25 juillet 2010

Fête nationale à Lima

Au petit matin, c'est-à-dire 5h30, nous débarquons à l’hôtel Espana au cœur du centre historique de Lima. Bien entendu, l’hôtel est fermé et nous sommes dehors à attendre nos sacs sur le trottoir au cœur d’une ville réputée pour son insécurité.

Heureusement, le gardien se réveille et nous conduit vers la terrasse du toit de l’hôtel en attendant l’arrivée du personnel d’accueil à 7h.
Cela nous laisse le temps de visiter cet hôtel, certainement le plus original depuis le début du voyage.

Situé dans un ancien palais bourgeois, cet hôtel renferme un nombre incalculable de tableaux (rien que dans notre petite chambre, 3 toiles de grandes tailles), de tapisseries et de reproductions de statues du David de Michel Ange à chaque étage.
Autre curiosité : le propriétaire artiste exhibe chaque matin un superbe perroquet et une perruche bruyante (« Hola ! Hola ! » est répété sans discontinuer) pour le plus grand bonheur des clients de l’hôtel.

Outre son originalité, le grand intérêt de cet hôtel réside dans sa proximité avec le centre historique de la ville.


Lima a été fondée en 1535 par Francisco Pizarro, qui avait conquis l’Empire Inca et établi la vice-royauté du Pérou sous tutelle espagnole.

Capitale du Pérou, Lima compte près de 8 millions d’habitants, soit près de 30% de la population totale du pays.

Nous découvrons donc :
- un centre ville sans homogénéité architecturale.
- une ville encore plus bruyante que les autres (concerts permanents de klaxons, télévisions et camelots omniprésents) : adeptes de la méditation, passez votre chemin.
- une ville tentaculaire dont les trajets en collectivos sont interminables tant la ville s'est étendue.


LE CENTRE, comme celui de toutes les villes fondées par les conquistadores espagnols, s’organise autour de la Plaza de Armas … mais ici on parle de Plaza Mayor, capitale oblige !

Situé sur la Plaza Mayor, l’imposant palais du gouvernement …
Nous souhaitons le visiter pour comparer avec celui d’Equateur à Quito … malheureusement impossible en période de fête nationale … le président Alan Garcia y invite tous ses amis … il nous a oublié …

A noter qu’Alan Garcia est le président du Pérou depuis 2007. Issu du parti social démocrate, il a déjà occupé ce poste entre 1985 et 1990.

A défaut de visiter l’intérieur, nous nous contenterons d’assister à un simulacre de relève de la garde, cirque interprété chaque midi par les soldats de la garde présidentielle devant le palais du gouvernement (et que je jette le fusil devant moi en criant « Hola ! »).

Sur la même place, on découvre la cathédrale assez austère et sans grand intérêt.

Déçu par la cathédrale, Christophe jettera son dévolu sur les couvents environnants.

Tout d’abord le couvent de San Francisco avec son église baroque, son cloître orné de carreaux de faïence de Séville (colonisation oblige) et ses catacombes. Comme le nom le laisse présumer, il s’agit d’un couvent de moines de l’ordre de Saint de François d’Assise.

Deux éléments n’ont pas manqué d’attirer notre curiosité :
- dans le réfectoire, un tableau de la Cène assez surprenant avec une table ronde, des produits locaux comme du piment et en plein milieu le mets incontournable du Pérou, le « Cuy » (pour ceux qui n’ont pas lu nos récits équatoriens, il s’agit d’un cochon d’inde) ;
- dans la sacristie, des sculptures en bois de saints martyrs avec pour chacun la représentation de leur mort (décapitation, poison, lances …), assez inattendu et instructif.

Le deuxième couvent est celui de Santo Domingo. Il est très similaire à celui de San Francisco sauf qu’il s’agit comme vous l’aurez deviné, d’un couvent de moines de l’ordre des Dominicains. Il offre deux avantages forts agréables : quasi aucun touriste et le droit de prendre des photos.

Le centre de Lima offre également quelques bâtiments coloniaux typiques mais ces derniers côtoient d’hideux bâtiments ministériels.


MIRAFLORES, le quartier moderne et huppé de la ville, , ne présente pas grand intérêt hormis la présence de la mer.
Après une agréable promenade le long de la jetée, nous y voyons des gens fortunés et élégants prêts à se défouler dans les multiples magasins, restaurants et casinos que compte ce quartier.


Les adeptes du soleil éviteront Lima en été : la ville est recouverte d’un brouillard maussade toute la journée.

Nous sommes à Lima en pleine semaine de fête nationale.
Le 14 juillet des Péruviens, c’est le 28 juillet … en référence au 28 juillet 1821, date à laquelle, le général San Martin a proclamé l’indépendance du Pérou. En fait, elle ne sera effective qu’en 1824 après la bataille d’Ayacucho (une de nos prochaines escales) et la victoire du Général Sucre sur les Espagnols (il est partout ce Général ! … Cf. l’indépendance de l’Equateur).
Drapeaux aux bâtiments, cocardes aux vestons, opérations commerciales (soldes dans les magasins), tout est bon pour proclamer son attachement à la patrie.
Nous verrons ainsi feux d’artifice, fontaines d’eau éclairées (type sons et lumières de Versailles), concours gastronomique, une grande beuverie gratuite sur la place centrale …
Les péruviens aiment s’amuser bruyamment et leur bonne humeur est communicative.


Lors du trek dans la Cordillère Blanche, Stéphane a été piqué par des bébêtes type tiques ou galles ; et voilà que des boutons se développent aux mains, bras…

Nous nous rendons à la clinique internationale de Lima (elle n’a d’internationale que le nom, nous n’y croisons que des locaux !) pour consulter un dermatologue.
Au Pérou (également le cas dans de nombreux pays), il faut passer au tiroir caisse avant de pouvoir rencontrer un médecin (après plusieurs heures d’attente bien sûr !).
Stéphane n’aurait pas pu expliquer ses petits bobos sans la présence d’une charmante employée, Patricia, réquisitionnée pour l’occasion et proclamée traductrice officielle (clinique internationale oblige !).
Ordonnance de crema, tabletas… Stéphane repart le portefeuille allégé d’environ 50 euros (très raisonnable au final) … en espérant une guérison rapide !


Lors de nos trois jours à Lima, nous avions prévu de visiter plusieurs musées : le musée national d’anthropologie, d’archéologie et d’histoire (il s’agit bien d’un seul musée !), le musée de l’or …
En définitive, nous n’en avons visité aucun … si pardon Christophe a visité le musée d’art moderne de Lima : le MALI (sorte de MOMA local), qui se trouvait à quelques encablures de la clinique internationale où Stéphane attendait patiemment le verdict de la dermatologue … à défaut de véritable musée, il s’agit plutôt de deux petites expositions temporaires qui ne lui ont pas laissé de souvenirs impérissables.

Nous devons quitter à regret Lima pour le train de plus haut du monde…




NB du 12/07/2010 : encore quelques trâces de piqûres de moustiques mais plus de boutons, je suis complètement guéri ! Stéphane

3 commentaires:

  1. La video "combat de coqs" a été adressée à la fondation BB !!! Mais bravo pour celles de la Citadelle Inca ! Quant au train Lima - Huancayo : on s'y croirait.... Superbe !
    Profitez-bien à Arequipa y hasta lueguo. Tantine

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  2. Dîtes : elle dure la fête nationale...
    Biz/Tantine

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  3. so good that the humor of peruvian people like you.
    enjoy your trip.!!!!

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