Bali est une petite île, l’une des plus petites de l’archipel indonésien (140 km d’est vers l’Ouest et 80 km du Nord au Sud). Sa taille est inversement proportionnelle à sa notoriété !
Et pourtant, elle offre une grande variété de paysages : plusieurs volcans, des plateaux de rizières, les plages du Nord pour le snorkelling et les plages du Sud pour le surf…
De quoi occuper pleinement nos 20 derniers jours de voyage !
Bali à la forme d’une poule (l’animal fétiche de Stéphane) qui pond un œuf !
Il y a 3 pôles touristiques majeurs à Bali :
- Ubud : ville au Centre-Est de l’île, pôle culturel fréquenté par les touristes français et européens. Nous y séjournerons plus d’une semaine.
- La région d’Amed et de Tirtagangga au Nord-Est de l’île. Nous y séjournerons ½ semaine.
- Kuta, Legian et Seminyak : villes au Sud de l’île au bord de la plus belle plage de Bali et fréquentée par les surfeurs australiens. Nous y terminerons notre voyage.
Pour atteindre la ville d’Ubud du débarcadère de Gilimanuk (Ouest de Bali), nous prenons un bus local adapté aux tailles locales. Au lieu de 4 sièges par rangée, le bus en a 5 : du jamais vu en un an de voyage ! Mieux vaut ne pas être gros, même Stéphane est à l’étroit !
La clim est défaillante : il fait très chaud dans le bus. Heureusement que nous faisons la connaissance d’une famille canadienne en mini tour du monde de 6 mois avec trois enfants. Nous discutons de nos expériences en Asie, le trajet de 3h passe plus vite !
Nous passons notre première nuit à Ubud dans un beau losmen (maison chez l’habitant) d’une famille hindouiste. Malheureusement, la salle de bain n’est vraiment pas propre, nous changeons donc dès le lendemain pour un bungalow plus haut de gamme et au même prix (vive la saison creuse !).
Depuis notre arrivée en Indonésie, nous avons constaté que le standard de propreté des hébergements bon marché est souvent bien inférieur à celui des autres pays asiatiques que nous avons traversés.
Les salles de bain sont souvent crasseuses, malodorantes et sont des repères à moustiques. Les WC n’ont pas de chasse d’eau, il faut utiliser la louche ! Quant aux lits, nous doutons de la propreté des draps… nous dormons dans nos draps de soie et taie d’oreiller.
Même lorsque nous dormirons chez l’habitant, nous serons surpris par la relative malpropreté des toilettes…
Ubud est très touristique, un tourisme plus intellectuel que sportif (il n’y a pas de plage).
Dans les rues principales d’Ubud, se succèdent des boutiques de fringues (mélange étonnant de vêtements haut de gamme et de contrefaçons), de souvenirs, de restaurants et de « convenience store » (superettes ouvertes 24h/24).
Malgré cela, la ville est agréable à visiter : l’atmosphère est calme et sereine en soirée lorsque la circulation des voitures a diminué. Et la région environnante est particulièrement belle et verdoyante.
La ville est le centre culturel majeur de Bali, de nombreux peintres et sculpteurs vivent ici.
Nous avons visité le musée Nekka : une très belle propriété dans un jardin luxuriant, presque paradisiaque.
Nous sommes impressionnés par la richesse des œuvres exposées, tant d’artistes pour une si petite île ! Beaucoup de peintures sont empreintes d’un certain érotisme, c’est notamment le cas de portraits de balinaises (ou de balinais) et de certaines sculptures audacieuses.
Plusieurs tableaux représentent les habitants dans les travaux des champs. Les balinaises y sont à moitié dévêtues comme c’était le cas à l’arrivée des premiers colons néerlandais. Aujourd’hui encore, nous avons croisés lors de nos balades en scooter de vieilles dames marchant seins nus dans la rue.
Ubud sera notre point de départ pour rayonner dans les alentours jusqu’aux régions Nord et Est de Bali. Nous louons deux scooters (nos blessures aux genoux étant cicatrisées, nous n’avons pas envie de rechuter !) à un loueur surexcité et nous voilà partis sur les routes !
Le scooter est le meilleur moyen de circuler dans l’île car les transports publics (Bemo : sorte de camion-van) sont longs, peu confortables et ne vont pas partout.
De plus, les tarifs de location sont bon marché (3€ la journée) et l’essence est vendue par la compagnie pétrolière nationale Pertamina à un prix dérisoire (0,4€ le litre).
Le scooter offre la liberté d’aller et de s’arrêter où l’on veut.
Malheureusement, la plupart des routes de Bali sont bien chargées en camions et voitures. Il semble que le trafic routier s’est beaucoup accru ces dernières années.
Comme c’est souvent le cas sur les îles, les gens roulent (trop) vite, les voitures doublent en queue de poisson et le chargement de certains camions menace de tomber sur le véhicule qui les précède.
Il faut une conduite sportive qui n’est pas de tout repos.
Heureusement que les routes sont globalement en bon état et que nous commençons à avoir une bonne expérience du scooter après le Vietnam et le Laos !
Notre première étape de 2 jours nous conduit au Nord de l’île aux abords du volcan Batur.
La route qui monte vers le Nord est jalonnée de boutiques d’artisans qui vendent aux touristes, mais surtout aux exportateurs, des objets dérivés du bois (sculptures, meubles, objets de déco…) ; nous sommes étonnés par le grand nombre de magasins.
Nous traversons des villages où chaque maison/famille est un atelier de sculpture, de peinture, de ferronnerie…
Stéphane achètera une marionnette de Pinochio en bois, sculptée, peinte et montée en chaîne par toute la famille dans le jardin.
Les objets sont plutôt élaborés avec goût, inspirés de la culture balinaise et occidentale.
Sur la route, nous nous arrêtons à Tampaksiring, un village connu pour ses deux temples.
Le temple du Gunung Kawi se trouve au fond d’une très belle vallée de rizières. Pour y accéder, nous passons avec succès le poste de paiement de pseudo frais d’entrée (le monument est d’accès gratuit) sans payer. Puis nous descendons un long escalier au milieu des rizières jusqu’au temple, des mausolées de plusieurs mètres de haut taillés dans le roc. Simple et beau.
Le 2ème temple se situe près de la source de Tirta Empul, une source qui jaillit du fond d’un bassin (remous de sable gris au fond du bassin) et qui fait l’objet d’un pèlerinage : après des offrandes au temple, nous voyons les pèlerins se laver dans des bassins d’eau sacrée.
Nous arrivons en fin d’après midi au lac Batur à 1400 m d’altitude (temps frisquet mais dégagé).
Au village de Penelokan, la vue sur le lac Batur entre les volcans Batur et Abang est magnifique.
Nous dormons au village d’Air Panas, près du lac (après une descente nocturne en scooter aussi périlleuse que dangereuse).
Nous nous levons trop tard pour grimper au sommet du volcan Batur. Pas grave, nous faisons le tour du lac et traversons des petits villages tranquilles dont la pêche et la culture maraichère constituent la principale activité. Une bien belle région calme, un autre Bali.
Sur les conseils de l’office du tourisme d’Ubud, nous nous rendons à une cérémonie de crémation à quelques km au Nord de la ville.
Nous suivons un cortège avec, en tête, un taureau en bois et tissu porté par une dizaine de jeunes balinais. Puis, avance une tour de quelques 4 m de haut dans laquelle se trouve le corps du défunt dans un linceul blanc. La tour est trop haute et son déplacement provoque la rupture des fils électriques, les voisins vont être contents !
En fin de cortège, suivent un orchestre et les membres de la famille et amis. L’ambiance est bon enfant, presque joyeuse, les enfants sont nombreux ; cela contraste avec nos enterrements.
La crémation hindouiste est le début d’une nouvelle vie pour l’âme du défunt libérée de son enveloppe charnelle.
Nous admirons les sarungs brodés d’or portés par la famille et les habitants du village.
La cérémonie orchestrée par le prêtre tout de blanc vêtu est simple : le corps du défunt est introduit dans le taureau avec des offrandes de la famille et amis ainsi que des effets personnels.
Puis, le corps du taureau est refermé et le bûcher est allumé sous le regard intrigué des enfants.
Non loin de là, les hommes jouent à des jeux d’argent (de nombreux billets circulent entre les joueurs).
Nous quittons la cérémonie au moment où un violent orage se déclare.
Au bord de la route, nous sommes surpris par le grand nombre de cages en osier dans lesquelles sont enfermés des coqs. Il s’agit d’animaux en préparation pour de futurs combats de coqs, un sport national officiellement interdit mais dans les faits très largement pratiqué.
Les coqs sont enfermés dès l’âge de 3 mois dans les cages, et ce, pendant 2 ans afin d’accroître leur agressivité et leur instinct de tueur. Si Brigitte était là…
Nous avons vu un combat de coq à proximité du lieu de crémation.
L’organisation des combats est assez folklo : les propriétaires restent sur le ring pendant la durée du combat, un combat débute alors que le précédent est à peine terminé…
Avant le combat, les spectateurs parient en criant le nom du coq favori et en levant le bras.
Drôle d’ambiance moins feutrée que celle du combat de coqs d’Ayacucho au Pérou.
Les sommes pariées peuvent être importantes : jusqu’à plusieurs mois de salaire ! plus qu’ailleurs, les indonésiens sont frappés par le virus du jeu.
En rentrant à Ubud, nous testons le massage local dans un spa proche de notre hôtel, très relaxant après une journée de marche et de moto. Le prix lui est bien sur modique (5€ de l’heure).
Après Bali côté terre, nous avons hâte de voir les plages de l’île et de nous baigner !
Merci pour ce petit tour de Bali, nous partons dans un mois et avons hate de découvrir par nous meme ce petit paradis.
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