25 janvier 2011

Koh Lanta et le Sud de la Thaïlande


Pour se rendre à Phuket, pas de vol low cost cette fois-ci : nous volons avec la compagnie nationale Thaï Airways.
Parti de Chiang Mai en début de matinée, nous arrivons à l’aéroport de Phuket en début d’après-midi après une escale à l’aéroport de Bangkok.

Phuket est une île de la mer d’Andaman située au Sud Ouest de la Thaïlande.
Le coin devait être joli, il y a quelques décennies. Aujourd’hui, l’île est victime du tourisme de masse et de ses excès : bétonnage à outrance des villages et des bords de mer, saturation de panneaux publicitaires et de câbles électriques, congestion du réseau routier… Adeptes de nature sauvage, allez voir ailleurs !

Phuket a été victime en 2006 du tsunami : tout a été (mal) reconstruit depuis. A divers endroits de la route, des panneaux d’évacuation rappellent que la catastrophe n’est pas si ancienne.

Nous ne séjournons qu’une nuit à Phuket le temps d’attraper le ferry pour des îles plus fréquentables.
Notre guesthouse est située à Kamala Beach, une belle plage de sable orientée plein Ouest mais qui a été totalement privatisée par les restaurants et paillottes : plus de place pour étendre sa serviette, il faut louer des transats !
Après plusieurs heures de transport, il est agréable de se baigner dans une eau claire et chaude (30°C).
La clientèle est européenne et plutôt âgée (50 à 60 ans). En journée, tout ce beau monde se dore au soleil et, le soir venu, les bars louches en ville se remplissent.
C’est le pire que l’on puisse faire en terme de tourisme !
Autant Kamala Beach est calme en soirée, autant Patong Beach est bruyante et fêtarde.


Nous quittons Phuket dès le lendemain pour l’île de Koh Lanta.
La moyenne d’âge des passagers (allemands ou néerlandais) de notre ferry est de 25 ans environ : la majorité d’entre eux séjourneront  à l’île de Koh Phi Phi, notre escale pluvieuse avant Koh Lanta.
Les 2 îles de Koh Phi Phi sont considérées comme étant parmi les plus belles de Thaïlande : à vérifier lors d’un prochain séjour !


Au terme de 4 h de bateau, nous arrivons enfin à Koh Lanta.
Contrairement à ce que laisse croire le jeu télévisé, l’île est loin d’être déserte ! Le village près de débarcadère est même assez important : une dizaine de milliers d’habitants.
C’est au niveau de la côte Ouest (une succession de plages, urbanisées au Nord et beaucoup plus sauvages vers le Sud) que se sont installés les hôtels et guesthouses.

Notre pension est située au niveau du Centre-Ouest de l’île au bord de l’une des plus belles plages de l’île : Khlong Nin Beach.
C’est une plage longue de 4 km, sans rocher et accessible à marée basse, idéal pour se baigner !
A cet endroit, le littoral n’est pas trop bétonné et les vacanciers ne sont pas entassés les uns sur les autres.
Les chambres de notre guesthouse « le Niks Garden » ne sont pas très fonctionnelles (porte de la salle de bain trop basse pour la tête de Stéphane), elles sont bruyantes (rue et ses scooters proches) mais l’accueil de Nicolas, le responsable français des lieux, est excellent et rattrape tous les petits désagréments.

Nous changerons par la suite de logement pour le « Miami Lanta Resort » : un hôtel tenu par une famille musulmane avec de grands bungalows qui jouxte la plage.
A noter que la religion musulmane est dominante (98%) dans le Sud de la Thaïlande.

Nous resterons plus d’une semaine à Koh Lanta.
Il n’y a rien d’autre à faire sur l’île que de se prélasser au bord de l’eau : petit déjeuner à 9h, première baignade, lecture, massage au bord de la plage (le pied !), re-baignade, lecture et internet, coucher du soleil, dîner traditionnel (mais attention pour les sensibles de l’estomac, un piment peut en cacher un autre !) ou BBQ dans l’un des multiples restaurants du bord de plage à la lumière des bougies, fin de soirée sur un transat à regarder les étoiles… La belle vie !!!


Mais toutes les bonnes choses ont une fin… et c’est déjà le moment de repartir pour de nouveaux horizons plus vers l’Ouest, vers la Birmanie.
Mais avant cela, Christophe choisit de fêter le Nouvel An chinois à Bangkok, alors que Stéphane passe une matinée à la baie de Phuang Nga.

Cette baie de Phuang Nga est connue pour ses rochers & îlots en calcaire hauts d’une cinquantaine de mètres et qui tombent abruptement dans l’eau.
Plutôt que de partir de Phuket, Stéphane a décidé de dormir à la ville de Phuang Nga (petite ville située entre Krabi et Phuket sans grand intérêt) et de prendre un long trail boat au petit matin afin d’explorer la baie avant l’arrivée massive de touristes.

La balade en bateau débute par la mangrove épaisse.
Puis, nous entrons dans la baie : la mer avec les rochers en arrière plan est du plus bel effet à la lumière matinale.
Nous passons sous la grotte Tham Lod (et ses multiples stalagmites) puis, nous nous approchons des îles et notamment la « Khao Ping Kan » encore nommée l’île James Bond en référence au film tourné ici.
A certains endroits de l’île, la roche a été si compressée qu’elle s’est redressée à la verticale. De la petite plage (malheureusement complètement envahie par les magasins de souvenirs), nous pouvons voir le célèbre rocher emblématique du coin, un roc recouvert de végétation.
Nous poursuivons notre parcours en longeant la côte rocheuse attaquée par la mer.
Nous nous arrêtons au village Muslim : c’est un village de pêcheurs musulmans sur pilotis. La plus grande partie du village a perdu de son authenticité avec la multiplication de magasins et restaurants pour touristes. Il suffit de sortir du parcours touristiques pour découvrir de belles maisons de bois entourées de filets de pêcheurs, des petites places et même l’intérieur de certaines maisons ouvertes.

Le trajet vers Phuket a été épique : après un minibus (heureusement rapide), Stéphane attrape in-extrémis un scooter qui l’accompagne à l’aéroport. Tout est possible en Thaïlande, même les trajets en scooter avec un sac de 20 kg !

20 janvier 2011

Chiang Mai et le Nord de la Thaïlande


Après l’effervescence de la capitale, nous nous rendons à Chiang Mai, la deuxième ville du pays (1,5 million d’habitants).

Pour cela, nous prenons un avion de la compagnie low cost Orient Thai Airways, une compagnie qui ne figure pas (encore) dans la liste noire des compagnies aériennes mais dont l’avion est très vieillot : peinture extérieure usée, éclairage blafard, condensation au niveau des hublots et une température glaciale (la climatisation fonctionne t-elle ?).
A bord que des thaïlandais attirés comme nous par les prix bas (50 € TTC pour 1 h de vol).

Nous nous installons, pour une somme dérisoire (20 € la nuit ; merci Christophe pour la réduction « agent de voyages » !) dans un hôtel Mercure (anciennement Novotel) : les chambres sont spacieuses, le lit des parents est gigantesque (ils vont s’y perdre !) et Christophe peut enfin réaliser son rêve depuis 9 mois, prendre un bain !


Par rapport à Bangkok, Chiang Mai est beaucoup plus calme et très agréable à visiter du fait de son climat doux et de la petitesse de son centre historique, délimité par 4 anciennes douves.

C’est au hasard d’une balade au cœur de la ville que nous entrons dans un monastère où étudient les moines novices ou monks.
Nous rencontrons un moine novice en train de lire au niveau d’une cabane en bois près d’un cours d’eau. Il nous explique ses motivations, ses horaires et son mode de vie (deux prières par jour, séances de méditation).
Il est le devoir de tout homme bouddhiste d’être moine lors d’une brève période de sa vie (d’une semaine à plusieurs mois). Les monks sont reconnaissables grâce à leur tenue orange (vive pour les moines des villes et marron pour les moines des campagnes) et leur crâne rasé.

Plus tard, nous visitons un temple désert doté d’un très beau Chedi carré en pierre probablement très ancien. A proximité du temple, plusieurs gongs qui sont périodiquement frappés par les moines novices afin de signifier l’heure de la prière.
Nous sommes surpris par le recueillement dont font preuve les thaïlandais bouddhistes : nous rencontrons plusieurs d’entre eux agenouillés, en train de prier, ou effectuant une procession. C’est une ferveur calme, tranquille, sereine qui caractérise également le comportement quotidien des croyants.

Après la nourriture spirituelle, rien ne vaut un bon restaurant français « La Fourchette » pour se remplir l’estomac. Un régal pour le père de Stéphane qui savoure un bon steak de bœuf accompagné d’un verre de rouge. La propriétaire du restaurant (une personne eurasienne) est également créatrice de mode à ses heures perdues : sa tenue vestimentaire très « ouverte » et audacieuse en témoigne.

Chiang Mai est une ville commerçante proche du triangle d’or (carrefour commercial entre la Birmanie, le Laos et la Thaïlande).
A ce titre, tous les soirs, la ville accueille un marché : le « night market » (produits de contrefaçons pour touristes en mal de crocodile) mais également un Saturday et un Sunday market : très importants marchés de produits artisanaux.
Il est agréable, la nuit tombée, de déambuler entre les stands de bougies, de lampes ou de porte-monnaies (le grand dada de la mère de Stéphane). Mais aussi, de se faire masser les pieds (pour 1,5 € la demi-heure, le « foot massage » est un plaisir qu’il ne faut pas se refuser !).


Lors des jours suivants, nous explorons la région environnante en voiture avec chauffeur.
Nous constatons, en parcourant la campagne, que la richesse du pays est d’abord liée à l’agriculture. Les terres agricoles sont fertiles et la météo clémente permet d’y faire pousser légumes et fruits variés. Le pays est ainsi le 1er producteur mondial de riz.

Le Phu Phing Palace : il s’agit de la résidence hivernale du roi et de sa famille. Si les bâtiments sont très quelconques, les jardins sont magnifiquement fleuris. Ils sont entretenus en permanence par une « armée » de jardiniers.

A proximité du Palace, nous visitons le très beau Wat Phra That Doi Suthep : l’accès à ce temple perché au sommet d’une montagne se fait au moyen d’un grand escalier dont les rampes représentent des serpents colorés.
Au sommet, la vue sur Chiang Mai est malheureusement peu étendue du fait de la brume. Les dorures du temple sont bien mises en valeur par le soleil.
Les fidèles se recueillent auprès du bouddha, d’autres font une procession autour du Chedi central complètement doré. Une sérénité à peine troublée par la présence des touristes.


Une autre journée nous emmène au point le plus haut de Thaïlande, le Doi Inthanon (qui culmine à seulement 2595 m !). Au sommet, deux temples ont été récemment édifiés, l’un en l’honneur du Roi : Napamethanidon, l’autre en l’honneur de la Princesse : Napaphoomisiri.
Avant d’atteindre le sommet et de profiter du panorama, il nous faudra parcourir une route assez raide et chahutée sur environ 48 km. Heureusement que nous sommes au milieu d’un agréable parc national et que la route est ponctuée de pauses nous permettant d’admirer les cascades.


Une autre visite marquante est celle de l’hôpital des éléphants entre Chiang Mai et Lampang.
L’éléphant est un animal très important en Thaïlande : il a été longtemps utilisé pour le transport de troncs d’arbre. Aujourd’hui, il ne reste que 4 000 pachydermes dans le pays et ceux-ci sont soignés et jouissent d’une retraite protégée.
Dans le centre pour éléphants, nous verrons un show pour touristes (un spectacle qui montre des éléphants en train de transporter des troncs de tecks ou de peindre des tableaux de nature morte vendus 15 €) et nous visiterons un hôpital public et privé pour éléphants.

L’hôpital est constitué de blocs opératoires de la taille de l’animal. Ici, point de lit mais plutôt des treuils pour déplacer l’éléphant avant et après l’opération.
Nous observons un médecin en train d’administrer une piqure à un animal dont la peau semble être victime d’un eczéma : la seringue a une capacité d’1/2 litre…
Dans un autre bloc opératoire, nous observons un éléphant dont le pied avant droit a été complètement déformé par une mine (de la guerre du Vietnam). L’animal souffre en silence s’appuyant avec sa trompe contre un poteau afin de rester debout, une image touchante que nous ne sommes pas prêt d’oublier…

Lors de notre déplacement à Lampang, nous visitons une maison ancienne thaï en teck (quelques similitudes avec la maison de Jim Thompson à Bangkok mais en plus modeste – un mariage vient juste de s’y dérouler comme en témoigne les superbes bouquets de fleurs disséminés dans la maison) mais surtout le Wat Phra That Lampang Luang. Il s’agit d’un beau temple entouré d’une muraille de pierre datant du 15ème siècle. Le bâtiment central est construit tout en bois, une architecture typique de la région.


Le fait d’avoir un chauffeur du cru nous permet également de découvrir des marchés « locaux » non fréquentés par les touristes. Le plus marquant est la foire aux bestiaux : buffles/bœufs aux cornes impressionnantes, attachés par les narines en plein soleil, vaches squelettiques entassées dans des camions, combats de coqs…
Le marché vend également des vers de terre desséchés, des chenilles… bon appétit !

Après presqu’une semaine passée dans le Nord de la Thaïlande, nous quittons avec regret cette région authentique et accueillante pour le Sud du pays.

18 janvier 2011

A la découverte des rituels bouddhistes version Thaïlandaise


Comme vous l’aurez compris, les temples bouddhistes sont aussi nombreux en Thaïlande et sûrement en Asie en général que les églises en Amérique du Sud. Dans les deux cas avec une ferveur qui n’existe plus dans nos pays développés.

Il nous a semblé intéressant de vous faire partager nos compréhensions issues de notre expérience des temples bouddhistes thaïlandais. Il s’agit d’un enseignement sur le tas puisque nous ne sommes pas en voyage organisé avec un guide. Nous ne garantissons pas une exactitude à 100% et certaines remarques sont à ranger au rayon des anecdotes.

Nos remarques s’appliquent au bouddhisme Theravada ou « Petit Véhicule » que l’on rencontre en Thaïlande mais aussi en Birmanie et au Cambodge.

Tout d’abord, on marche pieds nus dans l’enceinte d’un temple … on a bien dit pieds nus ! Christophe a essayé de garder ses chaussettes mais en vain. Le nombre de tongs à l’entrée est un bon indicateur de la fréquentation qui vous attend à l’intérieur ! Comme pour les valises sur le tapis roulant des bagages à l’aéroport, il est important de savoir repérer facilement ses chaussures. Et croyez nous, rien ne se ressemble plus que des centaines d’imitation de tongs « havaianas ». Les temples les plus fréquentés ont développé un système de casiers, plus ou moins gratuits suivants les lieux.

Les shorts/bermudas sont également interdits ! Si vous êtes pris au dépourvu, on vous prêtera un sur-pantalon ou une sorte de drap jupe, moyennant finance. Au vu de la chaleur ambiante, nous vous recommandons vivement les pantalons en 2 ou 3 parties qui peuvent se transformer en bermudas sitôt en dehors du temple.

Au fait, en thaïlandais, un temple se dit « Wat » (autant vous le dire dés le départ pour éviter quelques répétitions).

On accède au temple par des escaliers, plus ou moins monumentaux, qui sont gardés par des dragons.

Le Wat ne consiste pas en un seul édifice. Ce serait trop facile ! C’est un ensemble complexe de monuments religieux.

Tout d’abord, le Chédi ou Stupa, une tour-reliquaire contenant des reliques (cheveux, dents …) de Bouddha, d’un saint homme ou d’un personnage royal. Il est en forme de dôme ou de cloche surmonté d’un empilement de parasols en or. Il peut-être d’inspiration indienne, cambodgienne … Nous n’arrivons pas encore à toutes les différencier. Les reliques contenues dans le Chédi sont souvent à l’origine de la construction du Wat.

Le Bot, salle rectangulaire à nef unique avec des bas-côtés, réservée aux seuls religieux et où se pratiquent la psalmodie des textes, les ordinations. Elle est délimitée par huit bornes, plus ou moins hautes et ouvragées. C’est souvent ce qui nous permet à nous, simple badaud, de la différencier du Vihara.

Le Vihara, salle rectangulaire où moines et fidèles se réunissent pour écouter les sermons. Elle contient des images de Bouddha ainsi que les objets sacrés du temple.

Le Sala, sorte de grand hall dans lequel les moines se réunissent le matin et le soir pour la psalmodie des textes sacrés. On peut y circuler librement, parler, dormir, prendre ses repas …

Les toits des salles sont toujours en double pente parfois avec plusieurs niveaux. Ils sont ornés de « chofas » dorés aux extrémités des pignons. Ils représentent le plus souvent des serpents (« naga ») ou des oiseaux (« hamsas »).
La couleur des toits a aussi une signification. Elle n’est pas purement décorative. Les temples royaux comme celui du Grand Palais à Bangkok ont des toits bleus.


Une fois à l’intérieur des bâtiments vous serez littéralement cernés par Bouddha … en effet, il y a toujours un Bouddha version XXL au fond au centre (comme Jésus sur sa croix au niveau de l’autel dans les églises) mais il n’est jamais tout seul … levez la tête, tournez la tête à gauche, à droite, une image ou une statue de Bouddha n’est jamais loin !

Bouddha peut avoir quatre attitudes, ayant différentes symboliques :
-      Debout – Le pardon
-      Assis – La méditation
-      Couché – La mort et l’atteinte du Nirvana
-      Marchant – Très rare, innovation de l’école de Sukhothai (XIII-XVème siècle)
Non, nous ne sommes pas en train de « dresser » Bouddha.

Bouddha est toujours représenté jonché sur des fleurs de lotus qui symbolisent la pureté.

Bouddha est quasi toujours recouvert d’or. Si l’or n’est pas votre tasse de thé, mieux vaut vous abstenir.

Les visages de Bouddha ont évolué au cours du temps en fonction des influences. Les sourcils, le nez, la bouche, la rondeur du visage … évoluent mais Bouddha a toujours de grandes oreilles (pour mieux vous entendre mon enfant - non ça c’est le chaperon rouge, ne nous trompons pas d’histoire), symbole de la sagesse.

Comme si les statues de Bouddha ne suffisaient pas, on a aussi les statues « body gards » de Bouddha … à gauche l’intelligence et à droite le pouvoir … pour les non initiés, elles ressemblent à celles de Bouddha à s’y méprendre sauf qu’elles n’ont pas de bouton de lotus ou de flamme (symbole de force spirituelle) sur le sommet de la tête.

Les gestes de Bhoudda nous semblent innombrables et ont chacun des significations différentes. On en recense apparemment plus de 40.

Nous comprenons qu’à chaque jour de la semaine correspond un bouddha différent (attitude et geste). Voici une ébauche d’analyse encore incomplète.
-      Dimanche – Debout – Regardant au loin – Les mains croisées au niveau du nombril
-      Lundi – Debout ou En marche – La main droite levée, paume en avant – L’apaisement ou le pardon
-      Mardi – Couché – La mort et l’atteinte du Nirvana
-      Mercredi matin - ?
-      Mercredi soir – ?
-      Jeudi – Assis – Les deux mains reposent l’une sur l’autre, paumes vers le ciel, la main droite sur la main gauche – Les jambes sont pliées en tailleur dans la position du Lotus - La méditation
-      Vendredi – Debout – La contemplation
-      Samedi – Assis sous la protection de 5/7 serpents – La méditation

En fonction de leur jour de naissance, les thaïlandais prient des Bouddhas différents. Vous remarquerez que la semaine bouddhiste compte 8 jours, le mercredi étant toujours divisé en deux.

Il est à noter qu’à chaque jour de la semaine correspond aussi une couleur différente. Nous ignorons les correspondances, sauf pour le jaune qui correspond au lundi. Pour la petite histoire, le roi actuel Rama IX est né un lundi, c’est pourquoi le drapeau royal est jaune et la plupart de ses portraits omniprésents sont sur fond jaune !


Maintenant que vous êtes familiers avec les lieux, voici quelques rituels bouddhistes que nous avons réussi à identifier au fur et à mesure de nos visites.

Tout d’abord, devant les statues de Bouddha, on s’assoit et on prie en se prosternant. Ca ressemble un peu à la prière des musulmans. Christophe fatigué d’interminables visites de temples a voulu essayer pour se reposer mais il s’est vite fait remettre en place. Il n’avait pas assez observé la posture à adopter. Il convient de s’assoir sur les genoux car les pieds ne doivent en aucun cas faire face à bouddha ce qui est considéré comme une offense. Cette position s’avère pour nous très vite inconfortable.

Il est de bon ton de recouvrir bouddha d’une feuille d’or, surtout si on lui demande une faveur. Certains bouddhas deviennent méconnaissables croulant sous les couches d’or successives. Pour d’autres, on peut supposer que les moines prélèvent les feuilles d’or au fur et à mesure de leur besoin en trésorerie.
L’endroit où est déposée la feuille d’or n’est pas anodin. Il peut s’agir du front, du cœur, des genoux, des pieds … à chaque emplacement sa signification.

Dans certains temples, il existe des « arbres » avec des clochettes en bronze ou cuivre auxquelles sont suspendues des feuilles d’or en forme de feuille d’arbre de la Bodhi (ficus religiosa). On achète la clochette/feuille d’or, on inscrit son nom et son année de naissance, puis on la dépose auprès de Bouddha. Le lendemain, les clochettes/feuilles d’or sont déposées et remises en circulation … pas bête les moines !

Nous avons également assisté à la libération de petits oiseaux en cage. Il semblerait que leur rendre la liberté porte bonheur. Geste détourné de sa signification originelle puisque de nos jours les oiseaux sont élevés exprès pour perpétuer la coutume !

Enfin les processions … le plus impressionnant à voir. Les pratiquants font trois fois le tour du Chédi en marchant dans le sens des aiguilles d’une montre avec dans leurs mains : 3 bâtons d’encens (gentillesse, sagesse, ?), une bougie (philosophie) et une fleur le plus souvent de Lotus. Le premier tour par respect pour Bouddha, le deuxième par respect pour la philosophie bouddhiste et le troisième et dernier par respect pour les moines. Le chiffre 3 a beaucoup d’importance dans le bouddhisme. D’ailleurs, lorsqu’ils « sonnent » les gongs, c’est toujours par salves de 3 coups.



On a oublié de préciser que Bouddha est aussi une cash machine ! A la différence des touristes, les locaux ne payent peut-être pas l’entrée mais les donations sont fortement recommandées … vous ne pouvez pas louper les urnes transparentes, les coffres forts, les « arbres » à billets, les « étendoirs » à billets … un peu comme si les voix du Seigneur pardon de Bouddha étaient impénétrables à moins de donner de l’argent !

Même une fois sortie des temples, vous êtes poursuivis par Bouddha. En effet, les amulettes de bouddha en pendentif sont partout : au cou des thaïlandais, dans les voitures …

Les moines ne sont pas confinés dans les temples, vous les rencontrez partout : les rues, les restaurants, les bus et avions (ils ont des places réservées) …
Ils sont vêtus de « robes » orange (foncé pour les moines des campagnes et clair pour ceux des villes).

16 janvier 2011

L’effervescence asiatique à Bangkok


Nous voici en Thaïlande, un pays aussi grand et peuplé que la France.

Le nouvel aéroport international de Bangkok est immense, aussi grand que son nom (Suvarnabhumi).
Il faut traverser un long, très long couloir avant de parvenir à la douane puis à la réception des bagages où nous attendent les parents de Stéphane.

Stéphane est ravi de voir ses parents en très bonne forme après un périple « marathon » réussi de 15 jours au Vietnam, Laos et Cambodge.
Ce sont nos premiers visiteurs depuis le début de notre tour du monde ; ils vont nous accompagner en Thaïlande pendant une vingtaine de jours.

Notre premier hôtel se trouve à quelques kilomètres de l’aéroport, près d’une autoroute (très pratique pour une arrivée à 22 h mais bruyant).
C’est un 2 * avec piscine et free wifi.
Il surpasse en terme de confort les backpackers d’Australie pour un prix 3 fois moindre.
Que nous sommes heureux d’être en Asie !

Nous recherchons le lendemain un hôtel plus central car nous nous rendons compte de la taille gigantesque de Bangkok, une capitale de 10 millions d’habitants très étendue.
La circulation est très dense : la ville concentre 90% des voitures de Thaïlande.

Nous installons finalement notre camp de base dans un hôtel du Groupe Accor, juste à côté de l’Ambassade de France. On ne peut pas faire plus patriotique !

Le centre historique est en permanence embouteillé car il est dépourvu de métro. Pour s’y rendre, il nous faut prendre le ferry public (attention à l’arnaque du ticket journalier pour les touristes, nous sommes tombés dans le piège la 1ère fois – 150 Bats contre seulement 14 Bats pour un ticket one-way) qui longe la rivière ou alors prendre un taxi et ne pas être pressé …

Bangkok est construite sur d’anciens marais : le sol est instable et ne permet pas la construction d’ouvrages souterrains d’où les autoroutes et métros aériens. De même, dans un grand nombre d’immeubles les parkings se situent aux premiers étages et non en sous-sol ; dans les constructions récentes, les architectes ont essayé de les rendre les plus discrets possibles…
D’ailleurs la ville s’est enfoncée de 1 mètre au cours de la dernière décennie.
Nous sommes médusés par la taille et l’importance des ponts qui traversent la ville : la quantité de béton nécessaire pour construire ces mastodontes a dû être phénoménale.

Autres caractéristiques de Bangkok : le bruit et la pollution liés à l’importante circulation automobile. L’air est, à certains endroits, irrespirable et nous comprenons pourquoi certains habitants portent des masques.
Dans la rue, il est fréquent de sentir de mauvaises odeurs de putréfaction. L’écologie n’est pas la priorité des thaïlandais (nous le verrons par la suite dans le Sud) : les cours d’eau sont remplis de détritus et certains trottoirs sont de véritables poubelles.

Mais tout ceci ne doit pas éclipser l’accueil et la gentillesse des habitants, toujours en train de sourire. « Smile » est leur devise !
Le salut traditionnel est le « Wai », les deux mains jointes en baissant la tête comme pour prier. Un salut utilisé comme slogan publicitaire par la compagnie aérienne Thaï !


A la fin de nos trois séjours à Bangkok (mi-janvier avec les parents de Stéphane, début février avant notre départ pour la Birmanie et fin février avant notre départ pour le Cambodge), nous avons une vue d’ensemble de la ville et pouvons la diviser en cinq quartiers distincts.

Commençons tout d’abord par le centre historique, entouré d’eau afin de prévenir les invasions étrangères (à gauche une boucle de la rivière Chao Phraya et à droite des canaux aménagés par l’homme) et qui regroupe les principaux temples et musées de la ville. C’est le quartier le plus touristique. Nous avons dû faire des choix car impossible de visiter tous les temples.

Le Wat Pho : c’est un très grand temple, le plus grand de Bangkok, et sans doute le plus beau ; en tout cas notre préféré.
Nous y avons vu un très grand Bouddha (45 m de longueur et 15 m de hauteur) couché en bois doré dans un bâtiment trop petit pour accueillir une statue de cette dimension. La position couchée est celle qui précède le Nirvana.
Près du Bouddha couché, dans des couloirs, nous observons des alignements de Bouddhas assis : plus de 394 tous différents !
A proximité du temple doré, nous apercevons de très beaux Chédis : ce sont des tours qui abritent des reliques de personnalités.
Ce temple est un lieu de vie puisqu’il accueille un centre de massage et un café.

Nous sommes surpris par la surabondance d’éléments dorés (montants des portes, cloches, éléments décoratifs des toits, bouddhas… très brillants au soleil, port de lunettes de soleil indispensable !) ainsi que la finesse des sculptures en bois.
Ce temple, comme tous ceux vus en Thaïlande, est en très bon état (restauration récente).
La richesse des lieux contraste avec la pauvreté de certains quartiers de la ville : la religion est essentielle en Thaïlande qui compte 95% de bouddhistes.
On peut apprécier cette architecture un peu trop chargée et « kitsch » destinée à impressionner le croyant. Ce n’est pas trop la tasse de thé de Stéphane …

Le Grand Palais : ce complexe construit en 1867 par le roi de l’époque regroupe plusieurs temples dont le Wat Phra Kaeo (le plus connu de Thaïlande) ainsi que le Palais, des musées … (d’ou un ticket d’entrée assez prohibitif – 9 €).

Nous admirons le Chédi tout en or (carrelage 14 carats selon notre guide) magnifique au soleil. Il abrite le sternum du Bouddha. Près du Chédi, nous observons la bibliothèque faite de panneaux en bois finement sculptés.

Le Wat Phra Kaeo (beau bâtiment au toit coloré en bleu et rouge comme un tapis) abrite le fameux Bouddha d’Emeraude : une statuette en jade peu visible car haute de seulement 66 cm au sommet d’un trône de 11 m !). Petite mais coquette : elle possède 3 tenues (or, diamants, pierres précieuses… rien n’est trop beau … chaque tenue vaut plusieurs millions d’euros) que le roi en personne change à chaque saison.
Ce Bouddha fait l’objet d’un véritable pèlerinage de la part des thaïlandais.

Autour du temple, des fresques racontent l’histoire des rois Rama (la dynastie actuellement au pouvoir), une belle bande dessinée pour passer le temps !
La décoration du temple est bien trop chargée et colorée. Néanmoins, nous aimons les statues de démon à tête de singe qui entourent certains Chédis dorés et les impressionnantes statues de monstres gardiens des portes du temple.

Chaque roi y est allé de sa construction et, au final, nous trouvons tout cela un peu fouillis. De plus, notre visite a été malheureusement gâchée par le trop grand nombre de touristes présents (des cars entiers d’asiatiques et d’européens).

Le Wat Mahathat : un temple dont le calme contraste avec l’agitation du Grand Palais proche.
C’est un beau temple plutôt sobre, avec des alignements de Bouddhas.
Ce dimanche lors de notre visite, nous avons rencontré des garçons et filles vêtus de rose en train de déjeuner : c’est le catéchisme version bouddhiste.


Toujours dans le quartier historique, Christophe s’est rendu au Musée National. L’ensemble est composé de plusieurs édifices dont évidemment un temple ! C’est sans doute une bonne préparation à la visite ultérieure des temples et de la Thaïlande en général : deux salles sont dédiées à l’histoire du pays et les autres pavillons exposent les merveilles de l’art Thaïlandais.

Malheureusement, le musée est un peu fouillis et vieillot ; Christophe passe sans doute à côté de nombreuses informations… une visite guidée est recommandée mais voilà seulement une le matin à 9h30 !

Côté histoire, nous avons retenu que la Thaïlande a eu quatre capitales successives : Sukhothai (9 rois), Ayutthaya (34 rois), Thonburi (1 roi) et Bangkok (9 rois), des villes qui sont situées de plus en plus vers le sud du pays montrant l’extension de l’empire birman.

Côté richesses, Christophe a surtout aimé la salle des masques et figurines de théâtre, la salle des instruments de musique (des xylophones géants où chaque touche est un gong différent – malheureusement impossible d’en jouer) et la salle des chariots funéraires royaux.


A voir rapidement au centre historique, la rue piétonnière Khao San Road : restaurants et boutiques pour touristes se succèdent dans une petite rue. C’est bruyant, peu intéressant et le coin attire les adeptes du tourisme sexuel.


En bordure du centre historique, il ne faut pas manquer le Wat Saket, plus connu sous le nom de Golden Mount. Il s’agit du premier gratte-ciel de Bangkok ! Une sorte de montagne artificielle de plus de 60 mètres de haut au sommet de laquelle trône un Chédi couvert d’or et étincelant au soleil. Du haut du toit terrasse, au pied du Chédi, nous avons une vue panoramique époustouflante sur Bangkok.


L’ancienne capitale de la Thaïlande, Thonburi, se trouve à l’ouest du centre historique.
C’est maintenant un quartier de Bangkok que nous découvrons à travers les canaux qui le sillonnent, c’est la fameuse balade des Khlongs.
Nous avons parcouru les canaux à bord d’un Long Trail (Longue Queue) : il s’agit d’une pirogue d’une dizaine de places dotée d’un énorme moteur (moteur de voiture) très bruyant et vibrant en fonctionnement.
C’est une balade agréable : nous voyons de part et d’autre des maisons en bois sur pilotis, plus ou moins anciennes et bringuebalantes, des commerces, des temples, des maisons fleuries.
Nous nous sommes arrêtés au Musée des Barges Royales. Il s’agit d’un vaste hangar sur l’eau où sont exposées 8 barges royales, très décorées et sculptées. Nous en échangerions bien une avec notre Long Trail qui nous attend à la sortie !


Au Nord du centre historique, se situe un quartier plus récent, qui abrite quelques monuments intéressants au milieu d’un parc fort agréable.

Le Wat Benchamabophit : c’est un joli temple en marbre gris de Carrare plutôt sobre qui date du début du 20ème siècle (la majorité des temples que nous visitons sont récents ou ont changé de structure suite aux rénovations successives). Nous remarquons les lions en marbre aux sexes proéminents.

Le Vimanmek Mansion : la plus grande demeure en bois teck au monde est une résidence royale (maintenant inhabitée) qui surprend par la luminosité des pièces (nombreuses ouvertures vitrées qui donnent sur de beaux jardins). Le bois, omniprésent, confère un côté colonial à la maison. Plusieurs dizaines de pièces meublées se visitent : salons, salle à manger, salle de bal, chambre et salle de bain du roi… Beaux meubles d’époque, collections de tableaux plus ou moins réussis… C’est le château de Versailles de Thaïlande !
Beaucoup de visiteurs heureusement éclatés en petits groupes.

L’Anantasamakthom Trone Hall : à proximité de la maison de teck.
Il ne faut pas être découragé par l’architecture extérieure massive (à la soviétique) de ce bâtiment tout en marbre gris. A l’intérieur, le musée rassemble une collection d’objets réalisés par des artisans thaïlandais sous le patronage de la Princesse.
Nous y découvrons des trônes royaux finement sculptés en or ou en argent (jusqu’à 2 ans de travail par une centaine d’artisans), de magnifiques maquettes de bateaux (barges royales), des tapis aux motifs verts (réalisés à partir d’ailes de scarabées !), des figurines en bois d’ivoire …
La conception de chaque œuvre est expliquée et commentée par des films. Ce musée est un véritable hommage à l’artisanat thaïlandais.
Compte tenu de la quantité d’or, des heures de travail, de la minutie… nous pourrions imaginer que ces objets ont été réalisés il y a plusieurs siècles… Pas du tout, ils ont été terminés récemment afin de fêter les 60 ans de règne du roi Bhumibol Adulyadej ou plus simplement Rama IX.
C’est probablement notre visite la plus inattendue à Bangkok !



A l’Est du centre historique, s’étend la ville moderne, bien desservie par les transports publics, construite de manière anarchique (les gratte-ciel les plus modernes côtoient les bidonvilles) et qui regroupe les centres commerciaux, ambassades …

Nous faisons un tour dans trois des centres commerciaux majeurs de Bangkok : le Siam Discovery (magasins très occidentaux, prix peu attractifs), le Siam Center (centre très fashion; nous dînerons dans un restaurant barbecue à la mode japonaise tout jaune) et le Siam Paragon (le centre des marques de luxe : Hermès, L. Vuitton … et Zara ?). Nous sommes surpris par la surabondance des couleurs et des lumières : les asiatiques aiment les couleurs « relevées » : même la confiture à la fraise est fluo !

Christophe visite également le musée d’art moderne … très peu d’œuvres permanentes … mais beaucoup d’expositions temporaires… Parmi les expositions du moment, une rétrospective photo des pays et lieux visités par la Princesse en 2010 ; pas d’œuvres modernes mais c’est tout de même très intéressant.
Imaginons que le centre Georges Pompidou propose 2-3 salles remplies de magnifiques photos retraçant les visites diplomatiques du couple Nicolas Sarkozy-Carla Bruni !

Au milieu de ce centre ville bruyant, la maison de Jim Thompson, nous apparait comme un havre de paix.
J. Thompson était un agent secret de la CIA (mystérieusement disparu en 1967) qui a remis au goût du jour la soie thaïlandaise (la boutique proche vend de coûteux objets en soie).
Il a aménagé sa demeure en juxtaposant 6 maisons traditionnelles thaïlandaises en teck et montées sur pilotis ; des maisons qui se visitent maintenant, un parcours agréable dans un jardin tropical un peu sombre.
Ce Monsieur avait beaucoup de goût : beaux meubles, belles gravures aux murs, très belle chambre à coucher avec un belvédère. Que du bois ! même les clous ou les portants des fenêtres sont en bois.


Coincé entre le centre historique et la ville moderne, il ne faut pas manquer le Chinatown.
Sur notre plan, deux grandes rues principales. Dans la réalité, d’innombrables et interminables petites ruelles étroites aux milles échoppes de bijoux, tissus, babioles … le « made in china » dans toute sa splendeur … nous ne savons plus où donner de notre tête.
Les Chinois représentent environ 17% de la population Thaïlandaise.

Christophe a eu l’occasion de revenir au Chinatown pour le nouvel an chinois, le 3 février 2011. L’atmosphère est très différente. Tous les magasins ont le rideau tiré, la circulation est quasi inexistante …
Par contre, les rues sont bondées de monde … En journée, se succèdent les danses du dragon, les défilés colorés, et en soirée, place au théâtre, danses costumés, feu d’artifices sans oublier un grand marché en plein air, genre grande braderie de Lille du « made in china » … Le rouge couleur de la chance pour les Chinois est omniprésent (lampions, vêtements, décorations murales …).

Ce soir là, au détour d’une rue, Christophe tombe par hasard sur un déploiement de policiers digne de la visite d’un chef d’état. En fait, tout le monde attend la visite de la Princesse qui doit se rendre à un spectacle traditionnel chinois dans le cadre des festivités du nouvel an.
Après une demi-heure d’attente … là voilà enfin … Interdiction d’approcher de trop près, pas de photos … La foule est en émoi et quelle déception quand Christophe découvre une femme au physique quelconque, habillée comme vous et moi mais surtout aux cheveux grisonnants ! Il avait oublié que puisque le Roi a 84 ans, la Princesse doit avoisiner les 55 ans !
Cette rencontre fortuite sera, pour les quelques étrangers présents (qui se comptent sur les doigts des deux mains), l’occasion de manger des mets locaux gratuitement … aux frais de la Princesse !

Le calendrier Chinois compte 12 signes : 2010 était sous le signe du Tigre, 2011 est celui du Lapin …

Australie : bilan et impressions




Nous sommes restés 7 semaines en Australie (notre séjour le plus long dans un pays).

Nous avons aimé :

- Les îles Whitsundays en voilier et l'île Magnetic et ses magnifiques criques,
- La qualité de vie à Sydney, ville proche de la mer et des montagnes,
- l'effervescence culturelle de Melbourne, ville jeune cosmopolite et futuriste.


Nous avons moins aimé :

- la météo, la pluie et encore la pluie (même si nous avons évité les zones inondées que vous avez pu voir au journal télévisé)
- le prix démesuré de certains hébergements (le camping à 50 euros la nuit passe mal...) et la généralisation du Wifi payant,
- le manque d'endroits vraiment sauvages dans lesquels il est possible de se rendre sans passer par un tour.


Et nous ?

Après un coup de fatigue à Cairns, nous avons bien résisté à la chaleur tropicale du nord Queensland (jusqu'à 40 degrés) puis à la pluie abondante.
Nous n'avons pas été piqués par des méduses, ni mangés par les crocodiles !
Nous avons attrapé le virus sportif australien : chaque matin au réveil, 90 minutes de jogging pour Christophe et des séries de pompes et d’abdos pour Stéphane.
Et avec cela, un régime riche en fruits, légumes et laitages !


Voyager en Australie, ce n’est pas vraiment l’aventure. : le pays présente peu de risques pour les voyageurs. Tout est organisé, encadré, avec peu de surprises au final.
Dans les parcs et milieux naturels, pas de sentiers sans barrières et les panneaux « interdiction de… sinon amende de… » sont très présents.
Dans les villes, les rues sont propres, chaque trottoir a sa bordure anglaise, chaque maison a son petit jardin bien entretenu.
Nous n’avons pas ressenti d’insécurité en Australie et la police y est très discrète.


En Australie, ancienne colonie britannique, le mode de vie est très « British » : la conduite à gauche, les déjeuners sandwich, les pubs (et le « binge drinking » chez les jeunes adultes), l’architecture victorienne des maisons et l’organisation des villes …

La nourriture, très industrielle, y est aussi mauvaise qu’au Royaume Uni : les yoghourts contiennent tous de la gélatine porcine et même le lait est complémenté en vitamines.
Les produits frais (fruits & légumes et produits laitiers) sont très chers.
Les petits déjeuners sont typiquement anglais : beans, toasts, jus de fruits et céréales avec fruits coupés (le must pour Christophe).


Les Australiens sont assez « bourrins » : ils boivent beaucoup (la bière surtout les week-ends).
Ils sont assez individualistes et s’intéressent peu aux autres. 

Bières vendues à la palette...
Avec le gerbeur dans le magasin, transport plus rapide!




Le culte du corps est particulièrement développé notamment dans les grandes villes.
Les australiens que nous avons rencontrés à Sydney ou Melbourne sont jeunes, sportifs, adeptes de sport en salles et de surfs. C’est la Californie puissance 10 !
Il faut dire que tout motive pour la pratique des sports de plein air : une météo clémente toute l’année (les températures ne descendent pas sous les 6°C à Sydney), la proximité de la mer et des équipements sportifs collectifs de qualité (parcours santé, machines de fitness en plein air)…


Du point de vue économique, l’Australie est la 12ème puissance économique mondiale et affiche une croissance enviable de 3,5% en 2010 et un taux de chômage particulièrement bas (5,5%). C’est le plein emploi et, de ce fait, les jeunes étrangers avec leur fameux visa travail/tourisme d’un an ont toutes les difficultés pour trouver un job.
La croissance de l’Australie est tirée par les exportations avec les pays asiatiques. Signe de la bonne santé économique de l’Australie, depuis peu, le dollar australien est à parité avec le dollar US.


Le coût du séjour touristique en Australie.
Le niveau de vie en Australie s’accroît et il est probablement plus élevé qu’en France. L’Australie est un pays cher pour le routard.

Quelques exemples de prix :
Nuit d’hôtel, la chambre double : autour de 60 dollars / 45 euros. C’est le prix minimum d’une chambre en backpacker (plus ou moins délabré). Pour du moyen de gamme, il faut plutôt tabler sur un budget de 80-100 dollars.
Camping : 20-25 dollars / 15-19 euros pour un emplacement tente souvent situé à l’extrémité du camping (les campings australiens favorisent la promiscuité : les bungalows et caravanes sont très proches les uns des autres, sans aucune séparation). A noter que les cuisines des campings sont souvent bien équipées (réfrigérateur, bouilloire, barbecue, toasteur…).
Taxi : très chers, pour une petite course 10 dollars / 7 euros.
Restaurants : chers, 20 dollars / 15 euros / personne, d’où l’intérêt de profiter des cuisines des backpackers.
Les courses au supermarché : les prix sont similaires aux prix français sauf les fruits et légumes, laitages, viande de porc et de poulet qui sont très chers (le kg de pomme de terre vaut de l’or en Australie lol). La viande de veau et de bœuf est très bonne et bon marché (à condition d’éviter la viande aux hormones). 
Parcs nationaux et musées : entrée gratuite (sauf à Fraser Island et Whitsunday Islands).
Cinéma : 18-20 dollars / 13-15 euros.

Les déplacements en avion low cost (compagnies Jet Star et Virgin Blue) sont au même prix voire moins chers que le bus à condition de se déplacer hors période de vacances scolaires.

L’artisanat typiquement australien est assez pauvre : rien mise à part les peintures dessinées par les aborigènes et quelques objets comme les boomerangs et instruments de musique aborigènes (dont le fameux didgeridoo … instrument de musique à vent fabriqué à partir d’un tronc d’eucalyptus creusé plus ou moins naturellement par les termites et dont l’embouchure est en cire d’abeille … la longueur qui varie de 1m à 1m80 ne nous permettra pas d’en ramener un en souvenir !).


- Superficie : 7 686 800 km² (environ 14 fois la France). La plus grande île du monde forme un continent à elle seule.
- Population : 22 364 000 habitants (estimation 2009), concentrés essentiellement dans les villes de la côte est. 86 % des Australiens vivent en ville. Sydney et Melbourne regroupent à elles seules près de 40 % de la population du pays (plus de 3 millions d'habitants chacune).
- Capitale : Canberra.
- Densité : 2,6 hab./km².
- Régime : démocratie fédérale. C'est une fédération de 6 États et 2 Territoires (Territoire du Nord et Territoire de la capitale australienne), membre du Commonwealth.
- Souverain : Élisabeth II d'Angleterre.
- Premier ministre : Julia Gillard (travailliste ; depuis juin 2010).
- Monnaie : le dollar australien (1€ = 1,30$A - 01/2011).
- Religion : anglicains, catholiques romains ; minorités unitarienne, presbytérienne, orthodoxe et baptiste ; 10 % de non-chrétiens.
- Population et ethnies : les Australiens blancs sont historiquement originaires de Grande-Bretagne et d'Irlande. Mais depuis la Seconde Guerre mondiale, des communautés d'origine grecque et italienne ont vu le jour. Plus récemment, de nombreux Asiatiques se sont installés en Australie.
Les aborigènes sont les premiers Australiens. Durant plusieurs siècles, ils ont été expulsés de leurs terres par les colons blancs, quant ils n'étaient pas massacrés.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : la Grande Barrière de corail, le parc national de Kakadu, la région des lacs Willandra, les îles Lord Howe, la zone de nature sauvage de Tasmanie, les forêts humides Gondwana de l'Australie, le parc national d'Uluru-Kata Tjuta, les tropiques humides de Queensland, la baie Shark (Australie-Occidentale), l'île Fraser, les sites fossilifères de mammifères d'Australie (Riversleigh -Naracoorte), l'île Macquarie, les îles Heard et McDonald, la région des montagnes Bleues, le parc national de Purnululu, le Palais royal des expositions et jardins Carlton, l'opéra de Sydney.