20 janvier 2011

Chiang Mai et le Nord de la Thaïlande


Après l’effervescence de la capitale, nous nous rendons à Chiang Mai, la deuxième ville du pays (1,5 million d’habitants).

Pour cela, nous prenons un avion de la compagnie low cost Orient Thai Airways, une compagnie qui ne figure pas (encore) dans la liste noire des compagnies aériennes mais dont l’avion est très vieillot : peinture extérieure usée, éclairage blafard, condensation au niveau des hublots et une température glaciale (la climatisation fonctionne t-elle ?).
A bord que des thaïlandais attirés comme nous par les prix bas (50 € TTC pour 1 h de vol).

Nous nous installons, pour une somme dérisoire (20 € la nuit ; merci Christophe pour la réduction « agent de voyages » !) dans un hôtel Mercure (anciennement Novotel) : les chambres sont spacieuses, le lit des parents est gigantesque (ils vont s’y perdre !) et Christophe peut enfin réaliser son rêve depuis 9 mois, prendre un bain !


Par rapport à Bangkok, Chiang Mai est beaucoup plus calme et très agréable à visiter du fait de son climat doux et de la petitesse de son centre historique, délimité par 4 anciennes douves.

C’est au hasard d’une balade au cœur de la ville que nous entrons dans un monastère où étudient les moines novices ou monks.
Nous rencontrons un moine novice en train de lire au niveau d’une cabane en bois près d’un cours d’eau. Il nous explique ses motivations, ses horaires et son mode de vie (deux prières par jour, séances de méditation).
Il est le devoir de tout homme bouddhiste d’être moine lors d’une brève période de sa vie (d’une semaine à plusieurs mois). Les monks sont reconnaissables grâce à leur tenue orange (vive pour les moines des villes et marron pour les moines des campagnes) et leur crâne rasé.

Plus tard, nous visitons un temple désert doté d’un très beau Chedi carré en pierre probablement très ancien. A proximité du temple, plusieurs gongs qui sont périodiquement frappés par les moines novices afin de signifier l’heure de la prière.
Nous sommes surpris par le recueillement dont font preuve les thaïlandais bouddhistes : nous rencontrons plusieurs d’entre eux agenouillés, en train de prier, ou effectuant une procession. C’est une ferveur calme, tranquille, sereine qui caractérise également le comportement quotidien des croyants.

Après la nourriture spirituelle, rien ne vaut un bon restaurant français « La Fourchette » pour se remplir l’estomac. Un régal pour le père de Stéphane qui savoure un bon steak de bœuf accompagné d’un verre de rouge. La propriétaire du restaurant (une personne eurasienne) est également créatrice de mode à ses heures perdues : sa tenue vestimentaire très « ouverte » et audacieuse en témoigne.

Chiang Mai est une ville commerçante proche du triangle d’or (carrefour commercial entre la Birmanie, le Laos et la Thaïlande).
A ce titre, tous les soirs, la ville accueille un marché : le « night market » (produits de contrefaçons pour touristes en mal de crocodile) mais également un Saturday et un Sunday market : très importants marchés de produits artisanaux.
Il est agréable, la nuit tombée, de déambuler entre les stands de bougies, de lampes ou de porte-monnaies (le grand dada de la mère de Stéphane). Mais aussi, de se faire masser les pieds (pour 1,5 € la demi-heure, le « foot massage » est un plaisir qu’il ne faut pas se refuser !).


Lors des jours suivants, nous explorons la région environnante en voiture avec chauffeur.
Nous constatons, en parcourant la campagne, que la richesse du pays est d’abord liée à l’agriculture. Les terres agricoles sont fertiles et la météo clémente permet d’y faire pousser légumes et fruits variés. Le pays est ainsi le 1er producteur mondial de riz.

Le Phu Phing Palace : il s’agit de la résidence hivernale du roi et de sa famille. Si les bâtiments sont très quelconques, les jardins sont magnifiquement fleuris. Ils sont entretenus en permanence par une « armée » de jardiniers.

A proximité du Palace, nous visitons le très beau Wat Phra That Doi Suthep : l’accès à ce temple perché au sommet d’une montagne se fait au moyen d’un grand escalier dont les rampes représentent des serpents colorés.
Au sommet, la vue sur Chiang Mai est malheureusement peu étendue du fait de la brume. Les dorures du temple sont bien mises en valeur par le soleil.
Les fidèles se recueillent auprès du bouddha, d’autres font une procession autour du Chedi central complètement doré. Une sérénité à peine troublée par la présence des touristes.


Une autre journée nous emmène au point le plus haut de Thaïlande, le Doi Inthanon (qui culmine à seulement 2595 m !). Au sommet, deux temples ont été récemment édifiés, l’un en l’honneur du Roi : Napamethanidon, l’autre en l’honneur de la Princesse : Napaphoomisiri.
Avant d’atteindre le sommet et de profiter du panorama, il nous faudra parcourir une route assez raide et chahutée sur environ 48 km. Heureusement que nous sommes au milieu d’un agréable parc national et que la route est ponctuée de pauses nous permettant d’admirer les cascades.


Une autre visite marquante est celle de l’hôpital des éléphants entre Chiang Mai et Lampang.
L’éléphant est un animal très important en Thaïlande : il a été longtemps utilisé pour le transport de troncs d’arbre. Aujourd’hui, il ne reste que 4 000 pachydermes dans le pays et ceux-ci sont soignés et jouissent d’une retraite protégée.
Dans le centre pour éléphants, nous verrons un show pour touristes (un spectacle qui montre des éléphants en train de transporter des troncs de tecks ou de peindre des tableaux de nature morte vendus 15 €) et nous visiterons un hôpital public et privé pour éléphants.

L’hôpital est constitué de blocs opératoires de la taille de l’animal. Ici, point de lit mais plutôt des treuils pour déplacer l’éléphant avant et après l’opération.
Nous observons un médecin en train d’administrer une piqure à un animal dont la peau semble être victime d’un eczéma : la seringue a une capacité d’1/2 litre…
Dans un autre bloc opératoire, nous observons un éléphant dont le pied avant droit a été complètement déformé par une mine (de la guerre du Vietnam). L’animal souffre en silence s’appuyant avec sa trompe contre un poteau afin de rester debout, une image touchante que nous ne sommes pas prêt d’oublier…

Lors de notre déplacement à Lampang, nous visitons une maison ancienne thaï en teck (quelques similitudes avec la maison de Jim Thompson à Bangkok mais en plus modeste – un mariage vient juste de s’y dérouler comme en témoigne les superbes bouquets de fleurs disséminés dans la maison) mais surtout le Wat Phra That Lampang Luang. Il s’agit d’un beau temple entouré d’une muraille de pierre datant du 15ème siècle. Le bâtiment central est construit tout en bois, une architecture typique de la région.


Le fait d’avoir un chauffeur du cru nous permet également de découvrir des marchés « locaux » non fréquentés par les touristes. Le plus marquant est la foire aux bestiaux : buffles/bœufs aux cornes impressionnantes, attachés par les narines en plein soleil, vaches squelettiques entassées dans des camions, combats de coqs…
Le marché vend également des vers de terre desséchés, des chenilles… bon appétit !

Après presqu’une semaine passée dans le Nord de la Thaïlande, nous quittons avec regret cette région authentique et accueillante pour le Sud du pays.

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