17 juillet 2010

La journée frontière

Nous avons décidé de voyager en bus de nuit pour rejoindre notre première ville étape au Pérou : Piura. En effet, le trajet est long (plus de 8 heures) et il ne présente pas beaucoup d’intérêt.

L’employé de la compagnie de bus « Loja International » nous confirme le passage frontière du bus vers 5 heures du mat.
Nous nous installons dans le bus, après une fouille au corps particulièrement poussée (d’autres compagnies utilisent les empreintes digitales ou encore la caméra vidéo) et nous nous endormons… jusqu’à 5 heures du matin.

Mais la frontière était déjà dépassée depuis plus de 2 heures… nous n’avons pas été réveillés et nous sommes donc au Pérou en parfaite illégalité car sans le tampon des douaniers …

Passé le moment de stupéfaction (pourquoi le conducteur du bus ne nous a-t-il pas réveillé ?) mélangé à de l’énervement (nous sommes dans une ville - Piura - très bruyante à 7 heures du matin), nous décidons de nous rendre au poste de police le plus proche afin de connaître la marche à suivre pour régulariser notre situation. Le taxi qui nous y emmène nous en dissuade fortement. Nous serons à la merci de policiers plus ou moins véreux qui profiteront de notre relative illégalité pour nos extorquer des dollars ! La solution consiste donc à retourner à la frontière de Macara afin d’y obtenir le fameux laisser passer.



La frontière Equateur – Pérou de Macara se résume à un pont d’une vingtaine de mètres et des douaniers qui se montrent très coopératifs avec nous : nous sommes invités à entrer en Equateur afin d’obtenir le visa de sortie du pays, puis à traverser le pont, pour re-rentrer ou plutôt entrer officiellement au Pérou afin d’obtenir notre visa de 60 jours. C’est une pure mascarade administrative surtout que ni nos bagages, ni nous-mêmes ne seront fouillés dans toute l’opération.


Notre passage de frontière nous aura finalement pris une journée de bus supplémentaire: 3 heures pour atteindre la frontière, 3 heures pour revenir à Piura au Pérou, 3 heures à attendre le bus pour Chiclayo (dans une ambiance bruyante, samedi jour du marché, que de monde et de coups de klaxon…) et enfin 3 heures pour rejoindre cette ville.

Nous arrivons à Chiclayo vers 23h: l’hôtel n’est pas terrible mais il est central et pas cher (35 soles soit moins de 10 euros la chambre, notre meilleur prix …).

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