31 juillet 2010

Cuzco, la capitale de l’empire inca

Ce qui frappe le visiteur lorsqu’il entre dans Cuzco pour la première fois, c’est l’importance du tourisme dans la ville : nombreux restaurants ou hôtels touristiques, agences de voyages, rabatteurs tous les cent mètres…
Il est vrai que Cuzco fut la capitale de l’empire inca et qu’elle conserve une grande quantité de vestiges rendant compte de son passé glorieux et majestueux.
C’est la porte d’accès à la vallée sacrée des Incas et au fameux Machu Picchu.

Il faut quitter le quartier historique et touristique pour découvrir le Cuzco populaire, celui des marchés, des superbes places au style colonial espagnol.

Nous prévoyons de séjourner environ une dizaine de jours dans la région.

La ville bénéficie d’une situation privilégiée au cœur d’une très belle vallée à 3200 mètres d’altitude, Cuzco se caractérise par un climat sain : ensoleillé et sec en journée, très froid la nuit.
Le drapeau de la ville est doté de toutes les couleurs de l’arc en ciel.

La visite commence par l’inévitable Plaza de Armas entourée de ses cathédrales/églises et ses très belles demeures coloniales espagnoles : les arcades ont beaucoup de cachet. La visite de la principale cathédrale, l’une des plus belles d’Amérique Latine, est intéressante pour comprendre l’évangélisation des incas. Les saints comme la vierge marie sont flanqués d’attributs autrefois associés avec les divinités incas. On peut également admirer un autre tableau de la Cène avec le fameux « Cuy » (Cf. le couvent de San Francisco à Lima).

Nous visitons également le quartier San Blas sur les hauteurs de la ville : autour de la plus ancienne église de la ville, succession de petites ruelles et de patios ayant beaucoup de charme.
La blancheur des maisons tranche avec le bleu intense du ciel : cela nous rappelle Grenade en Andalousie.

Le Monastère Santo Domingo mérite le déplacement : il a été construit sur les ruines d’un des plus célèbres des temples incas, Koricancha ou le temple du soleil, à l’époque tout en or.
Les espagnols ont tout pris.
Ils ont construit le monastère et son église en conservant des vestiges du temple inca. Ce temple a résisté aux différents tremblements de terre, cela n’a pas été le cas du monastère …

29 juillet 2010

Ayacucho, la ville aux 37 églises

Cette ville est notre bonne surprise du Pérou.
Isolée des autres agglomérations (infrastructure routière en mauvais état) et située dans une région pauvre (les terres sont difficilement cultivables), Ayacucho mérite le déplacement.
Cette cité est calme (loin du vacarme de Lima), belle (bâtiments coloniaux, églises), elle a du caractère et des traditions.

Ayacucho est l’une des plus anciennes villes du Pérou.
Ayacucho signifie « terre des morts ». Les Incas durent lutter longtemps afin de vaincre les ethnies Chanca et Pocra et lorsqu’ils y parvinrent, ils dévastèrent totalement leur population.
Ayacucho a été également le siège d’une bataille entre les troupes espagnoles et l’armée libératrice du Pérou, le 9 Décembre 1924, qui scella l’indépendance du pays.
Enfin, c’est ici que fut créé le groupe terroriste Sentier Lumineux avec l’appui de la paysannerie locale.

La ville est peu fréquentée par les touristes du fait de son isolement et c’est tant mieux !
Le syndicat du tourisme est le plus professionnel de tous ceux rencontrés jusqu’alors : bon accueil, amabilité …
Notre regret sera de ne pas être resté plus longtemps à Ayacucho afin d’y randonner dans les montagnes environnantes.


Nous commençons notre visite par la Plaza de Armas, très belle place entourée de montagnes : beaux bâtiments coloniaux sobres et homogènes, cathédrale massive dotée de plusieurs grands retables en bois doré.
Nous parcourons les rues, les habitants profitent du soleil, l’atmosphère est tranquille et plaisante.
Nous passons devant plusieurs églises (parmi les 37 temples que compte la ville) malheureusement fermées par manque de moyens.

Au marché artisanal, nous nous régalons…
Nous achetons églises en céramiques (posées sur le toit des maisons, elles chassent les maux et attirent la chance), retables, photophore … Un gros paquet à envoyer en France !

En fin de journée, nous assistons à des combats de coq en périphérie d’Ayacucho. Il s’agit de la finale nationale : pas de paris officiels mais chaude ambiance garantie.
Le combat de coq est une institution au Pérou (comme en Equateur) au même titre que le PMU chez nous.
Dans l’arène, le public est plutôt familial et jeune (voire très jeune : enfants, bébés…).

Le combat ne dure pas très longtemps : dix minutes de préparation et rarement plus d’une minute de combat.
Les coqs sont amenés au cœur de l’arène par leurs propriétaires respectifs, l’un à droite – derecha- l’autre à gauche - izquierda.
Une lame tranchante est alors fixée sur l’une des pattes et le combat peut alors commencer sous l’œil attentif du jury.

En général, les animaux s’observent en roucoulant.
Puis un coq se jette soudainement sur l’autre crête hérissée.
Le combat est violent et s’achève par la mort ou la fuite d’un combattant, mort par coup de patte ou de bec.

Au fur et à mesure de la soirée, l’ambiance s’électrise, la bière Cristal (la cerveza de los peruanos) coule à flots, les cris fusent dans la foule…

Il existe aussi des combats de coq sans lame où les coqs se tuent à coups de becs et pattes uniquement … affrontements plus longs (10 à 20 minutes).

Le lendemain, nous reprenons le bus pour un trajet de 20 heures … le plus long depuis le début de notre voyage.
La vitesse de notre bus est très réduite du fait de la piste accidentée et poussiéreuse.
Cela nous permet d’admirer de très beaux paysages au cœur du Pérou.

Du bus, nous assistons aux scènes de la vie agricole : élevage de porcs, vaches, moutons, battage du grain sur drap, labourage manuel des champs avec bœufs.
Nous constatons la rudesse du travail de ces paysans : la terre est pauvre, les champs sont parfois très pentus.
En fin de journée, la région devient encore plus montagneuse, nous observons au loin les premiers pics enneigés.

Après une courte halte à Andahuaylas, nous prenons le bus pour Cuzco. Cette fois-ci, la nuit est plus calme et réparatrice.

28 juillet 2010

Lima-Huancayo, le deuxième train le plus haut du monde

Nous sommes à la gare dès 6h30 du matin (heureusement elle est à seulement 5 minutes à pied de notre hôtel) pour embarquer dans le « Ferrocarril Central Andino », train très spécial : il ne circule que deux fois par mois et grimpe jusqu’à 4 818 mètres !

C’est le train le plus haut d’Amérique et le deuxième le plus haut du monde. Il couvre 332 kilomètres en traversant 69 tunnels, 58 ponts et 6 zig-zags. Sa construction dura plus de 38 ans (1870-1908) et mobilisa environ 10 000 personnes.

Notre souci permanent d’être économe et de respecter notre budget (Christophe est contrôleur de gestion et Stéphane lui contrôle le budget!) nous a poussé à opter pour un wagon « classique » au détriment d’un wagon « touristique » (à priori destiné à des « gringos » comme nous).

L’intérieur du wagon a un côté rétro : banquettes en velours couleur verte, fenêtres qui se rabattent …
Les passagers sont en majorité péruviens et quelques touristes français (les économes comme nous). A l’étranger, on nous surnomme parfois « les r² » (les radins râleurs lol).
Notre voyage va durer 12 heures avec petit déjeuner et déjeuner inclus.

Voilà, le train s’élance lentement, la locomotive au fuel fait retentir ses sirènes, nous sommes presque au Far West !

Nous quittons l’agglomération de Lima et sa brume persistante en moins d’une heure.
Au fur et à mesure de la montée du train, les paysages sont de plus en plus arides. Nous traversons vallées et ravins escarpés.
Nous entrons dans de nombreux tunnels (69 au long du parcours !).

La compagnie de chemin de fer train utilise l’ingénieux système du zig zag : grosso modo, il s’agit à intervalles réguliers de faire reculer le train sur des rails secondaires pour lui permettre de monter plus rapidement et diminuer le nombre de boucles  nécessaires à l’ascension de la montagne.
La conduite de ce train à la dizaine de wagons mobilise un nombre très élevé de personnes: conducteurs, serveurs pour les repas, cheminots (Adeco) pour orienter l’aiguillage manuel des voies …

En fin de matinée, nous atteignons le point culminant du train, Ticlio, 4 818 m : nous y voyons un superbe plateau andin désertique. Un troupeau de lamas s’y repose, silence ambiant...
Il fait froid, le mal de tête est proche ; d’ailleurs notre voisin – jeune gamin péruvien -est victime du mal de l’altitude, il va vomir son petit déjeuner.

Le train poursuit son chemin, il perd de l’altitude.
Nous nous habituons à son rythme lent et régulier, à la sirène de la locomotive.
En fin d’après-midi, panne de lumière dans notre wagon.
Nous terminerons ce beau voyage à la lueur des lampes torches, cela accentue le côté rétro de cette journée.

En soirée, nous arrivons à Huancayo, terminus du train.
Cette bourgade de province est peu intéressante pour y séjourner.

Le train ne repartant à Lima que dans 3 jours, deux options se présentent à nous pour aller à Cuzco, porte d’entrée du Machu Picchu :
-    la plus simple et confortable : prendre un bus pour Lima (12h) puis Cuzco (22h) mais cela signifie revenir en arrière …
-    la plus compliquée et pénible : prendre un bus pour Ayacucho (12h), puis Andahuaylas (10h) puis Cuzco (10h), soit plus de 30 heures de bus sur des pistes … mais nous allons de l’avant.

Le bus pour Ayacucho part dans 10 minutes … Nous devons choisir notre parcours immédiatement ! Au pied levé, nous choisissons l’option Ayacucho plutôt que Lima, poussés par l’envie de découvrir une nouvelle ville.

La nuit en bus entre Huancayo et Ayacucho est … terrible.
Derniers arrivés dans le bus = les moins bonnes places pour nous, à l’arrière, au dessus des roues et près des toilettes.
Nous sommes ballottés dans tous les sens, comme nos voisins californiens, impossible de dormir !
Nous arrivons à Ayacucho vers 5 heures du matin et tentons de trouver le sommeil dans les bancs du terminal de la compagnie de bus Movil, heureusement ouvert, mais glacial.

Vers 7 heures, nous décidons de séjourner à Ayacucho et nous trouvons un hôtel proche du centre. La chambre est sombre mais calme ; sieste jusqu’à midi.

25 juillet 2010

Fête nationale à Lima

Au petit matin, c'est-à-dire 5h30, nous débarquons à l’hôtel Espana au cœur du centre historique de Lima. Bien entendu, l’hôtel est fermé et nous sommes dehors à attendre nos sacs sur le trottoir au cœur d’une ville réputée pour son insécurité.

Heureusement, le gardien se réveille et nous conduit vers la terrasse du toit de l’hôtel en attendant l’arrivée du personnel d’accueil à 7h.
Cela nous laisse le temps de visiter cet hôtel, certainement le plus original depuis le début du voyage.

Situé dans un ancien palais bourgeois, cet hôtel renferme un nombre incalculable de tableaux (rien que dans notre petite chambre, 3 toiles de grandes tailles), de tapisseries et de reproductions de statues du David de Michel Ange à chaque étage.
Autre curiosité : le propriétaire artiste exhibe chaque matin un superbe perroquet et une perruche bruyante (« Hola ! Hola ! » est répété sans discontinuer) pour le plus grand bonheur des clients de l’hôtel.

Outre son originalité, le grand intérêt de cet hôtel réside dans sa proximité avec le centre historique de la ville.


Lima a été fondée en 1535 par Francisco Pizarro, qui avait conquis l’Empire Inca et établi la vice-royauté du Pérou sous tutelle espagnole.

Capitale du Pérou, Lima compte près de 8 millions d’habitants, soit près de 30% de la population totale du pays.

Nous découvrons donc :
- un centre ville sans homogénéité architecturale.
- une ville encore plus bruyante que les autres (concerts permanents de klaxons, télévisions et camelots omniprésents) : adeptes de la méditation, passez votre chemin.
- une ville tentaculaire dont les trajets en collectivos sont interminables tant la ville s'est étendue.


LE CENTRE, comme celui de toutes les villes fondées par les conquistadores espagnols, s’organise autour de la Plaza de Armas … mais ici on parle de Plaza Mayor, capitale oblige !

Situé sur la Plaza Mayor, l’imposant palais du gouvernement …
Nous souhaitons le visiter pour comparer avec celui d’Equateur à Quito … malheureusement impossible en période de fête nationale … le président Alan Garcia y invite tous ses amis … il nous a oublié …

A noter qu’Alan Garcia est le président du Pérou depuis 2007. Issu du parti social démocrate, il a déjà occupé ce poste entre 1985 et 1990.

A défaut de visiter l’intérieur, nous nous contenterons d’assister à un simulacre de relève de la garde, cirque interprété chaque midi par les soldats de la garde présidentielle devant le palais du gouvernement (et que je jette le fusil devant moi en criant « Hola ! »).

Sur la même place, on découvre la cathédrale assez austère et sans grand intérêt.

Déçu par la cathédrale, Christophe jettera son dévolu sur les couvents environnants.

Tout d’abord le couvent de San Francisco avec son église baroque, son cloître orné de carreaux de faïence de Séville (colonisation oblige) et ses catacombes. Comme le nom le laisse présumer, il s’agit d’un couvent de moines de l’ordre de Saint de François d’Assise.

Deux éléments n’ont pas manqué d’attirer notre curiosité :
- dans le réfectoire, un tableau de la Cène assez surprenant avec une table ronde, des produits locaux comme du piment et en plein milieu le mets incontournable du Pérou, le « Cuy » (pour ceux qui n’ont pas lu nos récits équatoriens, il s’agit d’un cochon d’inde) ;
- dans la sacristie, des sculptures en bois de saints martyrs avec pour chacun la représentation de leur mort (décapitation, poison, lances …), assez inattendu et instructif.

Le deuxième couvent est celui de Santo Domingo. Il est très similaire à celui de San Francisco sauf qu’il s’agit comme vous l’aurez deviné, d’un couvent de moines de l’ordre des Dominicains. Il offre deux avantages forts agréables : quasi aucun touriste et le droit de prendre des photos.

Le centre de Lima offre également quelques bâtiments coloniaux typiques mais ces derniers côtoient d’hideux bâtiments ministériels.


MIRAFLORES, le quartier moderne et huppé de la ville, , ne présente pas grand intérêt hormis la présence de la mer.
Après une agréable promenade le long de la jetée, nous y voyons des gens fortunés et élégants prêts à se défouler dans les multiples magasins, restaurants et casinos que compte ce quartier.


Les adeptes du soleil éviteront Lima en été : la ville est recouverte d’un brouillard maussade toute la journée.

Nous sommes à Lima en pleine semaine de fête nationale.
Le 14 juillet des Péruviens, c’est le 28 juillet … en référence au 28 juillet 1821, date à laquelle, le général San Martin a proclamé l’indépendance du Pérou. En fait, elle ne sera effective qu’en 1824 après la bataille d’Ayacucho (une de nos prochaines escales) et la victoire du Général Sucre sur les Espagnols (il est partout ce Général ! … Cf. l’indépendance de l’Equateur).
Drapeaux aux bâtiments, cocardes aux vestons, opérations commerciales (soldes dans les magasins), tout est bon pour proclamer son attachement à la patrie.
Nous verrons ainsi feux d’artifice, fontaines d’eau éclairées (type sons et lumières de Versailles), concours gastronomique, une grande beuverie gratuite sur la place centrale …
Les péruviens aiment s’amuser bruyamment et leur bonne humeur est communicative.


Lors du trek dans la Cordillère Blanche, Stéphane a été piqué par des bébêtes type tiques ou galles ; et voilà que des boutons se développent aux mains, bras…

Nous nous rendons à la clinique internationale de Lima (elle n’a d’internationale que le nom, nous n’y croisons que des locaux !) pour consulter un dermatologue.
Au Pérou (également le cas dans de nombreux pays), il faut passer au tiroir caisse avant de pouvoir rencontrer un médecin (après plusieurs heures d’attente bien sûr !).
Stéphane n’aurait pas pu expliquer ses petits bobos sans la présence d’une charmante employée, Patricia, réquisitionnée pour l’occasion et proclamée traductrice officielle (clinique internationale oblige !).
Ordonnance de crema, tabletas… Stéphane repart le portefeuille allégé d’environ 50 euros (très raisonnable au final) … en espérant une guérison rapide !


Lors de nos trois jours à Lima, nous avions prévu de visiter plusieurs musées : le musée national d’anthropologie, d’archéologie et d’histoire (il s’agit bien d’un seul musée !), le musée de l’or …
En définitive, nous n’en avons visité aucun … si pardon Christophe a visité le musée d’art moderne de Lima : le MALI (sorte de MOMA local), qui se trouvait à quelques encablures de la clinique internationale où Stéphane attendait patiemment le verdict de la dermatologue … à défaut de véritable musée, il s’agit plutôt de deux petites expositions temporaires qui ne lui ont pas laissé de souvenirs impérissables.

Nous devons quitter à regret Lima pour le train de plus haut du monde…




NB du 12/07/2010 : encore quelques trâces de piqûres de moustiques mais plus de boutons, je suis complètement guéri ! Stéphane

20 juillet 2010

Sublime cordillère blanche …

Après un voyage en bus de nuit (9h), nous arrivons à Huaraz au petit matin, nous sommes à une altitude de 3 000 m, il fait froid…
Huaraz est une cité animée parce que située au centre du massif de la Cordillère Blanche et de la Cordillère Noire … L’organisation des treks, du climbing … se fait ici. Il y en a pour tous les niveaux … La ville elle-même ne présente pas beaucoup d’intérêt : blocs de maisons en bétons, bruyant, pollution …

Nous logeons à la Casa Carolina qui se veut propre avec une atmosphère vraiment conviviale d’après le guide du routard. Dans les faits, c’est tout l’inverse. Beaucoup de monde, ça rentre et sort dans tous les sens … les chambres sont plus que sommaires, les sanitaires sont sales, les réceptionnistes désagréables … Bref, première fois que nous sommes en désaccord avec ce guide.

Pour se simplifier la vie, nous décidons de faire le trek en groupe avec une agence plutôt que de tout organiser par nous-même (et en plus, cela coûte moins cher !).

Nous recherchons la meilleure des agences et ce n’est pas ce qui manque ici ! Difficile de se faire un jugement car elles proposent toutes le même parcours et sur le papier les mêmes prestations.
Une agence nous propose le trek en 4 jours pour 80 dollars, adjugé !

Nous quittons Huaraz le lendemain matin à 6h en bus privé en direction du parc national Huascaran, où nous marcherons. C’est un joyau du Pérou, inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Dans ces conditions, vous imaginez bien qu’il faut payer l’entrée ! Et l’administration péruvienne doit avoir du mal avec les tables de multiplication ! Le droit d’entrée est de 5 sols pour 1 jour mais 65 sols pour une semaine ou 7 jours … Le trek effectué par 99% des touristes, dure 3-4 jours mais évidemment cette tarification n’existe pas !

Nous avons de la chance : le soleil est au rendez-vous et ce pour les quatre jours de marche.

Après être entrés dans le parc par une faille de montagne, nous passons, en bus, devant deux lacs de montagne situés l’un derrière l’autre. Tout autour, les pics enneigés qui font la renommée de cette région du Pérou : superbe endroit ! Il faut savoir que la Cordillère Blanche compte des centaines de glaciers.

Nous commençons la marche tranquillement (petite montée) en groupe de huit personnes dont notre guide. Nos affaires ainsi que les matériels divers (tentes, sacs de couchage, nourritures…) sont portés par des mulets. Nous sommes entourés de bourriquets … il est aux anges au milieu de ses congénères …
Au fur et à mesure de la marche, nous quittons les vallées où les paysans cultivent blés, maïs… et nous entrons dans la montagne.

Se succèdent alors des vallées sauvages toutes aussi belles les unes que les autres.
Nous observons le pic enneigé et acéré qui est l’emblème de la major de cinéma Paramount, avec la couronne étoilée en moins lol.

Vers 16h, nous arrivons à notre camp de base localisé dans une vallée et entouré de belles montagnes.
Ouvrir la tente au petit matin et avoir devant soi les montagnes enneigées au soleil levant, c’est un spectacle inoubliable.

Seul bémol, il fait très chaud le jour et… très froid la nuit.
La première nuit a été courte pour nous deux : froid aux pieds, au nez… et matelas dur… les joies du camping…

Nous repartons pour la journée majeure de ce trek: l’ascension jusqu’au col Punta Union (4 750 m), soit un dénivelé de plus de 1 250 m !
Pas évident la grimpette à cette altitude : l’oxygène manque, le mal de montagne (= mal au crâne) se fait sentir malgré les feuilles de coca à mâcher.

Nous arriverons au sommet vers midi après 4 heures de marche sous un soleil caniculaire mais heureusement aidé par le vent (glacial) qui souffle derrière nous.

Et nos efforts sont récompensés : de l’autre côté de la crête : un nouveau massif de montagne avec un lac d’une très belle couleur bleutée.
Nous resterons plus d’une heure au sommet, en admiration devant le paysage qui s'offre à nous.

Le soir même, campement au niveau d’une très grande prairie.
Nous redescendrons la vallée au cours des deux jours suivants.
Et c’est encore des paysages magnifiques, successions de vallées, de lacs avec en toile de fond les pics enneigés.
Nous passons devant la montagne Alpamayo, qualifiée par les alpinistes de plus belle montagne du monde. Rien d’extraordinaire comme montagne vu d’en bas mais meurtrière : un alpiniste (pourtant guide de montagne en Argentine) y a trouvé la mort la veille de notre passage en voulant l’escalader (chute de 200 mètres).

Nous rencontrons taureaux, vaches, chevaux et moutons le long du parcours mais aussi des français avec lesquels nous sympathiserons et terminerons le trek.
Audrey, Marie et Olivier sont originaires de la région parisienne. Ils visitent l’Equateur et le Pérou jusqu’à la fin du mois d’août. Nous partagerons le dernier dîner ensemble et le plaisir de parler en français !


Le seul bémol à cette belle balade, c’est le groupe dans lequel nous étions : il était constitué de 5 jeunes israéliens (24 ans) et nous deux.
Ils ont eu tout au long des quatre jours une attitude déplorable : aucun effort pour nous intégrer à eux (discussion en hébreu, pas de tentative d’engagement de conversations avec nous, pas de bonjour ni d’au revoir), aucun respect de l’environnement (plastiques jetés dans la nature, mouchoirs gaspillés et laissés au sol…) et en bouquet final, aucun pourboire au guide et muletier.

Lors de notre recherche d’agence, un organisateur nous avait donné un prix différent selon la constitution du groupe : 90 dollars avec des israéliens, 100 dollars sans.
Sur le moment, nous avions été choqué par cette discrimination.
Nous comprenons mieux maintenant cette différence même si nous ne l’acceptons pas.

La plupart des français qui visitent le Pérou commencent leur voyage à Lima (notre prochaine destination) et se rendent immédiatement vers le Sud.
Nous leur recommandons de programmer un trek dans la Cordillère Blanche à la découverte des richesses du Nord du Pérou !


18 juillet 2010

A la rencontre des Chimos et Moches

Nous effectuons des étapes dans deux villes du nord Pérou avant notre treck à la cordillère blanche :

-    Chiclayo : sympathique petite ville, animée notamment grâce à son important marché,

-    Trujillo : belle ville dont la place centrale a beaucoup de cachet (bâtiments coloniaux de petites tailles, colorés). Nous visiterons dans la banlieue de Trujillo la cité Chan Chan.




Nous avons pris ce taxi à Clichango.

Vitres en plastique, portes qui s'ouvrent en marche,...
mais le klaxon lui fonctionne !







En arrivant à notre hôtel, ce pauvre taxi a été percuté par un pick-up : clignotant gauche HS...

17 juillet 2010

La journée frontière

Nous avons décidé de voyager en bus de nuit pour rejoindre notre première ville étape au Pérou : Piura. En effet, le trajet est long (plus de 8 heures) et il ne présente pas beaucoup d’intérêt.

L’employé de la compagnie de bus « Loja International » nous confirme le passage frontière du bus vers 5 heures du mat.
Nous nous installons dans le bus, après une fouille au corps particulièrement poussée (d’autres compagnies utilisent les empreintes digitales ou encore la caméra vidéo) et nous nous endormons… jusqu’à 5 heures du matin.

Mais la frontière était déjà dépassée depuis plus de 2 heures… nous n’avons pas été réveillés et nous sommes donc au Pérou en parfaite illégalité car sans le tampon des douaniers …

Passé le moment de stupéfaction (pourquoi le conducteur du bus ne nous a-t-il pas réveillé ?) mélangé à de l’énervement (nous sommes dans une ville - Piura - très bruyante à 7 heures du matin), nous décidons de nous rendre au poste de police le plus proche afin de connaître la marche à suivre pour régulariser notre situation. Le taxi qui nous y emmène nous en dissuade fortement. Nous serons à la merci de policiers plus ou moins véreux qui profiteront de notre relative illégalité pour nos extorquer des dollars ! La solution consiste donc à retourner à la frontière de Macara afin d’y obtenir le fameux laisser passer.



La frontière Equateur – Pérou de Macara se résume à un pont d’une vingtaine de mètres et des douaniers qui se montrent très coopératifs avec nous : nous sommes invités à entrer en Equateur afin d’obtenir le visa de sortie du pays, puis à traverser le pont, pour re-rentrer ou plutôt entrer officiellement au Pérou afin d’obtenir notre visa de 60 jours. C’est une pure mascarade administrative surtout que ni nos bagages, ni nous-mêmes ne seront fouillés dans toute l’opération.


Notre passage de frontière nous aura finalement pris une journée de bus supplémentaire: 3 heures pour atteindre la frontière, 3 heures pour revenir à Piura au Pérou, 3 heures à attendre le bus pour Chiclayo (dans une ambiance bruyante, samedi jour du marché, que de monde et de coups de klaxon…) et enfin 3 heures pour rejoindre cette ville.

Nous arrivons à Chiclayo vers 23h: l’hôtel n’est pas terrible mais il est central et pas cher (35 soles soit moins de 10 euros la chambre, notre meilleur prix …).

16 juillet 2010

Equateur : bilan et impressions

 

Au moment de quitter l’Equateur pour le Pérou après un mois de voyage, il est intéressant de faire un bilan de nos impressions concernant le pays visité.

Nous avons aimé : 

- La variété des paysages : mer (îles Galapagos), montagnes et volcans au centre du pays et forêt amazonienne à l’est. Il est à noter que nous ne sommes pas allés sur la côte proprement dite.
- Le bon accueil des habitants, leurs disponibilités lors des demandes de renseignements.
- Les marchés équatoriens variés (produits frais, certains inconnus en Europe) et animés : ici, le terme marché a réellement une signification.


Nous avons moins aimé : 

- L’insécurité qui règne dans le pays notamment dans les grandes villes (Quito, Guayaquil) : les braquages de touristes sont fréquents (une grande proportion des équatoriens ont une arme à feu).
- Le tarif trop élevé de certaines prestations notamment aux Galapagos (hôtel miteux sans eau chaude à 20 dollars la nuit, repas coûteux, taxes sur taxes…).


Et nous ?

Les premières semaines du voyage ont été très intenses : beaucoup de sites à visiter, de randonnées à faire, de villes à connaître… et ce, dans un timing serré puisque nous avions pris (à tord) nos billets pour les îles Galapagos à l’avance.
Notre prochain vol est prévu dans trois mois (nous quitterons alors l’Amérique du sud) : nous avons plus de souplesse dans notre planning. Déjà, le rythme a baissé depuis les Galapagos …

En un mois, nous avons rencontré des difficultés mineures (mal de mer ou de bus pour Christophe, compréhension de l’espagnol pour Stéphane) mais surmontables.
Le moral et la forme physique sont au rendez-vous et c’est finalement l’essentiel.

Avec du recul, nous avons eu en Equateur un comportement encore trop « touristique » (visites de villes le guide à la main, méconnaissance du mode de vie des habitants …).
Nous allons tenter de diversifier notre mode de logement (couchsurfing, logement chez l’habitant) afin de nous intégrer davantage dans le pays et gageons, qu’avec un planning allégé, les choses évolueront…




FICHE D´IDENTITÉ DE L´EQUATEUR

- Population : 13,6 millions d´habitants.
- Superficie : 283 560 km², l´un des plus petits pays d´amerique latine.
- Densité : 49 hab/km².
- Capitale : Quito (1,8 million d’habitants). Guayaquil est la plus grande ville : 2,6 millions d'habitants.
- Langues : espagnol (langue officielle) : 93 %, quechua : 6 %, shuar et autres : 1%.
- Composition ethnique : métis : 60 % ; Indigènes (Amérindiens) : 30 % ; Blancs : 7 % ; Noirs : 3 %.
- Monnaie : le dollar américain (qui a remplacé le sucre en septembre 2000).
- Richesse : les salaires sont parmis les plus bas du continent, 40% de la population vit au-dessous du seuil de pauvrete
- Régime : République, régime présidentiel.
- Chef de l'État : Rafael Correa (Allianza Pais, gauche) depuis novembre 2006.
- Religion : catholique (94 %) ; protestante (6 %).
- Sites inscrits au Patrimoine de l'Unesco : la vieille ville de Quito, les îles Galápagos, le parc national Sangay et le centre historique de Cuenca.


L’Équateur comprend 4 régions fort distinctes :
- La Costa (côte) est une région côtière chaude et humide. Elle forme une plaine longue de 800 km, s’étalant des versants de la cordillère des Andes jusqu’à l’océan Pacifique.
- La Sierra est une région de la cordillère des Andes présentant deux chaînes parallèles de plusieurs volcans de plus de 5 000 m. Le point culminant du pays est le Chimborazo (6 310 m), mais le Cotopaxi (5 897 m), plus haut volcan actif du monde, est également très emblématique. L’altitude moyenne du haut plateau andin est d’environ 2 500 m. La région s’étend sur 600 km depuis Tulcán, à la frontière colombienne, jusqu’à la région de Loja au Sud.
- L’Oriente (Amazonie) est une région peu accessible, peu peuplée, sillonnée de différents affluents du fleuve Amazone (dont le Napo). Cette région au climat extrêmement chaud et humide représente la moitié de la superficie totale du pays.
- Les Îles Galápagos sont un archipel d'origine volcanique.

13 juillet 2010

Vilcabamba, la ville des centenaires

Autre étape calme et reposante de notre fin de séjour en Equateur : Vilcabamba.

Nichée dans une très belle vallée verte et fleurie, ce village est nationalement reconnu pour la longévité de ses habitants : plusieurs centenaires y vivent. Nous sommes prévenus dés notre montée dans le bus, qui arbore la photo d’un homme de 127 ans !
Lors d’une course à pied, Christophe découvre même un centre de gérontologie qui étudie les causes de cette longévité.
Il est vrai que les habitants ne semblent pas stressés ici : les hamacs sont omniprésents devant les magasins et les télévisions allumées toute la journée ; c’est la Corse puissance 10 !

Notre premier hôtel, tenu par un couple de français est bâti autour d’un magnifique petit jardin. Il est très calme et reposant mais il lui manque un petit quelque chose …
Pour fêter notre premier mois de périple, nous décidons de quitter le purgatoire pour le paradis …

Notre deuxième hôtel, tenu par un allemand très cool, offre une magnifique vue sur la vallée de Vilcabamba. Il présente également deux autres avantages auxquels nous sommes sensibles : un petit déjeuner sous forme de buffet à volonté (Stéphane se goinfre de tartines et Christophe de fruits) et l‘internet gratuit.

Nous y séjournerons 2 jours / 1 nuit, le temps de finaliser le blog et de préparer notre séjour au Pérou.
Malheureusement pour cause de pluie, nous ne pourrons pas nous balader dans les environs (la région est riche en sentiers de randonnées) mais Christophe en profitera pour courir chaque matin.


10 juillet 2010

Chapeau Cuenca !


Dès l’arrivée de notre avion à Guayaquil en provenance des Galapagos, nous quittons cette ville rapidement en direction de Cuenca au sud ; long trajet de bus pour y parvenir (travaux important sur la route suite aux intempéries). Nous notons que les routes ne sont pas goudronnées mais en béton, sans doute par économie ?

Nous arrivons à Cuenca en fin de journée sous la pluie.
Nous sommes fort bien accueillis par une belle étudiante à l’hôtel que nous avions choisi. Nous sommes sous le charme.

Cuenca est la troisième ville de l’Equateur en nombre d’habitants mais le centre ville se visite aisément à pied et il y règne une certaine tranquillité propre aux villes de province.

Notre premier jour à Cuenca est un dimanche. Les rues sont désertes … nous comprenons que les habitants sont à l’église puis devant leur écran de télévision pour assister à la finale de la coupe du monde 2010. Nous nous rendons dans un grand complexe de shopping pour suivre la deuxième mi-temps ainsi que les prolongations … les équatoriens sont à fond pour l’Espagne … ils seront finalement ravis …

Nous nous sentons bien à Cuenca et nous y resterons trois jours, temps nécessaire pour visiter le centre ville, faire un peu de shopping et de l’administratif.

Entourée de petites montagnes, la ville a beaucoup de cachet : son centre est classé patrimoine historique de l’Unesco.
Nous visitons notamment la belle place centrale animée en journée et la cathédrale massive aux dômes blancs et bleus. Mais aussi, les bords de rivière avec ses maisons aux terrasses étagées.
Et surtout les façades colorées de style colonial de plusieurs maisons et bâtiments publics.
Que d’églises à Cuenca ! et elles sont fréquentées le dimanche par des jeunes et moins jeunes.

Nous nous arrêtons au niveau de plusieurs marchés, alimentaires ou artisanaux mais ils présentent assez peu d’intérêt par rapport à ce que nous avions vu précédemment.

Cuenca est reconnue pour la fabrication des fameux chapeaux Panama.
Ce sera l’épisode shopping de ce séjour : visite du minuscule musée & fabrique de Panama puis achat du chapeau, blanc pour Christophe, couleur paille pour Stéphane.
Avant de quitter Cuenca, nous renvoyons les chapeaux ainsi que les souvenirs en France, ce n’est pas donné ! 71 dollars pour 4,5kg …


5 juillet 2010

Croisière aux îles Galapagos

En début d’après midi, nous prenons possession de notre cabine dans le bateau Golondrina 1 que nous avions choisi auprès d’une agence de voyages de Quito.
Petite cabine (difficile d’y ranger nos sacs à dos), salle de bain minuscule mais l’ensemble est propre et fonctionnel et nous avons l’eau chaude ce qui est presque du luxe !

Certes, le bateau, de type classe touristique supérieure, a vieilli et il est de petite taille mais le personnel est serviable, efficace et la nourriture à bord est excellente.
Christophe se régale de légumes (de choux fleurs, d’asperges !) et Stéphane, de viandes.

Nous avions choisi une cabine au niveau du pont supérieur afin de bénéficier d’une meilleure vue que les cabines au ras de l’eau (seulement deux cabines disponibles à ce niveau sur les huit que compte le bateau).

Seulement, le bateau en pleine mer tangue beaucoup (car il est de petite taille) et plus les cabines sont hautes dans le bateau, plus elles sont secouées…
Les trajets entre les îles se faisant de nuits, celles-ci ont été courtes !

Nous étions ballottés à gauche puis à droite… impossible d’avoir une position stable dans le lit et pire, difficile de ne pas tomber !
Christophe en haut du lit superposé en a fait la douloureuse expérience … aucune casse à déplorer car il était semi-éveillé.
Nous commencions à pouvoir dormir vers 3-4 heures du matin à l’arrivée du bateau à son lieu de destination.
Seule consolation, le bruit du moteur est moins audible que pour les occupants des cabines du bas.
A noter une forte consommation de médicaments anti-mal de mer (Christophe en tête).

Nous faisons la connaissance au cours de la croisière d’une sympathique famille suisse : cela fait du bien de parler un peu le français ! (surtout pour Stéphane qui doit encore progresser en espagnol…).





Itinéraire de la croisière :

1ere journée : Santa-Cruz, 
2ème journée : Santa-Fe,
3ème journée : Espanola, 
4ème journée : Floreana, 
5ème journée : North-Seymour
et Baltra






Nous arrivons le 6 juillet après midi à l’île de Santa Fé au sud ouest de Santa Cruz.
La première sortie masque et tuba sera l’occasion de suivre les nombreuses tortues marines nageant dans la baie : moment magique que de pouvoir évoluer au dessus de tortues, de les voir nager avec leurs pattes avant, de les voir respirer à intervalles réguliers.
Nous verrons également des raies et nous jouerons avec des lions de mer.

Dans l’eau, les lions de mer ont une souplesse et agilité incroyable.
Ce sont de gros joueurs, qui tournent et retournent autour des hommes sans crainte.
Sur terre, les lions de mer dorment au soleil en solitaire ou en se collant les uns aux autres (ce qui occasionne des disputes (qui se caractérisent par des mugissements plus ou moins forts).
C’est vraiment l’animal vedette des Galapagos et jouer avec eux dans l’eau restera une expérience inoubliable.

Au cours du deuxième jour de la croisière, nous visitons l’île d’Española, un autre moment inoubliable !
Outre l’incontournable lion de mer, nous observons un grand nombre d’oiseaux différents : les fous aux pattes bleues, l’albatros des Galapagos (dont une mère avec son bébé), des frégates

Nous marchons à quelques mètres (voire centimètres) de ces oiseaux, ce qui permet de les admirer et de les entendre. Curieusement, ceux-ci n’ont pas peur, certains même comme le fou s’exhibe devant nous en levant une patte puis l’autre alternativement.

La côte rocheuse (falaise et plage de blocs de pierre) est battue par les vagues d’une mer forte : l’eau entre dans les entrailles de la roche ce qui provoque la formation d’un geyser naturel, c’est tout simplement magnifique !

La visite de l’île Floreana le troisième jour sera moins forte en sensation : l’île est asséchée et la faune semble être partie (plus de flamants roses…).
Par contre, la sortie snorkeling au niveau d’un îlot rocheux est superbe : nous y voyons poissons de toutes tailles et couleurs, raies géantes, étoiles de mer ; un gigantesque aquarium marin !

Nous serons au cours de l’après midi au bord d’une plage paisible, les tortues sortent régulièrement la tête de l’eau pour respirer.
Un air du bout du monde…

La dernière journée de croisière (ou plutôt une heure ½ de visite) est consacrée à la visite de l’île de North Seymour. Cet îlot rocheux abrite un sanctuaire des oiseaux comme l’était l’île d’Española.

Nous observerons la frégate au cou rouge qui se gonfle comme un ballon de baudruche lorsque le mâle fait la cour à madame.
La frégate n’est pas un très bel oiseau observé de près, mais en vol, il a une forme de flèche très élégante. C’est un oiseau qui ne peut pas plonger dans l’eau car il ne produit pas d’huile protectrice. Il se nourrit donc souvent des prises des autres oiseaux, un voleur !

Nous voyons également de très belles mouettes avec des sourcils rouges.
Et parmi tous ces oiseaux, des lions de mer déambulent impassibles.

La croisière permet de voir de près et facilement les animaux oiseaux ou marins.
Par contre, le côté « troupeau » où il faut suivre le guide, respecter un programme préétabli a été pesant à plusieurs reprises.


1 juillet 2010

Les merveilles des îles Galapagos

Deux coups de gueule avant d’évoquer les belles choses vues sur ces îles.

Ce minuscule territoire est une vache à lait pour l’Equateur ; les vaches, ce sont les touristes !
Tout est organisé pour extorquer (plus ou moins légitimement) de l’argent aux visiteurs : taxes d’entrée du gouvernement de 100 dollars, autre taxe de 10 dollars à l’enregistrement (intérêts sur les 100 premiers ?), taxe municipale et on ne vous parle pas du tarif démentiel de certaines prestations : petit déjeuner riquiqui à 4 dollars, bouteille d’eau à 3 dollars …

L’autre coup de sang concerne l’état de certaines zones des îles : pollution par des bouteilles plastiques, plastiques divers… mais aussi prolifération de plantes ou animaux introduits par l’homme …

Les Galapagos sont un écosystème fragile et précaire. Les autorités équatoriennes devraient en prendre conscience avant qu’il ne soit trop tard.
Nous avions en image un archipel sauvage, peu habité et nous nous rendons compte que seules quelques îles sont inhabitées et protégées. Les autres se sont développées avec le boom du tourisme et les effets pervers que cela suppose : restaurants, bateaux de croisière ….
Les américains forment le contingent le plus important.


Nous avons opté pour un séjour aux Îles Galapagos en deux étapes : une première partie autonome pendant laquelle nous visiterons par nous-mêmes deux îles (Santa Cruz et Isabella) et une deuxième partie croisière de cinq jours ou nous irons visiter les îles du sud (Santa Fe, Espanola et Floréana).
Avec du recul, cette organisation est judicieuse car si les croisières sont incontournables pour les îles lointaines (prendre un bateau pour une journée depuis Santa Cruz serait trop long), la visite d’île comme Isabella peut très bien se faire par soi même, en dehors des groupes et des inconvénients que cela suppose (timing serré, obligation de suivre le guide…).


Notre voyage en avion (Guayaquil-Baltra) passe très vite : la durée est courte (1h45) et nous discutons à bâtons rompus avec un industriel alsacien : président d’une société élaborant des autoclaves industriels, il est en voyage d’affaires dans l’objectif de vendre ses produits aux conserveries équatoriennes (l’une d’elle emploie 3000 personnes pour la fabrication de boîtes de thon).

Première étape de notre séjour aux îles Galapagos : l’île d’Isabella, la plus grande de l’archipel, l’île aux 4 volcans.
Nous nous y rendons en bateau navette. A bord, un capitaine incompétent qui en voulant arriver le premier sur l’île, grille son moteur. Résultat : 3 heures de navette au lieu d’1h1/2…

Notre hôtel à Isabella est le San Vicente au cœur de l’unique village de l’ïle : nous sommes unanime à dire que c’est le meilleur hôtel en terme de confort, de propreté, d’espace depuis le début de notre voyage… mais c’est aussi le plus cher (30 dollars/nuitée mais pour deux).
Christophe, épuisé par le voyage en bus mais aussi en bateau (car sujet au mal de mer) s’endort rapidement.

Nous visitons sur cette île le mur de « Las Lagrimas » (mur des larmes), mur construit avec des pierres de lave, mur de 10 mètres de haut et de 100 mètres de long.
Il est difficile de comprendre l’utilité de cette construction dont le chantier a mobilisé 300 prisonniers dans les années 1950 sous commandement US dans un environnement hostile (beaucoup de victimes).

Sur le parcours, au niveau des plages, nous rencontrons iguanes marins de toutes tailles, crabes rouges très réactifs mais aussi des tortues.
Les animaux ici sont assez paresseux : l’iguane se déplace lentement, très facile à photographier. Il passe l’essentiel de sa journée à se dorer la pilule sur les rochers de bord de mer. Même les tortues que nous avons rencontrées sur le chemin sont plus vives.

La végétation est superbe : arbres cactus centenaires, mangovriers, arbres séchés avec lichens.

Au retour, nous rencontrons des flamants roses à proximité d’un centre d’élevage de tortues géantes.

Le jour suivant, nous allons, en groupe avec un guide, au centre de l’île au niveau du volcan Sierra Negra et du volcan Chico.
Le volcan Sierra Negra est doté d’un énorme cratère : 11 kilomètres de longueur, 2ème au monde de par son diamètre.
Le volcan Chico, encore en activité, offre un paysage désertique (lunaire). Les roches noires ou colorées (selon l’ancienneté de l’éruption) sont impressionnantes. Le terrain est fortement accidenté : tunnels de lave, trous… et la présence de cactus dans ce paysage tourmenté étonne.

Belle balade à pied mais aussi à cheval (près de 2 heures d’équitation) : pépère comme sortie mais amusant (les chevaux étaient dressés pour ne pas avancer).
Ce fut l’occasion pour Christophe de tester les quelques rudiments retenus lors de ses brefs cours d’équitation, pris à la suite du voyage à Cuba. En terme de rapidité, la différence n’a pas été flagrante avec Stéphane puisque comme mentionné précédemment les chevaux étaient dressés pour ne pas avancer et surtout respecter un ordre défini … par contre, une semaine après, Stéphane a toujours très mal aux fesses !

Dans l’après midi, sortie marine, toujours en groupe avec guide: nous faisons du snorkeling (palme, masque et tuba).
Nous entrons dans une faille en palmant et surprise : à quelques centimètres au dessous de nous, plusieurs requins de bonnes tailles déambulent… Il paraît qu’ils sont inoffensifs…

Stéphane se met à la poursuite d’une tortue de mer … en vain …
Nous sortons de l’eau, et, sur un îlot, nous rencontrons loups de mer (bébés et parents), des bébés iguanes, des pingouins (les seuls de tout notre séjour aux Galapagos) et des oiseaux à pattes bleues. Un vrai zoo naturel sous la protection du parc des Galapagos. Très belle promenade.



Nous quittons l’île d’Isabella le lendemain à 6h du matin (un seul bateau par jour) car notre bateau de croisière partira de l’île de Santa Cruz.

Mais auparavant, nous profitons du temps libre pour aller sur une plage de l’île profiter du (faible) soleil.
Cette belle plage est surnommée Tortuga Bay car c’est aussi le lieu de ponte des tortues de mer.

Le lendemain matin juste avant d’embarquer pour notre croisière, nous décidons de plonger à proximité de l’île North Seymour.
Nous partons en bateau tôt le matin, ciel dégagé et mer presque calme.
Après quelques recommandations du moniteur, à l’eau !

Lors de la première plongée, nous sommes émerveillés par les loups de mer qui dansent devant nous, par les requins qui tournent menaçants, les raies géantes qui avancent en ondulant.
Mais l’eau est froide (22°C) et Stéphane sort frigorifié de sa première plongée.

La deuxième sortie sera plus belle : plus grand nombre de poissons colorés, anguilles de mer qui entrent dans leurs trous à notre approche, tortues de mer et même requin marteau !
Le courant dans l’eau est fort, un peu trop fort pour les plongeurs relativement novices que nous sommes (10 plongées à notre actif).
En essayant de nous maintenir face au courant, nous palmons et donc nous consommons davantage d’air.