6 août 2010
La vallée sacrée des incas
C’est l’un des plus beaux endroits du Pérou : le berceau de la civilisation inca dont la capitale était Cuzco.
Nous décidons de consacrer trois jours à la visite de cette région.
Au cours de la première journée, nous restons à proximité de Cuzco ; après le trek de Salkantay et l’ascension du Machu et Wayna Picchu, les jambes sont fatiguées !
Mais trouver le bon collectivo à destination du nord de Cuzco, quelle galère !
Situés au flanc d’une colline, les bains de Tambomachay constitués de trois terrasses sont en très bon état. Ici encore, les incas ont utilisé la technique de la pierre meulée si typique de leurs constructions. Une autre caractéristique de l’architecture inca est l’inclinaison des murs vers l’intérieur.
Nous sommes également impressionnés par le site de Sacsayhuaman à quelques centaines de mètres de Cuzco. Il s’agit d’une forteresse inca, possédant trois niveaux de bastions en forme de zig-zag, le premier réunissant les plus gros blocs de pierre. Ces énormes roches, pouvant atteindre 70 tonnes, sont parfaitement ajustées sans utiliser de mortier de boue … et comment ont-elles pu être transportées jusqu’à ce lieu, au sommet de la colline ? Ils sont forts ces incas !
Le soleil couchant illumine et colore cette muraille, superbes couleurs orangées !
Les sites de Qenqo et Puka Pukara nous laissent plus indifférents.
Au cours de la deuxième journée, nous quittons Cuzco et nous remontons la rivière Urubamba jusqu’au village de Chinchero.
C’est un petit village aux petites ruelles calmes, aux maisons blanches ensoleillées et bien entendu aux traditionnelles terrasses incas.
La vieille église blanche, rongée par l’humidité, donne une impression de western spaghetti à l’ensemble. Les couleurs sont magnifiques, Stéphane se régale en photos.
Nous partageons ensuite un taxi avec une étudiante belge.
Nous traversons des plaines magnifiques : champs de blés dorés et en arrière plan les montagnes andines enneigées, animaux de la ferme en liberté, très dépaysant.
Nous faisons une halte au site de Moray : champs en terrasses circulaires incas du plus bel effet au sommet de la colline. Il s’agit de quatre niveaux circulaires concentriques du bas vers le haut. Ils servirent à modifier les variétés de produits agricoles locaux et à les rendre plus résistants au climat.
Notre taxi nous emmène ensuite aux salines de Maras, le clou de la journée.
Au détour de la colline, nous apercevons les quelques 4000 bassins blanchis par le sel, un spectacle époustouflant : nuances de blancs, beiges, marrons...
Les salines sont une source de revenus majeure pour les habitants de la ville de Maras proche. Chaque famille possède un ou plusieurs bassins (transmission par héritage).
Une rivière salée (curiosité naturelle) se déverse dans les multiples bassins du site. Il faut environ deux semaines en saison sèche pour obtenir du sel.
Le travail au niveau des bassins est difficile : port de sacs de 50kg, pas de protections aux mains ni aux yeux (la luminosité est très forte).
Ce site vaut vraiment le détour même s’il ne s’agit pas d’un héritage inca !
En fin de journée, la visite de la forteresse d’Ollantaytambo ne nous laissera pas un grand souvenir.
Nous sommes sans doute trop fatigués après toutes les visites de la journée. Et dire que certaines agences proposent de faire en un jour ce que nous réalisons difficilement en trois jours !
Nous sommes chaleureusement accueillis dans un hôtel au centre de Pisac. Le propriétaire épicurien a beaucoup d’humour … nous apprenons la signification du mot … es una broma … c’est une blague ! Malheureusement la propreté n’est pas au rendez-vous : cheveux aux draps et oreillers, douches encrassées ...
Une fois n’est pas coutume, nous nous levons tôt le lendemain (nous quittons l’hôtel à 7h1/2 !) afin de visiter les ruines de Pisac. Le site se mérite : la grimpette dure plus d’une heure, que de marches d’escaliers au milieu de terrasses incas à perte de vue !
Stéphane n’est pas un fan des pierres, mais celles-ci valent vraiment le détour…
Au sommet d’une montagne, nous observons le superbe centre de cérémonie inca, l’Intiwatana (lieu d’adoration consacré au soleil) et en arrière plan les montagnes environnantes, les pierres des murs ont des couleurs magnifiques.
Nous avons les ruines pour nous tous seuls ! Les cars de touristes déferleront plus tard.
Ces ruines s’étirent sur plusieurs centaines de mètres, avec de fabuleux points de vue sur la vallée. Les incas ont construit ce site en parfaite harmonie avec la montagne : maisons perchées sur des rochers, successions de terrasses…
Nous quittons les ruines juste à temps pour assister à la sortie de la messe dominicale. Stéphane à pied et Christophe en taxi local.
Nous espérons y voir des villageois en costumes traditionnels venus écouter la messe en langue quechua. A la sortie de la petite église, nous verrons plus de touristes que d’habitants.
Il y a bien des adultes et enfants en costumes traditionnels colorés, mais il faut payer pour les photographier. Cette nouvelle forme de commerce a explosé dans cette région : photographie contre monnaie.
Il n’y a qu’au marché des fruits et légumes de Pisac que nous pourrons photographier librement les femmes en robes colorées avec leurs enfants au dos.
Le marché de Pisac est très étendu : la place centrale bien sûr mais aussi plusieurs rues adjacentes (nous avions assisté au montage des stands la nuit dernière).
Mais finalement, les stands se ressemblent tous : ils vendent les mêmes articles de souvenirs, majoritairement manufacturés.
Malgré tout, Christophe achètera une crèche en pierre sculptée, des figurines en bronze, un calendrier inca sur pierre et Stéphane, une flûte calebasse en céramique.
Après cette belle journée bien remplie, nous rentrons à Cuzco et nous attrapons un bus de nuit (ils nous manquaient) à destination de Nazca.
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