6 septembre 2010

La Bolivie : bilan et impressions



Voici le bilan de notre (trop) court séjour en Bolivie :

Nous avons aimé :

-    La variété et la beauté des paysages de ce pays et en particulier le Sud Lipez, le Salar du Uyuni et l’Île du soleil.
-    La très agréable et dynamique ville de Sucre.
-    La visite marquante des mines de Potosi.
-    L’activité bouillonnante des marchés de La Paz.


Nous avons moins aimé :

-    Le contact parfois difficile avec les boliviens : les habitants sont plus « rustres » qu’au Pérou et le contact avec certains hôteliers ou commerçants n’a pas été très bon. Heureusement, nous gardons un excellent souvenir de notre rencontre avec le guide du couvent de Potosi.

-    L’affluence de touristes et en tête les français ! Naïvement, nous pensions que la rentrée scolaire et l’absence de présence inca limiteraient les hordes de touristes… Cela n’a pas été le cas même si leur nombre a diminué (mais c’était encore trop ! nous avons tendance à oublier que nous sommes aussi des touristes lol).
-    Et quelques détails : l’hygiène douteuse de certains restaurants (notre première turista !), l’état de délabrement des bus boliviens, pour Christophe, le poulet (à tous les repas et à toutes les sauces !), des droits d’entrée à certains lieux touristiques qui sont discutables et qui ont tendance à se multiplier. Par exemple une ancienne route à La Paz qui devient un parc national !


Et nous ?

Nous avons été émerveillés et surpris par la Bolivie : émerveillés par les paysages boliviens (montagnes, plateaux mais aussi le lac Titicaca) et surpris par le délire urbain de La Paz.

Nous avons souffert du froid (en particulier Christophe) mais il est difficile de faire autrement étant donné l’altitude !

A notre arrivée en Bolivie, nous avons ressenti un coup de fatigue à cause de la turista, et probablement aussi, à cause de notre suractivité au Pérou (Machu Picchu …).
L’étape de plusieurs jours à Sucre nous a permis de nous reposer !

Le moral reste bon ; nous n’avons pas de nostalgie de la France même si Christophe aimerait bien davantage de variétés dans nos repas (il rêve du fromage bien de chez nous !) et souffre un peu du manque de confort de certains hôtels (pas de chauffage, douche froide …).
Pour nous réchauffer (au sens propre comme au sens figuré), nous avons testé nos premières bouteilles de vin (marques Kolberg et Santa Catalina), vins corrects pour le prix (moins de 2 euros) … nous attendons avec impatience le Chili pour le vin et l’Argentine pour la viande ….

Contrairement à notre volonté, nous n’avons toujours pas eu l’occasion de se loger chez l’habitant (via les offices de tourisme ou le site internet couchsurfing). Pourquoi ? par manque de temps, de préparation …


Nos observations concernant la Bolivie.

Notre séjour en Bolivie aura été court (seulement 2 semaines) et il nous est difficile d’avoir une connaissance précise du mode de vie des boliviens.

Néanmoins, les observations que nous avions formulées à l’encontre des péruviens (voir le dernier post au Pérou) s’appliquent globalement à la Bolivie.


Le niveau de vie des boliviens est sensiblement plus faible que celui du Pérou et se rapproche de celui de l’Equateur.
Le commerce et le tissu industriel y sont moins développés qu’au Pérou ou Chili mais nous n’avons pas visité les régions riches de l’est du pays.

Il existe de grandes disparités entre les régions du pays : les régions riches et en forte croissance économique (+15% de croissance à Santa Cruz et Cochabamba) des plaines de l’est du pays contrastent avec les régions andines qui pâtissent notamment de la chute des cours de l’étain.

De ce fait, les régions riches sont régulièrement en conflit avec le pouvoir politique de La Paz (orienté à gauche) et recherchent l’autonomie (via le référendum).
Ces divisions affaiblissent la Bolivie.

Nous avons constaté à plusieurs reprises que les boliviens revendiquent et manifestent souvent, comme en France !
Par exemple : une manifestation vue à Sucre, le long conflit de Potosi auquel nous avons heureusement échappé ; notre planning aurait difficilement encaissé un black out de 15 jours !.
D’après le site du ministère des affaires étrangères français, il est d'usage en Bolivie de bloquer les routes ou les accès aux villes en cas de grèves, comme nos chauffeurs routiers !

La Bolivie est un petit pays comparé à ces voisins (tout de même deux fois la superficie de la France pour seulement 10 millions d’habitants !) qui a été historiquement victime de la richesse de son sous-sol :
- surexploitation des richesses minières par les espagnols (qui considéraient la Bolivie comme leur plus importante colonie : 10 ans d’une guerre acharnée auront été nécessaire pour l’indépendance)
- plus d’accès à l’océan suite à la guerre perdue contre le Chili (exploitation du salpêtre)
- terres perdues en amazonie suite à la guerre contre le Brésil (exploitation des réserves pétrolières).

Au lendemain de son indépendance (vers 1825 pour ceux qui n’ont pas visité avec nous la « casa de la libertad » à Sucre), la Bolivie aurait pu fusionner avec l’Argentine voire avec le Pérou : c’était le rêve de Simon Bolivar (former une grande nation sud américaine) qui ne se réalisera pas pour cause de d’égoïsme et de repli sur soi des nations.

Les conséquences ont été immédiates : affaiblissement économique de ces pays, ingérence économique de nations étrangères (compagnies pétrolières…), instabilité politique (alternance de régime démocratique et militaire).


Du point de vue touristique, la Bolivie se visite principalement pour ses paysages variés.
Hormis le site inca majeur de Tiwanaku au bord du lac Titicaca (que nous n’avons pas visité faute de temps et sans doute de peur d’être déçu après l’inoubliable Machu Picchu), la richesse culturelle de la Bolivie se limite aux bâtiments coloniaux espagnols.

Et voici notre traditionnel chapitre pratique,
le coût de la vie pour les visiteurs :
Amis radins, la Bolivie est le pays le moins cher d’Amérique du Sud !
Il est possible de vivre correctement avec un budget d’environ 15-20 € / jour / personne.

Quelques exemples de prix :
Nuit d’hôtel : à partir de 50 bolivianos, en moyenne 80 bolivianos / 9 euros
Repas : avec menu hors resto touristique, 10 bolivianos / 1 euro
Bus : 8 h en économique, 70 bolivianos / 8 euros
Taxi : 15 minutes de course pour 4 bolivianos / 0,5 euro
Musée : entrée à 10 ou 15 bolivianos / 1 à 1,7 euro

En terme de nourriture au supermarché, les prix sont environ 4 à 6 fois moins chers qu’en France. Cela va changer au Chili …
Lorsque cela est possible, il faut acheter ses souvenirs (notamment les textiles) en Bolivie et non pas au Pérou ni au Chili !
En ce qui nous concerne, nous avions déjà fait le plein de souvenirs au Pérou, nous avons donc été très raisonnables.


FICHE D'IDENTITE DE LA BOLIVIE - Chiffres de 2009

- Population : 9,8 millions d´habitants.
- Superficie : 1 098 581 km² (soit 2 fois la France).
- Densité : 9 hab./km² (en France, 110 hab./km²).
- Capitale : Sucre est la capitale constitutionnelle. La Paz est le siège du gouvernement.
- Espérance de vie : 67 ans.
- Langues : espagnol (officielle), quechua, aymara et guarani.
- Monnaie : boliviano (1 euro = 9,1 bolivianos en 07/2010).
- Régime : démocratie présidentielle (élections tous les 5 ans). 
- Président de la République : Evo Morales (élu en décembre 2005).
- Richesse : meilleur taux de croissance du continent en 2008 (+3%).
- Religion : catholique (95 %).
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : la ville de Potosí (1987), les missions jésuites de Chiquitos (1990), la ville historique de Sucre (1991), le fort de Samaipata (1998), le parc national Noel Kempff Mercado (2000), le centre spirituel et politique de la culture tiwanaku (2000).



La Bolivie est divisée en cinq régions bien distinctes :

- L'Altiplano : ce haut plateau (au-dessus de 3 000 m) est entouré par deux chaînes montagneuses. À l'est de l'Altiplano, la cordillère Royale : 500 km de long, 30 km de large, 300 pics à plus de 5 000 m ! Les plus beaux : l'Illampu, le Huáyna Potosí et l'Illimani (qui domine la ville de La Paz). À l'ouest, la cordillère Occidentale et ses sommets volcaniques tels que le Sajama (6 500 m), les Payachatas ou le Licancabur (ce beau volcan derrière la Laguna Verde).
- Les Yungas : c'est au nord-est de La Paz que se trouve cette région où les Andes épousent l'Amazonie. C'est cette région d'une végétation abondante.
- Les vallées : entre 1 500 et 2 500 m, les vallées se caractérisent par un climat doux et une végétation verdoyante. Ses terres fertiles font de cette région le grenier de la Bolivie.
- Le Chaco : riche en pétrole, cette zone sèche et plate s'étend sur le coin sud-est de l'Oriente. Du fait de sa faible densité en population, on y trouve un échantillon de variétés rares de la faune et de la flore.
- El Oriente : il s'agit de l'Oriente proprement dit. Cette région occupe 67 % de sa surface. Zone de plaines torrides, d'une végétation luxuriante, elle constitue aujourd'hui le principal espoir économique du pays (Santa Cruz est devenue la locomotive du progrès bolivien).

2 commentaires:

  1. Ouf ! La lecture fut dense depuis La Paz mais fort intéressante.

    Bravo, bravo...
    Merci, merci...
    Biz bisous ! et...dégustez bien la cadera en Argentine tout en laissant de la place au tango !
    Hasta pronto !

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,
    Petit signe d'Elodie, David, Gaspard et Louison, rencontrés à SPDA.
    Bravo pour le blog, je suis fan de Bourriquet !!
    Comment se passe la route ?
    A bientôt

    RépondreSupprimer