26 juin 2010

Otavalo, son marché et ses lacs

Après être resté une journée à Quito pour y acheter un nouvel appareil photo (il nous aura fallu visiter les 3 grands centres de shopping de la ville pour se rendre compte que retrouver un appareil photo compact avec un zoom de 12 est impossible - ce type de produit d’importation n’est pas encore arrivé en Equateur – nous réussissons à trouver in extremis un zoom de 8), nous quittons la capitale pour le nord : Otavalo.

Cette paisible ville a une vocation commerçante très marquée.
Chaque samedi, le centre ville est bouclé et se tient alors un très grand marché, le plus réputé de l’Equateur.

Les indiens vivants aux alentours viennent vendre en ville :
- des animaux : marché aux animaux très animé avec cochons d’Inde, poulets, canards, chiens et chats (pas de bovins, ovins… pour cause de fièvre aphteuse)
- des fruits et légumes : il y a ceux que nous connaissons et les autres (manioc, maïs de toutes sortes, bananes variées…)
- des souvenirs pour touristes souvent fabriqués à des milliers de kilomètres de l’Equateur.

Certains artisans proposent des objets intéressants et que l’on ne voit pas à chaque stand (sculptures du bois, de la lave ou de la jade, poupées en massepain). Aucun prix n’est évidemment affiché et il faut marchander car les indiens d’Otavalo sont de redoutables commerçants (très vifs, charmeurs au moment de négocier).

Certes, ce marché est hautement touristique (il est moins typique que le marché que nous avions vu à Saquisili près du volcan Cotopaxi) mais il vaut le déplacement par le choix proposé et l’ambiance qui y règne.

Christophe a trouvé plein de souvenirs : deux crèches typiques en bois (pour la collection de maman), des petites sculptures de lamas (en pierre volcanique et jade), une calebasse pyrogravée d’animaux de la forêt amazonienne …

Les indiennes d’Otavalo sont des bosseuses (montent, occupent la majorité des stands : que font les hommes ?) et sont également coquettes : chemises blanches brodées de fleurs, ceintures colorées assorties aux motifs des chemises, jupe noire et le fameux collier en or (chaque village à sa taille de collier).

Nous dormons (ou plutôt tentons de dormir) dans un hôtel central qui a du cachet mais à l’insonorisation désastreuse et lorsque nos voisins américains boivent de la bière jusqu’au petit matin, cela s’entend !



Le lendemain, nous partons randonner au lac Cuicocha : il s’agit d’un lac formé à l’emplacement d’un ancien cratère de volcan, lac de 200 mètres de profondeur avec au centre deux îlots créés après une éruption volcanique.

Ces îles ont la forme de deux cochons d’Inde couchés (en espagnol = « cuy » : prononcez « couille ») d’où le nom du lac.
Petite parenthèse culinaire, il faut savoir que le cochon d’Inde rôti est un plat très apprécié en Equateur surtout dans la région d’Otavalo et plus précisément dans le village de Chaltura. Nous n’avons pas encore eu le courage de goûter. Par contre, en plein milieu du marché, nous avons festoyé d’une fritada : viande de porc frit accompagnée de bananes, maïs grillé et de pommes de terre.

Nous effectuons le tour du lac : le sentier a des points de vue uniques sur le lac et ses îles, une végétation dense et fleurie : fleurs de toutes couleurs, orchidées (petites fleurs violettes).
Paysage magnifique, soleil à volonté, que demander de plus ! Nous n’avons pas vu passer les 5 heures de marche nécessaires pour faire le tour complet.

Le jour suivant, nous effectuons l’ascension du mont Fuya-Fuya (4 263 mètres) surplombant les lacs de Mojanda.
Là encore, le paysage est superbe, sauvage (nous y rencontrons seulement quelques randonneurs français et québécois), faiblement boisé du fait de l’altitude.

La côte est raide mais nous arrivons au sommet en deux heures : nous testons lors de cette montée nos bâtons de randonnée, réellement pratiques pour ne pas glisser. Il fait froid en haut, trop froid pour la sieste, nous redescendons en milieu d’après midi.

La région d’Otavalo est une succession de collines verdoyantes (enfin plutôt des montagnes vu les hauteurs), de lacs, de vallées vertes ou les indiens cultivent ou font de l’élevage dans des conditions parfois très difficiles (terrains en pente).
C’est une région que nous recommandons pour les randonneurs aimant les paysages de montagne et à la recherche d’authenticité.
Nous en gardons un très bon souvenir.



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