19 juin 2010

Expédition en Amazonie Equatorienne

L’Amazonie peut se découvrir depuis l’Equateur, le Pérou, la Bolivie et bien sûr le Brésil. Lors de nos préparatifs et compte tenu de notre parcours, nous avions opté pour l’Amazonie Equatorienne … autant se dépayser dès le départ de notre voyage … un peu comme les candidats de Pékin Express 2010 … dont l’Amazonie fut la première étape !

L’Amazonie Equatorienne ou l’Oriente comme ils l’appellent (car à l’Est du pays) se compose de différentes provinces … nous avons opté pour la plus lointaine … la réserve Cuyabeno … gage de se rapprocher le plus possible de la forêt primaire même s'il y a encore relativement beaucoup de touristes.

Partant de Quito et après une nuit de bus assez éprouvante (et ce malgré le confort des bus, la route est mauvaise et les dos d’âne sont très fréquents), nous arrivons à la ville pétrolière de Lago Agrio, ville béton sans aucun intérêt.

Cette région de l’Equateur a été sauvagement déboisée ces dernières décennies sous la pression de compagnies pétrolières. Du bus, nous voyons des terres inexploitées car trop pauvres et la présence de pipelines véhiculant le pétrole vers la côte pour le raffiner.

Encore du bus et nous voici aux portes de la réserve Cuyabeno, parc protégé (pour combien de temps ?) des offensives des compagnies pétrolières.

Nous y circulerons pendant quatre jours en pirogue car le parc est traversé de cours d’eau plus ou moins larges et la pirogue est le moyen idéal pour observer la faune et la jungle.
Un guide naturaliste s’exprimant en anglais (Stéphane pousse un ouf de soulagement) nous montrera les animaux et les espèces végétales intéressantes.

Les animaux sont assez discrets et il faut de la patience et de l’expérience pour les observer.
Il y a peu de gros mammifères car les feuilles des arbres sont difficilement accessibles.

Sur le trajet vers le camp et lors de notre premier jour, nous observons des animaux que nous pourrions qualifier de sympathiques, notamment : des singes, des papillons, un paresseux et de nombreux oiseaux colorés (multiples espèces dont nous ne parvenons pas à retenir les noms malgré les efforts indéniables de notre guide …) sans oublier les fameux dauphins roses (impossible à photographier tant ils sont imprévisibles).

Notre camp est idéalement placé, au cœur de la forêt (parfaitement intégré avec ses huttes en bois) et à proximité de la lagune. L’ambiance y est cool et décontractée.

Nous nous baignons dans cette lagune sous un superbe coucher du soleil, dans une eau noire mais tiède (cette couleur est liée aux espèces végétales du parc : le tanin des feuilles en se dégradant acidifie l’eau = peu de moustiques).

Au programme les jours suivants, une balade de jour dans la forêt en bottes et poncho afin d’affronter la boue et l’humidité ambiante très élevée (aucun vêtement ne sèche ici et l’électronique ne résiste pas longtemps si non protégée dans un sac étanche) : nous mangeons des « fourmis citron » au goût acidulé, nous observons l’activité des fourmis géantes à la morsure très douloureuse, des lianes gigantesques …

Mais aussi, pêche aux piranhas (poisson à la dentition impressionnante), balade de nuit en forêt (sans aucun doute le moment le plus marquant de notre expédition de 4 jours - nous y rencontrons une faune beaucoup moins amicale : mygales, scorpions, multiples araignées vénéneuses… et un caïman) et la visite de deux tribus indigènes locales (ces visites sont décevantes car trop touristiques).

La visite des autochtones sera cependant l’occasion de participer à la préparation et de goûter à un gâteau au manioc … après Pékin Express nous voici sur les traces de Kohl Lanta … Nous aurions bien aimé aussi manger du Caiman et des Piranhas … ce sera pour une prochaine fois …



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