Nous resterons une semaine à Cairns et ses alentours, histoire de prendre du bon temps, de se reposer, de remettre à jour le blog.
2 décembre. Cairns est une ville de 150 000 habitants dédiée au tourisme. Elle est proche de la Grande Barrière de Corail, des forêts tropicales du Nord de Queensland, d’îles et de plages.
Les agences de voyage sont nombreuses au centre, comme le sont également les hôtels et restaurants.
Comme il n’y a pas de plage à Cairns, la municipalité a eu l’ingénieuse idée de construire une grande piscine « le lagon » à accès libre.
Nous logeons dans un backpacker un peu excentré par rapport au centre ville, l’hôtel est bien tenu (propreté irréprochable des zones communes) et le Wifi gratuit (très rare en Australie).
Le deuxième soir, en prenant la navette afin de nous rendre au centre, un groupe de jeunes bien éméchés entre dans le bus … il est seulement 21h … Et soudain, nous sentons à nos jambes le vomi d’une jeune allemande assise derrière nous. En coma éthylique, elle est réanimée par des ambulanciers appelés en urgence.
Cette anecdote pour montrer que les australiens boivent énormément (surtout des bières) les week-ends. D’ailleurs, il existe des boutiques ouvertes qu’à certaines heures et qui ne vendent que de l’alcool (le choix et la quantité sont impressionnants).
3 décembre. La Grande Barrière de Corail
Cairns est le point de départ de la plupart des bateaux vers la Grande Barrière de Corail. C’est un endroit mythique qui fait rêver les plongeurs du monde entier. Stéphane déclare forfait suite à un mal de dent lancinant. Christophe, faute de temps et surtout de budget, opte pour une sortie d’une journée sur le « Poseidon » …
Le bateau est « family owned and operated », mais le côté familial s’arrête là !
Nous sommes plus de 100 personnes à bord qui se répartissent en « snorkeling », baptêmes de plongée et « qualified » plongeurs comme ils disent. Au programme, 3 plongées en moins de 5h … un record pour Christophe !
Le bateau est à propulsion rapide et permet d’atteindre le versant« extérieur » de la Grande Barrière de Corail en moins d’1h30.
Compte tenu du nombre de personnes embarquées, certaines mesures de sécurité sont prises : signature avant de plonger, signature au retour, plongée d’une durée de 40 minutes « on the dot » alors qu’il nous reste encore 80 barres de pression dans les bouteilles (pour les néophytes une bouteille pleine a une pression de 200-220 bars ; il est préférable de commencer sa remontée à partir de 50 bars afin de terminer avec 30 bars à bord du bateau).
Quant aux fonds marins, ils sont beaux mais sans plus … les coraux sont abymés, peu de gros poissons … Après la Polynésie et la Nouvelle Calédonie, c’est très décevant.
En fait, pour apprécier toute la splendeur de la Grande Barrière de Corail, il conviendrait de prendre une excursion de minimum 3-4 jours de bateau afin de visiter des lieux plus reculés et mieux préservés. Le coût n’est plus alors de 200 euros mais avoisine les 1500 euros !
5 décembre. Palm Cove à quelques kilomètres de Cairns offre une belle plage aux heureux pensionnaires des hôtels de luxe. La ville est agréable, c’est une escale plaisante sur l’herbe à l’ombre des cocotiers sans … cocos (pour ne pas blesser les habitants).
Les panneaux sont là pour nous le rappeler : la baignade en dehors des aires aménagées est risquée à cause des crocodiles et surtout des méduses (marine stingers). Ces dernières prolifèrent en saison chaude et leurs piqûres sont dangereuses voire mortelles si non traitées à temps. Des bouteilles de vinaigre sont à libre disposition, non pas pour la salade mais pour traiter les piqûres.
Dans un pays où il fait très chaud, où certaines plages sont magnifiques avec une eau à 30°C, ne pas pouvoir se baigner à cause des animaux est vraiment frustrant.
Lorsque nous mettons pied dans l’eau, nous avons toujours la crainte de ne pas voir ces maudites méduses tant elles sont transparentes …
Reste les filets anti-méduses installés à de rares petits endroits par les « life guards» ou le port de combinaisons, c’est frustrant !
6 décembre. Cape Tribulation.
Cette localité (en fait quelques hôtels et campings dans la forêt vierge) a été occupée à l’origine par les rescapés d’un naufrage à la fin du 19ème siècle.
Aujourd’hui, le lieu est devenu un très beau parc national dont le principal intérêt est de voir la forêt équatoriale dense en contact direct avec l’océan sauvage.
Nous nous y rendons en voiture de location, une mini Hyundai « Getz » rouge cerise.
La « Getz » est très populaire en Australie. Il s’agit d’une petite voiture pas chère, très robuste et très économe en essence … c’est systématiquement la classe A des loueurs de voiture.
Notre camping est implanté au bord de la plage sauvage au cœur de la forêt, idéal pour les amateurs de verdure.
L’animal emblématique de la région est une sorte de dindon noir. Nous en verrons plusieurs et aussi beaucoup de crapauds, d’araignées et d’oiseaux.
Dans le parc de Daintree près de Mossman Gorge et à Cape Tribulation, nous nous baladerons dans l’épaisse forêt équatoriale : la variété des espèces végétales est importante. Le taux d’humidité très élevé permet à n’importe quelle plante de pousser, de pousser très vite. Cette forêt nous semble encore plus dense et épaisse que l’amazonie équatorienne.
9 décembre. Mission Beach - Dunk Island.
A deux heures au sud de Cairns, Mission Beach est connue pour… sa longue plage de sable, une plage qui n’a en fait rien d’exceptionnel.
Le supermarché Woolworth local solde ses fruits et légumes : c’est une aubaine pour nos estomacs en manque de produits frais. Au menu, carottes et choux-fleurs crus, haricots verts avec saucisse à la viande de kangourou, un régal (la saucisse, pas les haricots verts pour Stéphane qui les déteste).
Le lendemain, nous nous rendons à Dunk Island : cette petite île presqu’entièrement boisée est située à 10 minutes de bateau de la côte.
Nous débutons une balade tour de l’île de trois heures à côté de l’inévitable resort et d’un… aérodrome. Après avoir longé la côte et traversé la belle Coconut Beach, nous entrons dans une belle forêt dense. Une balade agréable dans la verdure où nous nous amusons à refaire le monde et prévoir pleins de nouveaux projets de retour en France.
11 décembre. Magnetic Island.
Quelques heures de bus plus au Sud et nous arrivons, en soirée, à la grande ville de Townsville à proximité de Magnetic Island. Nous n’y restons pas puisque c’est l’île qui nous intéresse.
En pleine nuit noire (à 21h), notre ferry quitte le port pour une île au nom mystérieux.
La boussole du Capitaine Cook s’est affolée à l’approche de Magnetic Island, d’où ce nom atypique.
Aujourd’hui, l’île attire les voyageurs (les hôtels n’y sont pas chers) et est connue pour ses full moon parties.
Nous campons au Nord de l’île dans l’auberge de jeunesse locale. Nous entendrons au cours de la nuit des cris étranges, peut-être ceux de koalas ou d’oiseaux.
L’île est remplie de koalas ; hélas, nous n’en n’apercevrons pas, par contre, nous serons dérangés en soirée par une sorte de rongeur au long nez très intéressé par notre sac de nourriture : l’opposun.
Le lendemain, après quelques minutes dans la piscine de l’auberge (un beau bassin entouré d’arbres gigantesques), nous partons pour plusieurs heures de randonnées vers des baies du Nord Est de l’île.
Nous découvrons de magnifiques criques de sable blond, criques entourées de rochers de granit rose polis par l’érosion. Incontestablement ce sont les plus beaux paysages depuis notre arrivée en Australie, un paysage de carte postale !
La couleur de l’eau est d’un vert émeraude, une couleur que nous n’avions pas connue aux îles du Pacifique Sud. L’eau est chaude (30°C) et invite à la baignade, mais attention aux méduses !
La Balding Bay est sauvage car inaccessible en voiture : seuls les nudistes profitent de cette magnifique plage.
La Radical Bay est fleurie par des Tiares et de multiples fleurs rouges et blanches.
La Florence Bay est une crique étonnamment convexe : encore un magnifique endroit. Nous y verrons un groupe d’australiens boire bières sur bières l’eau jusqu’à la taille ! Et pour éviter de se déplacer, la glacière est elle aussi dans l’eau …
Nous terminons notre tournée des criques par Arthur Bay : du point de vue où nous sommes, nous bénéficions d’une très belle vue de cette charmante crique.
Stéphane restera une journée supplémentaire sur Magnetic Island (quand on aime …).
Pendant ce temps, Christophe plonge au niveau de l’épave du Yongala, l’un des dix plus beaux spots de plongée au monde à proximité de Townsville.
Bien intéressant tout cela ! Vous l'avez échappé belle avec les récentes inondations au Queensland !!!
RépondreSupprimerMonsieur Stéphane : votre look de "baroudeur' vous sied à merveille !!!
Continuez à nous enchanter....Bien des bisous et bonne année à Bourriquet...