12 décembre 2010

East coast, deuxième semaine.

12 décembre. Airlie Beach – Whitsundays Islands.
Du bus, nous observons la violence des orages : les rivières que nous traversons sortent de leurs lits et charrient boues et végétaux.
Le ciel est sombre, nous ne camperons pas ce soir !

Airlie Beach est la base de départ pour visiter les îles Whitsundays : c’est une ville touristique sans âme, sans plage et donc avec une piscine extérieure gigantesque « le Lagon » (Cf. Cairns).
Nous y retrouvons également plein de restaurants et d’hôtels backpackers; nous dormirons dans l’énorme Magnum, une véritable usine (4 restaurants, des centaines de chambres et de dortoirs et une minuscule cuisine saturée : il ne faut pas concurrencer les restaurants !) finalement assez calme.

Les 74 îles Whitsunday sont situées à 50 km de la côte. Seules 5 îles sont habitées, les autres sont protégées par les parcs nationaux. Ces îles sont d’origine continentale et non corallienne.



Nous quittons le port d’Airlie Beach ce lundi matin pour une croisière de 3 jours et 2 nuits à bord du voilier « Apollo », un ancien bateau de course, qui a gagné la fameuse régate «Rolex Sydney Hobart », qui a lieu chaque année à Sydney, le 26 Décembre (66ème cette année) .
Nous avions choisi ce bateau car ce n’est pas un « party boat » (= bateau de jeunes fêtards et de buveurs).
La croisière en bateau à voile permet d’atteindre des plages et criques inaccessibles et la vision des îles est différente.

A bord, nous sommes 30 dont 4 membres d’équipage : comme le bateau n’est pas très grand (20 mètres), nous sommes serrés les uns contre les autres ! Pas d’intimité dans le dortoir. Certains passagers préfèrent dormir sur le pont …
Heureusement que la météo a été excellente ces 3 jours, sinon, nous aurions été confinés dans la minuscule cabine intérieure …
Un seul point d’eau, c’est limite ! c’est donc la queue le matin et le soir pour se laver …

Mais la bonne humeur générale et la beauté des paysages que nous admirons du bateau nous font oublier ces désagréments. Il faut dire également que nous mangerons bien et copieux à bord : une cuisine typiquement britannique concoctée par une jeune australienne dans sa minuscule cuisine de 2 m².
Les passagers sont jeunes (entre 25 et 30 ans) et sont d’origine australienne et anglaise.

Première escale à l’île Hook: c’est la 2ème plus grande île des Whitsunday. L’île est boisée, inhabitée et pourvue de ravissantes criques. Nous accosterons à Butterfly Bay, charmante petite baie avec sa petite cascade.
Nous partons faire du snorkeling et de la plongée sous-marine (plutôt une initiation).
Les fonds marins sont beaux sans être exceptionnels : les coraux ne sont pas en très bon état.

Le lendemain, nous arrivons à la plus grande des îles, la Whitsunday Island.
Nous profitons toute la matinée de la plage mythique de « Whitehaven Beach » : une superbe plage longue de 7 km et dont le sable, composé à 80% de silicates, est le plus blanc au monde.
Au soleil, cette blancheur contraste avec le ton bleu foncé de l’océan. L’effet est réellement magnifique. Le sable est si fin que le simple fait de marcher fait du bruit : attention aux appareils électroniques ! Christophe, échaudé par son passage dans le désert d’Atacama qui avait eu raison de son appareil photo, décide de le laisser à bord.
Arrivés tôt sur la plage, nous sommes seuls ! Etrange sensation que de se badigeonner de crème solaire dès 8 h du matin après le petit déjeuner …
Mais nous serons pas seuls très longtemps puisqu’en fin de matinée, la plage est visitée par d’autres bateaux, un hydroglisseur et un hélicoptère … ils n’ont pas encore pensé au sous-marin mais cela devrait venir !

En cours d’après-midi, nous retournons vers l’île Hook, que nous dépassons par le Nord pour atteindre l’île de Hayman et la célèbre Blue Pearl Bay.
Au programme, snorkeling dans une très belle crique (les eaux sont poissonneuses et bien pourvues en coraux mous) et un inoubliable coucher du soleil à bord du voilier.

C’est déjà le dernier jour ! Nous visitons une petite île de sable, très beau banc de sable entouré d’eaux cristallines. C’est un lieu de ponte des tortues marines.
Lors du snorkeling, Stéphane va suivre une tortue et s’amuser avec elle pendant une quinzaine de minutes. L’animal évolue lentement ou par impulsion selon les battements de ses pattes avants.
Nous revivons ainsi une séquence mémorable de snorkeling aux îles Galapagos.

Au retour au port, les voiles sont mises : le bateau penche très fortement ; poussé par le vent, sa vitesse est impressionnante ! Un bon final.


17 décembre. Rockhampton - Capricorn Caves.
Nous parcourons la campagne australienne entre Airlie Beach et Rockhampton.
Le paysage est monotone : les champs de canne à sucre succèdent aux forêts puis aux élevages de bovins.

Rockhampton, ville de taille moyenne, est la capitale du bœuf : des statues de taureaux grandeur nature accueillent les visiteurs aux entrées de la cité.
Egalement une demi-douzaine de Mac Do, mais, c’est dans un pub australien que Stéphane dégustera un très bon steak de bœuf bien saignant.
C’est dans ce même pub que nous serons le témoin d’une bagarre entre 2 australiens sous l’emprise de l’alcool … encore une fois, il n’est que 21h …

Pour fêter nos 6 mois de voyage, nous avons choisi de dormir dans un hôtel « plus haut de gamme » que d’habitude : le Criterion hôtel, un bâtiment de 1880 au charme british passé de mode (grands abats jour aux lampes, épaisse moquette, hauts plafonds).

Le lendemain, nous décidons de louer une voiture de location afin de nous rendre au site Capricorn Caves. Il s’agit de grottes souterraines profondes de plusieurs dizaines de mètres avec au centre une haute cavité : « la cathédrale ».
La qualité sonore de la cathédrale est exceptionnelle (comparable à l’Opéra House de Sydney d’après notre guide qui exagère sans doute un peu): nous y écoutons un chant avec jeux de lumière (éclairage des parois et petites cavités). Puis, extinction des lumières et bougies : l’obscurité est totale, un moment rare de calme et de sérénité.
A proximité de la cathédrale, nous parvenons à une grande cavité souterraine.
Il est 11h30 : via une petite ouverture au plafond, la lumière du soleil entre et illumine une petite surface de la grotte. Ce phénomène naturel ne dure qu’une vingtaine de minutes et n’a lieu qu’aux environs du solstice d’hiver (soit en décembre-janvier).
Notre guide en profite pour jouer avec le soleil : les boules à facettes donnent une ambiance de disco à la grotte. Des linges colorés éclairent en rouge, jaune, vert ou bleu les parois : ces très beaux effets visuels sont immortalisés par la caméra de la télé locale.

Lors de notre déjeuner, nous observons (enfin !) notre premier kangourou : l’animal est de petite taille (environ un mètre), ses puissantes pattes arrières qui lui permettent de bondir rapidement n’ont que 3 doigts. Nous sommes surpris par ses grandes oreilles.
Nous verrons d’autres kangourous aux oreilles plus petites au zoo de Rockhampton. Nous admirerons également les koalas, petits ours gris au gros nez noir ; ce sont les vedettes de ce zoo (même s’ils passent le plus clair de leur temps à dormir sans doute épuisés par la chaleur).

Nous terminons notre journée animalière par un tour organisé par un ranger du parc Mt Etna.
Il est 18h, la nuit tombe. Quelle idée que de s’aventurer dans une colline infestée par des crapauds (indésirables à cause de leurs venins mortels), des grenouilles vertes et des araignées et d’être littéralement attaqués par les moustiques insensibles à notre anti-moustique du vieux campeur !
Car nous sommes le témoin d’un phénomène rare et exceptionnel : la colline abrite une maternité de plus de 100 000 chauves souris. L’animal, pas plus grand qu’une main, sort en fin de journée d’une grotte de 30 m de profondeur afin de rechercher de la nourriture.
Nous sommes à l’entrée de la grotte : les chauves souris par centaines foncent vers nous mais, grâce à leur système de radar, parviennent à nous éviter. Au fond de la grotte, nous apercevons des serpents, probablement une espèce vénéneuse en train de festoyer avec des chauves souris …

Nous rentrons vers 22h dans notre camping : extra ce camping !
L’emplacement pour les tentes est situé entre une rivière en crue (qui menace d’inonder notre terrain), une autoroute urbaine bruyante et sous une ligne électrique à haute tension.
Et, pour compléter le tout, l’appareil à gaz du camping est dangereux car le tuyau est percé… Bonne nuit !


1 commentaire:

  1. ça donne trop envie !!!!!
    en revanche dommage qu'il n'y ait pas plus de photos de Christophe... parce que Stéphane est pas mal avec ses cheveux longs, j'aurai aimé voir ce que ça donne sur toi christophe ???
    bises à tous les 2
    Stéphanie

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