26 décembre 2010

East coast, quatrième semaine. New Year Eve


26 décembre. La Golden Coast – Surfers Paradise.
Nous quittons Brisbane sous la pluie et nous arrivons 1h30 plus tard à Surfer Paradise … sous la pluie.
Une pluie à la mode bretonne, faible mais qui dure toute la journée avec des périodes de déluge.

La Golden Coast (ou plutôt la « Grey Coast » étant donné le temps pourri) est une succession de stations balnéaires bordées d’une belle plage, paradis des surfeurs car les vagues y sont très hautes (comme dans les Landes).
Surfer Paradise est la plus connue de toutes les stations : c’est une ville de frime avec ses multiples bars et boîtes.
Les vacanciers venus, pour la plupart de Sydney, logent dans des gratte-ciel de plusieurs dizaines d’étages (gigantesques, aux formes parfois audacieuses, de nouveaux sont en construction).

Des surfeurs n’hésitent pas à braver la mer démontée ; ils donnent envie d’apprendre ce sport.
Tout d’abord, le surfeur prend la vague allongé sur la planche. Puis il se lève et accompagne la vague au niveau de la crête en restant debout.
Nous sommes une fois de plus impressionnés par la qualité des équipements collectifs mis à disposition par la ville : sanitaires, douches (certaines construites en marbre !) et lave pied (génial ce système de jet d’eau orienté vers le pied pour enlever le sable) tous les 100 mètres, barbecue mais aussi de très bonnes machines de fitness tout au long du parcours sportif !



26 décembre. Byron Bay
Nous ne passons qu’une petite journée à Surfer Paradise puisque nous avions choisi de nous établir à la station de Byron Bay à 2 heures de bus plus au Sud (nous changeons d’Etat – New South Wales - et aussi d’heure).

Bien nous en a pris : de taille humaine et entourée de parcs naturels, Byron Bay est une ville beaucoup plus séduisante que les stations huppées de la Golden Coast.
Le problème est que nous ne sommes pas les seuls à avoir eu le même choix.

La station est saturée : plus de place dans les logements, restaurants pris d’assaut, plage principale bondée. Les australiens sont en vacances et occupent massivement le terrain !
Bien entendu, les commerçants profitent de l’aubaine et augmentent considérablement leurs prix.

Nous avions anticipé cet afflux et nous avions réservé un emplacement camping à la mi-décembre.
Mauvaise surprise, le camping est à 6km du centre de Byron Bay... Il va falloir prendre le taxi, les rares bus … ou se dégourdir les jambes !

Autre mauvaise surprise, la plage est à 10 minutes de marche du camping. Pour un camping qui se nomme « Beach tourist park », c’est de la pub mensongère !
Enfin, une route très passante le longe : pour une ambiance calme et paisible, nous repasserons D’autant plus que notre tente est entourée d’australiens dont la principale motivation est de boire la nuit venue et d’évacuer ensuite un nombre considérable de canettes et bouteilles vides le matin.
Tout cela pour 64 dollars la nuit !!! (50 euros pour une dizaine de m² d’herbes et le droit d’utiliser une cuisine crasseuse !).


Mise à part les belles plages qui entourent la ville (la grande Talkow beach, la sauvage King beach, la peuplée Main beach) et le Cap Byron (cette pointe est l’endroit le plus à l’est en Australie), il n’y a pas grand-chose à faire ici.
Néanmoins Byron Bay est une étape farniente agréable qui doit être certainement plus agréable hors période touristique et sous le soleil.

La météo est toujours aussi capricieuse ; nous décidons d’explorer les environs à pied. Deux jours de marche à pied le long des plages, dans la forêt, autour du phare du Cap Byron : c’est la tempête, les vagues attaquent furieusement les rochers, un superbe spectacle et une bonne bouffée d’air iodé.
Nous observons également de nombreux surfeurs qui semblent plus jeunes et expérimentés qu’à Surfer Paradise.

La ville est ultra touristique : que de bars, de restaurants… Et pourtant, elle a conservé un côté bohême : nous y croisons des habitants au look hippie-baba-cool (aux longs cheveux encore plus longs que les nôtres ! aux pantalons colorés bouffants) qui fréquentent les boutiques bio et instituts de relaxation & spa très présents ici.

A l’opposé, nous rencontrons aussi la jeunesse australienne dorée : des jeunes femmes (trop) maquillées aux vêtements très courts (mini shorts ou jupe) le plus souvent surexcitées accompagnées de jeunes garçons surfeurs qui exhibent fièrement une musculature bronzée, résultat d’activités physiques intenses.
Le rêve australien qui attire des millions de backpackers et des immigrés d’Asie (et d’autres continents) est ici !



31 décembre. New Year Eve à Sydney

En préparant notre voyage, nous avions choisi de réveillonner à Sydney ; l’envie de partager avec les australiens le compte à rebours final et les grands feux d’artifice tirés du Sydney Harbour Bridge.

Pour des questions de budget, nous avons pris le bus de nuit entre Byron Bay et Sydney : la nuit fut courte car les sièges sont inconfortables et étroits, si étroits qu’ils provoquent le déplacement du dormeur vers son voisin (faute d’accoudoirs de séparation) …

Nous arrivons en début de matinée à Sydney, ville encore calme avant l’effervescence de la soirée du réveillon.

Pour voir les feux d’artifice, il y a en gros deux options : celle gratuite qui consiste à voir le spectacle dans un des nombreux parcs de la ville (certains attendent à l’entrée du parc 24h avant le début des festivités !) et l’autre, payante qui consiste à être dans une des soirées privées, le luxe étant d’être dans un des bateaux présents dans la baie près du pont (les prix s’échelonnent de 200 $ à …).
Evidemment, nous optons pour la première formule lol

Le temps de lire et d’envoyer les ultimes mails de 2010 et de faire des courses, nous arrivons au Royal Botanic Garden vers midi : c’est la foule ! (alors qu’il reste quand même encore 12h d’attente avant le feu d’artifice !)
La file d’attente pour entrer dans le parc est gigantesque … C’est la fouille à l’entrée du parc qui ralentit le passage.
Nous prenons notre mal en patience et faisons la queue en compagnie de français et d’australiens de Perth. Il est stipulé qu’une fois atteint 20 000 personnes, les portes du parc se ferment. Serons nous parmi les heureux élus ? Impossible de le savoir avant de franchir les portes … un surveillant nous indique que plus de 10 000 personnes sont déjà dans le parc … il nous faudra plus de 2 heures d’attente sous un soleil de plomb… pour finalement rejoindre les 20 000 happy few !
Mais tout n’est pas gagné : une fois entrés, il nous faut trouver un emplacement pour attendre patiemment plus de 10h et surtout bénéficier d’une vue … nous nous dirigeons vers l’extrémité du parc, là où la vue sur la baie est la meilleure … et là, c’est comme une plage publique de la Côte d’Azur en plein mois d’Août : impossible d’étendre sa serviette surtout pour deux personnes !
Stéphane parvient à trouver un point de vue exceptionnel de l’Harbour Bridge et de l’Opéra House, entre deux arbres, au milieu des rochers. Impossible de s’allonger … nous restons donc assis …
Nous attendons patiemment, entourés encore une fois de français qui ont déniché comme nous ce spot.
La tension s’accroît au fur et à mesure que les heures passent.
L’Opéra House prend une belle teinte rosée au coucher du soleil : la baie est magnifique. Puis les lumières du pont et des bateaux s’allument. Plus bas, derrière une barrière opaque, les « riches » festoient en musique (soirée privée à 200 $).
Lorsque les premiers feux éclatent à 21h, nous sommes entourés d’une foule assez dense d’asiatiques et de russes (sans gêne).

Les 8 minutes de spectacle sont assez décevantes : les feux ont été principalement tirés derrière le pont et sont donc peu visibles.

Encore 3h d’attente, le temps d’écrire les mails et cartes de vœux et nous passons à l’an 2011 après un compte à rebours affiché sur les piliers du pont et hurlé par une foule en liesse.
Les 7 tonnes de feux éclatent au dessus du pont, des sommets des gratte- ciel, de la baie… A chaque feux, la foule hurle !
Le spectacle est superbe mais un peu court : 12 minutes seulement…


Nous suivons les australiens rentrer à pied au cœur de Sydney, les uns pour dormir, les autres pour festoyer dans l’un des innombrables bars ou pubs d’Oxford Street. C’est une véritable marée humaine que nous suivons jusqu’au bout de la nuit … Il faut dire que n’ayant pas pu nous payer une nuit d’hôtel, nous devrons attendre notre bus pour Melbourne qui ne partira qu’à 9h le lendemain matin.


19 décembre 2010

East coast, troisième semaine. Merry Christmas !


19 décembre. Hervey Bay - Fraser Island.
Nous arrivons vers 2h du matin au camping d’Hervey Bay.
La pluie « shower » n’a pas cessé de tomber ces dernières heures : le terrain où nous plantons notre tente est bien humide, les piquets s’enfoncent bien !

Hervey Bay est une station balnéaire très étendue et la base de départ pour aller à l’île Fraser.
Nous avons choisi de visiter cette île en self-guided safari en 4x4, pas si « self » que cela puisque nous serons encadrés par un guide multi-tatoué sosie de l’acteur Anthony Hopkins.

Notre groupe est formé de 4 voitures 4x4 blanches de 7 passagers chacune.
Lorsque nous entrons dans la salle pour la présentation vidéo du safari, nous sommes surpris par la jeunesse des participants : 20-25 ans, nous sommes des vieillards par rapport à eux !

Nous sommes les seuls conducteurs de notre voiture et nos passagers sont 3 suissesses germaniques et 2 taïwanaises : ces jeunes femmes ne feront pas preuve d’efficacité et d’organisation au cours de 3 prochains jours ! lenteur et inefficacité en cuisine, vaisselle, rangement …
Bien que la carrosserie de notre 4x4 soit en bon état, le moteur qui affiche 330 000 km au compteur est … un peu usé : le passage à la 3ème vitesse est particulièrement difficile ! Et à l’arrière, les passagers sont multi-secoués à chaque bosse.



Patrimoine mondial de l’Unesco, Fraser Island est l’île de sable la plus grande au monde : 120 km de long / 15 km de large. L’île est recouverte d’une épaisse forêt d’eucalyptus et de pins mais aussi de lacs d’eau douce et de marais.
Le versant Est de l’île rappelle la côte landaise : c’est une longue plage bordée d’une dune et battue par les vagues. A la différence des Landes, cette plage n’est pas un lieu de farniente et de baignade mais plutôt une autoroute à 4x4 avec des panneaux de limitation de vitesse (80km/h).
Chaque année, 350 000 visiteurs visitent Fraser Island : nous entrons en pleine période touristique.
Autant dire qu’il y a beaucoup de monde sur l’île : sur la plage, c’est un défilé permanent de 4x4 et bus des tours opérateurs et les lacs sont pris d’assaut par les baigneurs …
De ce fait, l’île perd de son côté sauvage : le « pompon », c’est le déjeuner dans la forêt dans un enclos entouré d’une haute grille afin de nous protéger des dingos, sorte de chien sauvage à l’agressivité reconnue.

Premier défi pour Stéphane, conducteur de la 1ère journée : entrer en marche arrière dans un petit ferry et coller le 4x4 contre les autres voitures en évitant l’escalier et la rambarde, tout cela avec une visibilité à l’arrière quasi nulle et un membre d’équipage du ferry qui crie des instructions de manœuvre incompréhensibles à tous « non native speaker » !

Arrivés au débarcadère du ferry, nous entrons dans la forêt et les choses sérieuses commencent !
La route de sable forestière est complètement défoncée ! trous avec eau, racines, bosses, le 4x4 est complètement secoué et manque plus d’une fois d’être ensablé !
Nous parvenons à la plage est : le sable humide (marée basse) permet de conduire plus rapidement mais lorsque nous traversons des bancs de sable sec, le 4x4 devient vite incontrôlable (dérapage voire ensablage de la Toyota).
Stéphane a peur de retourner la voiture qui s’incline parfois dangereusement. Il prend moins de plaisir que Christophe (conducteur de la 2ème et 3ème journée) qui apprécie conduire sur sable et traverser les cours d’eau (avec l’eau jusqu’aux points hauts des grandes roues du 4x4) sous le soleil ou sous une pluie battante.

Lors des 3 jours de safari, nous nous baignons dans le lac MacKenzie, un beau point d’eau entouré de forêts de conifères.

Nous passons devant l’épave du bateau Maheno : ce bateau navette s’est échoué en 1935 sur la plage. Etrange impression que de voir cette carcasse rouillée attaquée par les vagues et le vent …

Le lac Wabby plus au nord est lové entre une grande dune de sable et une épaisse forêt. L’eau du lac est de couleur verte : superbe dégradé de vert entre le rivage et l’extrémité du lac. Sans doute le plus bel endroit de l’île ! Nous le traverserons de long en large à la nage.

Champagne Pools sont les seuls lieux de baignade en eau salée de l’île : il s’agit de deux piscines naturelles (trous dans la roche). Malheureusement, la météo capricieuse ne nous permettra pas d’en profiter.

Indian Head est un promontoire rocheux (avancée dans l’océan Pacifique) qui offre une très belle vue sur les criques environnantes ainsi que sur les fonds marins (raies, requins, tortues).


Faire un safari sur l’île Fraser est une expérience intéressante (mais pas inoubliable) pour ceux qui aiment conduire des 4x4 dans des conditions difficiles voire extrêmes.
Deux jours de safari auraient été largement suffisants car l’île est limitée en terme de points d’intérêts et beaucoup trop touristique.



23 décembre. Brisbane
Brisbane est la 3ème plus grande ville d’Australie avec 2 millions d’habitants.
C’est une cité aux infrastructures modernes qui s’est développée autour de sa rivière : les gratte-ciel sont nombreux mais les tours sont moins hautes et audacieuses qu’à Sydney.
La ville est plutôt calme (malgré l’intense circulation des autoroutes urbaines) et propre.

Ce qui frappe le visiteur, ce sont les efforts réalisés par la municipalité en matière de transport urbain : pistes cyclables et pour piétons, réseau dense de bus en souterrain car le centre ville est piétonnier.
Brisbane est un modèle à suivre en transport fluvial : des navettes catamarans « city cat » relient les différents quartiers de la ville via la rivière, ces navettes sont confortables, rapides et offrent même le wifi !
Dernière nouveauté, la mise en marche du Velib de Decaux : les stations ont été récemment inaugurées mais les vélos sont encore peu utilisés et pour cause, il pleut sans arrêt !


Lors de notre séjour à Brisbane, nous aurons un temps pourri, au mieux nuageux et gris au pire pluie dense.
Une méga dépression traverse la côte Est du pays. Les pluies parfois torrentielles provoquent des inondations et coupures de routes.
Nous avions prévu de camper prochainement, cela va être humide !

Nous apprendrons plus tard que le nord est de l’Australie (Etat du Queensland) est touché par des inondations d’une ampleur exceptionnelle : un territoire grand comme la France et l’Allemagne réunis est sous l’eau, 200 000 personnes ont été évacuées, la ville de Rockhampton est devenue une île entourée d’eau.


Nous fêtons Noël tranquillement avec un repas gastronomique préparé dans la cuisine de notre backpacker. Au menu, crevettes à la mayonnaise, bœuf accompagné de pommes croquettes et d’haricots verts et un apple pie (gâteau aux pommes) typiquement british au dessert.

C’est un sentiment étrange qui nous anime : c’est en effet notre premier Noël éloigné de notre famille, un Noël avec une météo certes pluvieuse mais avec des températures élevées. Nous perdons nos repères …
Nous sommes étonnés par le faible nombre de décorations de noël en ville et même dans les magasins (quasi inexistantes). Les australiens pourtant majoritairement catholiques ne fêtent pas avec le même éclat la nativité que les européens. C’est surtout pour eux une occasion supplémentaire de lever le verre … parfois un peu trop !



La météo est idéale pour découvrir les musées de Brisbane et faire les soldes !
Les soldes débutent ici dès le 26 décembre : nous avons compris pourquoi les magasins étaient vides à la veille de Noël, les australiens attendent les soldes pour acheter.
Stéphane en profite pour acheter une nouvelle paire de sandalette très confortable afin de remplacer sa paire de basket usée.

Difficile de s’y retrouver avec les jours fériés : boxing day (1er jour des soldes) placé selon le désir des autorités locales mais aussi 2-3 jours non travaillés après le nouvel an. Cela ne nous arrange pas car beaucoup de magasins et service publics ferment ces jours là.

Les musées majeurs de Brisbane sont regroupés au niveau du Culturel Center, un complexe associant culture (Queensland Art Gallery), centre d’informations (méga bibliothèque avec accès free à internet) mais aussi divertissements (fête foraine, marché de Noël riquiqui et l’incontournable lagon = piscine extérieure avec barbecue).
Le tout construit avec une architecture novatrice (les musées sont une réussite : espaces lumineux, forte utilisation du verre et de l’acier), bâtiments entourés de verdure au bord de la rivière et à deux pas du centre ville, une réussite !


Le Queensland Art Gallery est d’un intérêt inégal : sculptures de différentes époques de corps d’hommes et de femmes. Surprise de retrouver ici une œuvre de Rodin.
Mais aussi une exposition d’un artiste consacrée au surf (des vidéos montrent des jeunes surfeurs en train de scier en deux leurs planches, intérêt ?).
Les tableaux de la période impressionniste méritent le détour. Les peintres australiens (qui nous sont inconnus) ont été formés en France ou Grande Bretagne.

Le Queensland Gallery of Modern Art présente une exposition ludique et interactive dont le thème est l’art au 21ème siècle, une belle réussite !
Nous avons été marqués par les œuvres suivantes :
-      une piscine dans laquelle nous pouvons entrer (il faut voir les photos pour comprendre !),
-      un mur de photos représentant les séjours d’appartements de Shangai (quelle diversité !),
-      un mur de rubans de couleurs imprimés de souhaits « I wish … ». Chaque visiteur peut emmener un ruban (et un seul !) de son choix. A la place, il glisse un papier où il écrit le souhait de son choix ... ce dernier sera peut-être imprimé sur un ruban pour de prochains visiteurs à l’appréciation du musée,
-      une volière géante, créée dans une salle du musée à l’aide de cintres et de sable, dans laquelle l’artiste amplifie le bruit de petits oiseaux qui volent en liberté : le résultat est un son grave et envoûtant,
-      une immense table (elle semble infinie) où les visiteurs peuvent construire les œuvres de leur choix en briques lego blanches … il semblerait que beaucoup de visiteurs aient des dons dignes des plus grands architectes !
-      les hits de M. Jackson chantés en simultané par 12 de ses fans,
-      des sculptures « bouddhistes » avec au sommet du crâne une représentation de la pensée du personnage (un bébé, un poisson rouge …),
-      des ateliers de création d’oiseaux en papier pour les enfants,
-      un toboggan en acier et verre qui permet de descendre du 1er étage au rez-de-chaussée en glissant sur des sortes de « sac à patate ». Même les adultes s’y mettent ! …

Le 13 février 2008, le Premier ministre australien Kevin Rudd s’est excusé auprès des populations aborigènes pour tous les dommages causés par la colonisation britannique.
Une œuvre relate cette épisode : le mot « SORRY » écrit avec des vieilles peintures, assiettes, vieux objets…

C’est bien simple, nous resterons plus de 3 heures dans ce musée/exposition sans nous en apercevoir !
Voilà le genre d’initiative qui manque en France … Mais pour cela, il faudrait de gros moyens financiers et des mécènes généreux…


12 décembre 2010

East coast, deuxième semaine.

12 décembre. Airlie Beach – Whitsundays Islands.
Du bus, nous observons la violence des orages : les rivières que nous traversons sortent de leurs lits et charrient boues et végétaux.
Le ciel est sombre, nous ne camperons pas ce soir !

Airlie Beach est la base de départ pour visiter les îles Whitsundays : c’est une ville touristique sans âme, sans plage et donc avec une piscine extérieure gigantesque « le Lagon » (Cf. Cairns).
Nous y retrouvons également plein de restaurants et d’hôtels backpackers; nous dormirons dans l’énorme Magnum, une véritable usine (4 restaurants, des centaines de chambres et de dortoirs et une minuscule cuisine saturée : il ne faut pas concurrencer les restaurants !) finalement assez calme.

Les 74 îles Whitsunday sont situées à 50 km de la côte. Seules 5 îles sont habitées, les autres sont protégées par les parcs nationaux. Ces îles sont d’origine continentale et non corallienne.



Nous quittons le port d’Airlie Beach ce lundi matin pour une croisière de 3 jours et 2 nuits à bord du voilier « Apollo », un ancien bateau de course, qui a gagné la fameuse régate «Rolex Sydney Hobart », qui a lieu chaque année à Sydney, le 26 Décembre (66ème cette année) .
Nous avions choisi ce bateau car ce n’est pas un « party boat » (= bateau de jeunes fêtards et de buveurs).
La croisière en bateau à voile permet d’atteindre des plages et criques inaccessibles et la vision des îles est différente.

A bord, nous sommes 30 dont 4 membres d’équipage : comme le bateau n’est pas très grand (20 mètres), nous sommes serrés les uns contre les autres ! Pas d’intimité dans le dortoir. Certains passagers préfèrent dormir sur le pont …
Heureusement que la météo a été excellente ces 3 jours, sinon, nous aurions été confinés dans la minuscule cabine intérieure …
Un seul point d’eau, c’est limite ! c’est donc la queue le matin et le soir pour se laver …

Mais la bonne humeur générale et la beauté des paysages que nous admirons du bateau nous font oublier ces désagréments. Il faut dire également que nous mangerons bien et copieux à bord : une cuisine typiquement britannique concoctée par une jeune australienne dans sa minuscule cuisine de 2 m².
Les passagers sont jeunes (entre 25 et 30 ans) et sont d’origine australienne et anglaise.

Première escale à l’île Hook: c’est la 2ème plus grande île des Whitsunday. L’île est boisée, inhabitée et pourvue de ravissantes criques. Nous accosterons à Butterfly Bay, charmante petite baie avec sa petite cascade.
Nous partons faire du snorkeling et de la plongée sous-marine (plutôt une initiation).
Les fonds marins sont beaux sans être exceptionnels : les coraux ne sont pas en très bon état.

Le lendemain, nous arrivons à la plus grande des îles, la Whitsunday Island.
Nous profitons toute la matinée de la plage mythique de « Whitehaven Beach » : une superbe plage longue de 7 km et dont le sable, composé à 80% de silicates, est le plus blanc au monde.
Au soleil, cette blancheur contraste avec le ton bleu foncé de l’océan. L’effet est réellement magnifique. Le sable est si fin que le simple fait de marcher fait du bruit : attention aux appareils électroniques ! Christophe, échaudé par son passage dans le désert d’Atacama qui avait eu raison de son appareil photo, décide de le laisser à bord.
Arrivés tôt sur la plage, nous sommes seuls ! Etrange sensation que de se badigeonner de crème solaire dès 8 h du matin après le petit déjeuner …
Mais nous serons pas seuls très longtemps puisqu’en fin de matinée, la plage est visitée par d’autres bateaux, un hydroglisseur et un hélicoptère … ils n’ont pas encore pensé au sous-marin mais cela devrait venir !

En cours d’après-midi, nous retournons vers l’île Hook, que nous dépassons par le Nord pour atteindre l’île de Hayman et la célèbre Blue Pearl Bay.
Au programme, snorkeling dans une très belle crique (les eaux sont poissonneuses et bien pourvues en coraux mous) et un inoubliable coucher du soleil à bord du voilier.

C’est déjà le dernier jour ! Nous visitons une petite île de sable, très beau banc de sable entouré d’eaux cristallines. C’est un lieu de ponte des tortues marines.
Lors du snorkeling, Stéphane va suivre une tortue et s’amuser avec elle pendant une quinzaine de minutes. L’animal évolue lentement ou par impulsion selon les battements de ses pattes avants.
Nous revivons ainsi une séquence mémorable de snorkeling aux îles Galapagos.

Au retour au port, les voiles sont mises : le bateau penche très fortement ; poussé par le vent, sa vitesse est impressionnante ! Un bon final.


17 décembre. Rockhampton - Capricorn Caves.
Nous parcourons la campagne australienne entre Airlie Beach et Rockhampton.
Le paysage est monotone : les champs de canne à sucre succèdent aux forêts puis aux élevages de bovins.

Rockhampton, ville de taille moyenne, est la capitale du bœuf : des statues de taureaux grandeur nature accueillent les visiteurs aux entrées de la cité.
Egalement une demi-douzaine de Mac Do, mais, c’est dans un pub australien que Stéphane dégustera un très bon steak de bœuf bien saignant.
C’est dans ce même pub que nous serons le témoin d’une bagarre entre 2 australiens sous l’emprise de l’alcool … encore une fois, il n’est que 21h …

Pour fêter nos 6 mois de voyage, nous avons choisi de dormir dans un hôtel « plus haut de gamme » que d’habitude : le Criterion hôtel, un bâtiment de 1880 au charme british passé de mode (grands abats jour aux lampes, épaisse moquette, hauts plafonds).

Le lendemain, nous décidons de louer une voiture de location afin de nous rendre au site Capricorn Caves. Il s’agit de grottes souterraines profondes de plusieurs dizaines de mètres avec au centre une haute cavité : « la cathédrale ».
La qualité sonore de la cathédrale est exceptionnelle (comparable à l’Opéra House de Sydney d’après notre guide qui exagère sans doute un peu): nous y écoutons un chant avec jeux de lumière (éclairage des parois et petites cavités). Puis, extinction des lumières et bougies : l’obscurité est totale, un moment rare de calme et de sérénité.
A proximité de la cathédrale, nous parvenons à une grande cavité souterraine.
Il est 11h30 : via une petite ouverture au plafond, la lumière du soleil entre et illumine une petite surface de la grotte. Ce phénomène naturel ne dure qu’une vingtaine de minutes et n’a lieu qu’aux environs du solstice d’hiver (soit en décembre-janvier).
Notre guide en profite pour jouer avec le soleil : les boules à facettes donnent une ambiance de disco à la grotte. Des linges colorés éclairent en rouge, jaune, vert ou bleu les parois : ces très beaux effets visuels sont immortalisés par la caméra de la télé locale.

Lors de notre déjeuner, nous observons (enfin !) notre premier kangourou : l’animal est de petite taille (environ un mètre), ses puissantes pattes arrières qui lui permettent de bondir rapidement n’ont que 3 doigts. Nous sommes surpris par ses grandes oreilles.
Nous verrons d’autres kangourous aux oreilles plus petites au zoo de Rockhampton. Nous admirerons également les koalas, petits ours gris au gros nez noir ; ce sont les vedettes de ce zoo (même s’ils passent le plus clair de leur temps à dormir sans doute épuisés par la chaleur).

Nous terminons notre journée animalière par un tour organisé par un ranger du parc Mt Etna.
Il est 18h, la nuit tombe. Quelle idée que de s’aventurer dans une colline infestée par des crapauds (indésirables à cause de leurs venins mortels), des grenouilles vertes et des araignées et d’être littéralement attaqués par les moustiques insensibles à notre anti-moustique du vieux campeur !
Car nous sommes le témoin d’un phénomène rare et exceptionnel : la colline abrite une maternité de plus de 100 000 chauves souris. L’animal, pas plus grand qu’une main, sort en fin de journée d’une grotte de 30 m de profondeur afin de rechercher de la nourriture.
Nous sommes à l’entrée de la grotte : les chauves souris par centaines foncent vers nous mais, grâce à leur système de radar, parviennent à nous éviter. Au fond de la grotte, nous apercevons des serpents, probablement une espèce vénéneuse en train de festoyer avec des chauves souris …

Nous rentrons vers 22h dans notre camping : extra ce camping !
L’emplacement pour les tentes est situé entre une rivière en crue (qui menace d’inonder notre terrain), une autoroute urbaine bruyante et sous une ligne électrique à haute tension.
Et, pour compléter le tout, l’appareil à gaz du camping est dangereux car le tuyau est percé… Bonne nuit !


2 décembre 2010

East coast, première semaine. Nord du Queensland

L’atmosphère chaude et humide à la sortie de l’aéroport de Cairns nous rappelle que nous nous approchons de l’Equateur, la forêt tropicale n’est pas loin. Nous transpirons jour et nuit et la bouteille d’eau n’est jamais loin.

Nous resterons une semaine à Cairns et ses alentours, histoire de prendre du bon temps, de se reposer, de remettre à jour le blog.


2 décembre. Cairns est une ville de 150 000 habitants dédiée au tourisme. Elle est proche de la Grande Barrière de Corail, des forêts tropicales du Nord de Queensland, d’îles et de plages.
Les agences de voyage sont nombreuses au centre, comme le sont également les hôtels et restaurants.
Comme il n’y a pas de plage à Cairns, la municipalité a eu l’ingénieuse idée de construire une grande piscine « le lagon » à accès libre.
Nous logeons dans un backpacker un peu excentré par rapport au centre ville, l’hôtel est bien tenu (propreté irréprochable des zones communes) et le Wifi gratuit (très rare en Australie).

Le deuxième soir, en prenant la navette afin de nous rendre au centre, un groupe de jeunes bien éméchés entre dans le bus … il est seulement 21h … Et soudain, nous sentons à nos jambes le vomi d’une jeune allemande assise derrière nous. En coma éthylique, elle est réanimée par des ambulanciers appelés en urgence.
Cette anecdote pour montrer que les australiens boivent énormément (surtout des bières) les week-ends. D’ailleurs, il existe des boutiques ouvertes qu’à certaines heures et qui ne vendent que de l’alcool (le choix et la quantité sont impressionnants).


3 décembre. La Grande Barrière de Corail
Cairns est le point de départ de la plupart des bateaux vers la Grande Barrière de Corail. C’est un endroit mythique qui fait rêver les plongeurs du monde entier. Stéphane déclare forfait suite à un mal de dent lancinant. Christophe, faute de temps et surtout de budget, opte pour une sortie d’une journée sur le « Poseidon » …

Le bateau est « family owned and operated », mais le côté familial s’arrête là !
Nous sommes plus de 100 personnes à bord qui se répartissent en « snorkeling », baptêmes de plongée et « qualified » plongeurs comme ils disent. Au programme, 3 plongées en moins de 5h … un record pour Christophe !
Le bateau est à propulsion rapide et permet d’atteindre le versant« extérieur » de la Grande Barrière de Corail en moins d’1h30.

Compte tenu du nombre de personnes embarquées, certaines mesures de sécurité sont prises : signature avant de plonger, signature au retour, plongée d’une durée de 40 minutes « on the dot » alors qu’il nous reste encore 80 barres de pression dans les bouteilles (pour les néophytes une bouteille pleine a une pression de 200-220 bars ; il est préférable de commencer sa remontée à partir de 50 bars afin de terminer avec 30 bars à bord du bateau).

Quant aux fonds marins, ils sont beaux mais sans plus … les coraux sont abymés, peu de gros poissons … Après la Polynésie et la Nouvelle Calédonie, c’est très décevant.

En fait, pour apprécier toute la splendeur de la Grande Barrière de Corail, il conviendrait de prendre une excursion de minimum 3-4 jours de bateau afin de visiter des lieux plus reculés et mieux préservés. Le coût n’est plus alors de 200 euros mais avoisine les 1500 euros !


5 décembre. Palm Cove à quelques kilomètres de Cairns offre une belle plage aux heureux pensionnaires des hôtels de luxe. La ville est agréable, c’est une escale plaisante sur l’herbe à l’ombre des cocotiers sans … cocos (pour ne pas blesser les habitants).
Les panneaux sont là pour nous le rappeler : la baignade en dehors des aires aménagées est risquée à cause des crocodiles et surtout des méduses (marine stingers). Ces dernières prolifèrent en saison chaude et leurs piqûres sont dangereuses voire mortelles si non traitées à temps. Des bouteilles de vinaigre sont à libre disposition, non pas pour la salade mais pour traiter les piqûres.
Dans un pays où il fait très chaud, où certaines plages sont magnifiques avec une eau à 30°C, ne pas pouvoir se baigner à cause des animaux est vraiment frustrant.
Lorsque nous mettons pied dans l’eau, nous avons toujours la crainte de ne pas voir ces maudites méduses tant elles sont transparentes …
Reste les filets anti-méduses installés à de rares petits endroits par les « life guards» ou le port de combinaisons, c’est frustrant !


6 décembre. Cape Tribulation.
Cette localité (en fait quelques hôtels et campings dans la forêt vierge) a été occupée à l’origine par les rescapés d’un naufrage à la fin du 19ème siècle.
Aujourd’hui, le lieu est devenu un très beau parc national dont le principal intérêt est de voir la forêt équatoriale dense en contact direct avec l’océan sauvage.
Nous nous y rendons en voiture de location, une mini Hyundai « Getz » rouge cerise.
La « Getz » est très populaire en Australie. Il s’agit d’une petite voiture pas chère, très robuste et très économe en essence … c’est systématiquement la classe A des loueurs de voiture.
Notre camping est implanté au bord de la plage sauvage au cœur de la forêt, idéal pour les amateurs de verdure.

L’animal emblématique de la région est une sorte de dindon noir. Nous en verrons plusieurs et aussi beaucoup de crapauds, d’araignées et d’oiseaux.

Dans le parc de Daintree près de Mossman Gorge et à Cape Tribulation, nous nous baladerons dans l’épaisse forêt équatoriale : la variété des espèces végétales est importante. Le taux d’humidité très élevé permet à n’importe quelle plante de pousser, de pousser très vite. Cette forêt nous semble encore plus dense et épaisse que l’amazonie équatorienne.


9 décembre. Mission Beach - Dunk Island.
A deux heures au sud de Cairns, Mission Beach est connue pour… sa longue plage de sable, une plage qui n’a en fait rien d’exceptionnel.
Le supermarché Woolworth local solde ses fruits et légumes : c’est une aubaine pour nos estomacs en manque de produits frais. Au menu, carottes et choux-fleurs crus, haricots verts avec saucisse à la viande de kangourou, un régal (la saucisse, pas les haricots verts pour Stéphane qui les déteste).

Le lendemain, nous nous rendons à Dunk Island : cette petite île presqu’entièrement boisée est située à 10 minutes de bateau de la côte.
Nous débutons une balade tour de l’île de trois heures à côté de l’inévitable resort et d’un… aérodrome. Après avoir longé la côte et traversé la belle Coconut Beach, nous entrons dans une belle forêt dense. Une balade agréable dans la verdure où nous nous amusons à refaire le monde et prévoir pleins de nouveaux projets de retour en France.


11 décembre. Magnetic Island.
Quelques heures de bus plus au Sud et nous arrivons, en soirée, à la grande ville de Townsville à proximité de Magnetic Island. Nous n’y restons pas puisque c’est l’île qui nous intéresse.
En pleine nuit noire (à 21h), notre ferry quitte le port pour une île au nom mystérieux.
La boussole du Capitaine Cook s’est affolée à l’approche de Magnetic Island, d’où ce nom atypique.
Aujourd’hui, l’île attire les voyageurs (les hôtels n’y sont pas chers) et est connue pour ses full moon parties.

Nous campons au Nord de l’île dans l’auberge de jeunesse locale. Nous entendrons au cours de la nuit des cris étranges, peut-être ceux de koalas ou d’oiseaux.
L’île est remplie de koalas ; hélas, nous n’en n’apercevrons pas, par contre, nous serons dérangés en soirée par une sorte de rongeur au long nez très intéressé par notre sac de nourriture : l’opposun.

Le lendemain, après quelques minutes dans la piscine de l’auberge (un beau bassin entouré d’arbres gigantesques), nous partons pour plusieurs heures de randonnées vers des baies du Nord Est de l’île.

Nous découvrons de magnifiques criques de sable blond, criques entourées de rochers de granit rose polis par l’érosion. Incontestablement ce sont les plus beaux paysages depuis notre arrivée en Australie, un paysage de carte postale !
La couleur de l’eau est d’un vert émeraude, une couleur que nous n’avions pas connue aux îles du Pacifique Sud. L’eau est chaude (30°C) et invite à la baignade, mais attention aux méduses !

La Balding Bay est sauvage car inaccessible en voiture : seuls les nudistes profitent de cette magnifique plage.
La Radical Bay est fleurie par des Tiares et de multiples fleurs rouges et blanches.
La Florence Bay est une crique étonnamment convexe : encore un magnifique endroit. Nous y verrons un groupe d’australiens boire bières sur bières l’eau jusqu’à la taille ! Et pour éviter de se déplacer, la glacière est elle aussi dans l’eau …
Nous terminons notre tournée des criques par Arthur Bay : du point de vue où nous sommes, nous bénéficions d’une très belle vue de cette charmante crique.

Stéphane restera une journée supplémentaire sur Magnetic Island (quand on aime …).
Pendant ce temps, Christophe plonge au niveau de l’épave du Yongala, l’un des dix plus beaux spots de plongée au monde à proximité de Townsville.


28 novembre 2010

L’Autralien way of life

Nous voici en Australie !
Un continent mythique grand comme les Etats-Unis, plus grand que l’Europe, quatorze fois plus grand que la France et peuplé de seulement 21 millions d’habitants !
L’Australie est le pays le plus urbanisé au monde: 90% de la population vivent en ville.
C’est dire le peu de monde dans les régions reculées de l’Outback !


Bonne surprise à l’aéroport de Sydney : le passage à la douane & services vétérinaires se fait en quelques minutes sans fouille des bagages ni interrogatoire.
Le chocolat que Stéphane transportait précieusement est sauvé !

L’Australie est un pays où rien n’est gratuit : le sens du commerce y est très développé, tout se vend !
De la location du trolley à bagages à l’aéroport (3 dollars !) à l’escalade du mythique Harbour Bridge de la baie de Sydney à 200 dollars en passant par les 3h de climatisation à 1 dollar dans notre chambre de backpacker …. tout se monnaye, c’est le capitalisme poussé à l’extrême.

L’éventail des activités loisirs proposé est impressionnant, il y a des tours pour tout ! nous ne savons plus où donner de la tête ! D’ailleurs, nous reviendrons de l’office du tourisme avec plusieurs kilos de prospectus.
Ceux qui ont de l’argent pourront aisément le dépenser, les autres (les voyageurs « tour du mondistes » qui sont passés par la Polynésie) devront faire attention …
Les tours sont chers, voire très chers : 274 dollars pour deux plongées dans une épave, 650 dollars pour une virée de plusieurs jours sur des îles paradisiaques …
Cher certes mais l’organisation est toujours très professionnelle : pas de mauvaises surprises !


Nous sommes en Australie pour sept semaines.
Etant donné la taille du pays, nous avons ciblé l’Est et le Sud du pays, régions les plus peuplées et offrant des paysages variés.
Après quelques jours passés à Sydney afin d’organiser notre séjour australien, nous nous envolerons (via Jet Star, la compagnie low cost de Quantas) vers Cairns au Nord-Est de l’Australie.



Puis nous descendrons la côte Est en bus …
En effet, la durée de notre séjour s’avère trop courte pour acheter une voiture (ou un van) et trop longue pour louer une voiture.
Nous avons choisi la compagnie Greyhound Australia (souvenirs souvenirs pour Stéphane qui a fait le tour des USA en bus Greyhound au moment de ses 18 ans): les bus vont partout, ils sont fréquents et le pass permet une bonne souplesse (changement de date facile des parcours).

Lors de notre séjour, nous dormirons dans les hôtels backpackers : il s’agit d’auberges de jeunesse mais en plus haut de gamme (et également beaucoup plus chers que les AJ françaises). Ces hôtels sont fréquentés par des jeunes de moins de 25 ans et entretenus pas des jeunes moyennant la gratuité du logement.
Nous éviterons les gigantesques backpackers logeant plusieurs centaines de jeunes qui festoient toute la nuit (ex : Gulligans Backpacker de Cairns).

Nous dormirons également autant que possible en camping: à 20 ou 25 dollars la nuit pour deux personnes, le camping australien offre une cuisine complète (avec micro-onde, bouilloire et grille pain !), une laundry et de l’eau chaude aux douches.


L’Australie est le royaume des backpackers … personnes voyageant sac au dos … en fait, il s’agit surtout de jeunes anglais et allemands entre 18 et 25 ans voyageant et travaillant pendant un an ou deux ans à travers l’Australie … les français sont rares sauf à Sydney …
L’Australie offre aux jeunes de moins de 30 ans, la possibilité d’obtenir un visa d’un an permettant de travailler pendant une année (500 000 jeunes par an sont concernés), visa extensible à 2 ans (mais pour cela, il faut travailler au moins 3 mois dans une ferme).
Ce système génial a permis de créer une véritable richesse économique … les backpackers sont partout : ils se comptent par milliers et le pays en attire toujours plus chaque année.

Nous éviterons les restaurants: les australiens mangent comme les anglais, c’est-à-dire mal ! Comme les hôtels et campings ont des cuisines, nous cuisinerons nous même.
Deux chaînes de supermarchés (Coles et Woolworth) sont présentes partout: nous y achèterons les produits MDD et premiers prix (les fameux emballages tout blanc); les fruits et légumes y sont très chers (comme au R.Uni).
La nourriture australienne est fortement industrialisée: pas un aliment transformé sans son additif ou son conservateur (même le lait !), le règne de la malbouffe !


Puisque les vacances d’été en Australie débutent à la mi-décembre, nous devons prévoir nos hébergements à l’avance car les stations huppées de la côte (Byron-Bay, Surfeurs Paradise : le nom est tout un programme !) sont prises d’assaut au moment des fêtes.
Ainsi, une nuit de camping à Byron-Bay nous coûtera 64 dollars, un record !
A Sydney lors de la nuit de la Saint Sylvestre, nous ne dormirons pas : ce sera la fête toute la nuit !
Petite explication de texte … pour dormir à Sydney entre Noël et le Jour de l’An dans une auberge de jeunesse ou une chambre de l’hôtel Formule 1, il faut débourser 130 à 150 euros la nuit (contre 40 à 60 euros habituellement) et surtout rester 10 nuits minimum ; autant dire que c’est hors de prix et pourtant déjà tout complet …
Pour le réveillon du 31 Décembre, Sydney attend près de 1,5 million de visiteurs … le délire …


Ce qui nous surprend à Sydney, c’est la jeunesse des habitants : mais où sont les vieux ?
Surprenant également de voir tous ces sportifs dans la rue.
A tout moment de la journée, les habitants font du sport : jogging (à la sortie des bureaux, à la pause déjeuner…), natation, musculation et fitness (une salle de fitness au centre de Sydney est ouverte 24h/24) et bien sûr du surf.
Au centre financier de Sydney, les employés en costards-cravate côtoient les joggeurs dans une atmosphère très friendly.


C’est la douche pendant les quelques jours que nous passons à Sydney. A défaut de surfer, c’est une météo idéale pour faire les musées :

-      Le musée de Sydney : évoque la courte histoire de la ville et sa compétition avec Melbourne afin de devenir la capitale de l’Australie. Ce sera finalement Camberra à cause de sa situation géographique (à mi-chemin entre Sydney et Melbourne). Une salle est consacrée aux aborigènes : depuis l’arrivée des anglais, leur nombre a dégringolé ; ils ont été victimes de maladies.

-      Le musée du Hyde Parc Barracks dans l’ancien centre de rétention des immigrants. Une exposition très instructive relate le mode de vie des bagnards, leurs activités au bagne. A voir la prison mobile : un camion dans lequel étaient emprisonnés les bagnards en fin de journée.

-      Le musée Susannah : visite un peu désuette de quatre maisons construites il y a 170 ans dans le port de Sydney, maisons qui sont maintenant entourées d’immeubles récents.

Contrairement aux villes européennes, Sydney est une ville jeune qui s’est fortement développée au 20ème siècle. Lors de son expansion, la ville a gardé peu de traces de son passé et encore moins de témoignage des civilisations aborigènes.


A Sydney, il ne faut pas manquer les icônes que sont le Sydney Opéra House et le pont Sydney Harbour Bridge.
Le pont a été terminé en 1932. Il n’est pas esthétiquement réussi (grosse passerelle métallique), une autoroute urbaine le traverse. Ce pont est le support des feux d’artifices de fin d’année.

Par contre, l’opéra est une réussite architecturale indéniable, l’œuvre d’un architecte danois. Terminé en 1973, il représente deux casques : le revêtement extérieur en carrelage blanc a tendance à jaunir au soleil …
Les toits des bâtiments en angle sont du plus bel effet.
Au moment de notre passage, l’opéra ne programmait que des pièces de théâtre : l’orchestre était en déplacement à Melbourne.