26 décembre. La Golden Coast – Surfers Paradise.
Nous quittons Brisbane sous la pluie et nous arrivons 1h30 plus tard à Surfer Paradise … sous la pluie.
Une pluie à la mode bretonne, faible mais qui dure toute la journée avec des périodes de déluge.
La Golden Coast (ou plutôt la « Grey Coast » étant donné le temps pourri) est une succession de stations balnéaires bordées d’une belle plage, paradis des surfeurs car les vagues y sont très hautes (comme dans les Landes).
Surfer Paradise est la plus connue de toutes les stations : c’est une ville de frime avec ses multiples bars et boîtes.
Les vacanciers venus, pour la plupart de Sydney, logent dans des gratte-ciel de plusieurs dizaines d’étages (gigantesques, aux formes parfois audacieuses, de nouveaux sont en construction).
Des surfeurs n’hésitent pas à braver la mer démontée ; ils donnent envie d’apprendre ce sport.
Tout d’abord, le surfeur prend la vague allongé sur la planche. Puis il se lève et accompagne la vague au niveau de la crête en restant debout.
Nous sommes une fois de plus impressionnés par la qualité des équipements collectifs mis à disposition par la ville : sanitaires, douches (certaines construites en marbre !) et lave pied (génial ce système de jet d’eau orienté vers le pied pour enlever le sable) tous les 100 mètres, barbecue mais aussi de très bonnes machines de fitness tout au long du parcours sportif !
26 décembre. Byron Bay
Nous ne passons qu’une petite journée à Surfer Paradise puisque nous avions choisi de nous établir à la station de Byron Bay à 2 heures de bus plus au Sud (nous changeons d’Etat – New South Wales - et aussi d’heure).
Bien nous en a pris : de taille humaine et entourée de parcs naturels, Byron Bay est une ville beaucoup plus séduisante que les stations huppées de la Golden Coast.
Le problème est que nous ne sommes pas les seuls à avoir eu le même choix.
La station est saturée : plus de place dans les logements, restaurants pris d’assaut, plage principale bondée. Les australiens sont en vacances et occupent massivement le terrain !
Bien entendu, les commerçants profitent de l’aubaine et augmentent considérablement leurs prix.
Nous avions anticipé cet afflux et nous avions réservé un emplacement camping à la mi-décembre.
Mauvaise surprise, le camping est à 6km du centre de Byron Bay... Il va falloir prendre le taxi, les rares bus … ou se dégourdir les jambes !
Autre mauvaise surprise, la plage est à 10 minutes de marche du camping. Pour un camping qui se nomme « Beach tourist park », c’est de la pub mensongère !
Enfin, une route très passante le longe : pour une ambiance calme et paisible, nous repasserons D’autant plus que notre tente est entourée d’australiens dont la principale motivation est de boire la nuit venue et d’évacuer ensuite un nombre considérable de canettes et bouteilles vides le matin.
Tout cela pour 64 dollars la nuit !!! (50 euros pour une dizaine de m² d’herbes et le droit d’utiliser une cuisine crasseuse !).
Mise à part les belles plages qui entourent la ville (la grande Talkow beach, la sauvage King beach, la peuplée Main beach) et le Cap Byron (cette pointe est l’endroit le plus à l’est en Australie), il n’y a pas grand-chose à faire ici.
Néanmoins Byron Bay est une étape farniente agréable qui doit être certainement plus agréable hors période touristique et sous le soleil.
La météo est toujours aussi capricieuse ; nous décidons d’explorer les environs à pied. Deux jours de marche à pied le long des plages, dans la forêt, autour du phare du Cap Byron : c’est la tempête, les vagues attaquent furieusement les rochers, un superbe spectacle et une bonne bouffée d’air iodé.
Nous observons également de nombreux surfeurs qui semblent plus jeunes et expérimentés qu’à Surfer Paradise.
La ville est ultra touristique : que de bars, de restaurants… Et pourtant, elle a conservé un côté bohême : nous y croisons des habitants au look hippie-baba-cool (aux longs cheveux encore plus longs que les nôtres ! aux pantalons colorés bouffants) qui fréquentent les boutiques bio et instituts de relaxation & spa très présents ici.
A l’opposé, nous rencontrons aussi la jeunesse australienne dorée : des jeunes femmes (trop) maquillées aux vêtements très courts (mini shorts ou jupe) le plus souvent surexcitées accompagnées de jeunes garçons surfeurs qui exhibent fièrement une musculature bronzée, résultat d’activités physiques intenses.
Le rêve australien qui attire des millions de backpackers et des immigrés d’Asie (et d’autres continents) est ici !
31 décembre. New Year Eve à Sydney
En préparant notre voyage, nous avions choisi de réveillonner à Sydney ; l’envie de partager avec les australiens le compte à rebours final et les grands feux d’artifice tirés du Sydney Harbour Bridge.
Pour des questions de budget, nous avons pris le bus de nuit entre Byron Bay et Sydney : la nuit fut courte car les sièges sont inconfortables et étroits, si étroits qu’ils provoquent le déplacement du dormeur vers son voisin (faute d’accoudoirs de séparation) …
Nous arrivons en début de matinée à Sydney, ville encore calme avant l’effervescence de la soirée du réveillon.
Pour voir les feux d’artifice, il y a en gros deux options : celle gratuite qui consiste à voir le spectacle dans un des nombreux parcs de la ville (certains attendent à l’entrée du parc 24h avant le début des festivités !) et l’autre, payante qui consiste à être dans une des soirées privées, le luxe étant d’être dans un des bateaux présents dans la baie près du pont (les prix s’échelonnent de 200 $ à …).
Evidemment, nous optons pour la première formule lol
Le temps de lire et d’envoyer les ultimes mails de 2010 et de faire des courses, nous arrivons au Royal Botanic Garden vers midi : c’est la foule ! (alors qu’il reste quand même encore 12h d’attente avant le feu d’artifice !)
La file d’attente pour entrer dans le parc est gigantesque … C’est la fouille à l’entrée du parc qui ralentit le passage.
Nous prenons notre mal en patience et faisons la queue en compagnie de français et d’australiens de Perth. Il est stipulé qu’une fois atteint 20 000 personnes, les portes du parc se ferment. Serons nous parmi les heureux élus ? Impossible de le savoir avant de franchir les portes … un surveillant nous indique que plus de 10 000 personnes sont déjà dans le parc … il nous faudra plus de 2 heures d’attente sous un soleil de plomb… pour finalement rejoindre les 20 000 happy few !
Mais tout n’est pas gagné : une fois entrés, il nous faut trouver un emplacement pour attendre patiemment plus de 10h et surtout bénéficier d’une vue … nous nous dirigeons vers l’extrémité du parc, là où la vue sur la baie est la meilleure … et là, c’est comme une plage publique de la Côte d’Azur en plein mois d’Août : impossible d’étendre sa serviette surtout pour deux personnes !
Stéphane parvient à trouver un point de vue exceptionnel de l’Harbour Bridge et de l’Opéra House, entre deux arbres, au milieu des rochers. Impossible de s’allonger … nous restons donc assis …
Nous attendons patiemment, entourés encore une fois de français qui ont déniché comme nous ce spot.
La tension s’accroît au fur et à mesure que les heures passent.
L’Opéra House prend une belle teinte rosée au coucher du soleil : la baie est magnifique. Puis les lumières du pont et des bateaux s’allument. Plus bas, derrière une barrière opaque, les « riches » festoient en musique (soirée privée à 200 $).
Lorsque les premiers feux éclatent à 21h, nous sommes entourés d’une foule assez dense d’asiatiques et de russes (sans gêne).
Les 8 minutes de spectacle sont assez décevantes : les feux ont été principalement tirés derrière le pont et sont donc peu visibles.
Encore 3h d’attente, le temps d’écrire les mails et cartes de vœux et nous passons à l’an 2011 après un compte à rebours affiché sur les piliers du pont et hurlé par une foule en liesse.
Les 7 tonnes de feux éclatent au dessus du pont, des sommets des gratte- ciel, de la baie… A chaque feux, la foule hurle !
Le spectacle est superbe mais un peu court : 12 minutes seulement…
Nous suivons les australiens rentrer à pied au cœur de Sydney, les uns pour dormir, les autres pour festoyer dans l’un des innombrables bars ou pubs d’Oxford Street. C’est une véritable marée humaine que nous suivons jusqu’au bout de la nuit … Il faut dire que n’ayant pas pu nous payer une nuit d’hôtel, nous devrons attendre notre bus pour Melbourne qui ne partira qu’à 9h le lendemain matin.