Plutôt que le bateau, nous avons choisi de nous rendre en avion (pass de la compagnie locale Air Calédonie) à l’île des Pins et à l’île de Lifou. Bien nous en a pris : tous les départs bateau ont été annulés en dernière minute à cause d’une tempête de vent et de pluie. La note informant de l’annulation des bateaux vaut d’ailleurs le détour : 3 lignes = 3 fautes d’orthographe !
Sur le tapis roulant des bagages à l’aéroport, des valises plus ou moins récentes, beaucoup de glacières ainsi que quelques poubelles (après tout pourquoi investir dans une malle Louis Vuitton !).
Par contre, le temps n’a pas été folichon sur les îles, même pas bon du tout ! pluie et nuages quasiment toute la semaine et un peu de soleil en fin de séjour à Lifou. Ces conditions ne sont pas idéales pour apprécier le côté paradisiaque de ces îles.
L’île des Pins est une petite île avec peu de relief : idéal pour y faire du vélo … enfin surtout quand il ne pleut pas ! Téméraires et attentifs à notre budget, nous louons des VTT pour les deux jours.
L’île des Pins, nommée ainsi à cause des pins colonnaires très nombreux, est probablement l’un des plus beaux endroits du Pacifique sud. A ne pas manquer même lors d’un séjour de courte durée en Nouvelle Calédonie.
L’île est restée relativement sauvage (peu d’habitations : seulement 2 400 habitants) et elle est dotée de superbes plages au Nord et au Sud.
Il vaut mieux éviter d’y aller en fin de semaine car c’est la destination privilégiée des habitants de Nouméa.
Nous avons particulièrement aimé la baie de Kuto (où se trouvait notre camping) : deux superbes plages de sable blanc bordées de cocotiers, plages séparées par un rocher tabou (interdiction d’y grimper). A côté de la plage, le poste de gendarmerie local dont le cadre féérique ferait rêver n’importe quel gendarme métropolitain.
Au Nord, la baie d’Oro est une superbe piscine naturelle protégée de l’océan par les récifs de coraux.
Autour de la piscine, les fameux pins colonnaires renforcent le côté sauvage de cet endroit magnifique.
Le contraste est saisissant entre l’océan pacifique déchainé contre les récifs et la sérénité de la piscine à seulement quelques mètres de l’océan.
Le bassin est le lieu idéal pour observer en snorkeling un grand nombre de poissons : ils attendent le plancton apporté par l’océan en marée montante. C’est l’un de nos meilleurs spot de snorkeling comparable au jardin de corail à Bora Bora en Polynésie.
Nous avons trouvé l’hôtel idéal pour un voyage de noces : Le Méridien de l’île des Pins.
Situé près de la baie d’Oro, sur une presqu’île, les bungalows sont entourés d’une nature sauvage et préservée, un vrai paradis pour la modique somme de 700 euros la nuit (nous consulter pour les réductions :-) … il faudra tout de même encore débourser 300 euros la nuit !).
Un peu de culture aussi ! nous visitons le cimetière des déportés, témoignage de la déportation de parisiens suite à l’insurrection au 19ème siècle, cimetière entretenu par la Ville de Paris.
Nous arpentons également les vestiges d’un bagne de 1870. C’est amusant de réaliser qu’il y a 140 ans, la France envoyait ses bagnards sur une île qui est maintenant visitée par des touristes au portefeuille garni (prix du billet Aller/Retour Paris-Nouméa environ 2 000 euros, distance et monopole d’Air France oblige !)
Christophe, en prévention d’une défaillance dentaire s’est rendu au dispensaire de l’île ! Assez dépaysant, au milieu de la brousse, il a été soigné par un dentiste d’Avignon, en remplacement depuis 2 mois et qui ne rêve que de s’installer … un accueil fort chaleureux, des soins très professionnels et en plus c’est gratuit !
Question pratique, nous avons rencontré les plus grandes difficultés à manger des repas variés et bons : l’île des Pins n’a que deux magasins qui offrent un choix très limité de produits frais (les approvisionnements en bateaux sont épisodiques) à des tarifs très élevés (le record de cherté est battu par rapport à la Polynésie !).
Sans brûleur à gaz (ou plus précisément sans bouteille à gaz), nous sommes condamnés à la salade et aux sandwichs.
Notre dernière escale à Lifou durera quatre jours.
Lifou est la plus grande des trois îles de la Loyauté ; sa superficie est équivalente à la Martinique mais avec beaucoup moins d’habitants que cette dernière !
Nous avions hésité avec Maré, plus sauvage. Ouvéa avait été exclue car il s’agit d’un long banc de sable apparemment assez similaire à Rangiroa, île polynésienne que nous avions récemment visitée.
Ce qui frappe vu d’avion, c’est la forêt qui recouvre la quasi-totalité de Lifou.
Au cours de notre séjour, nous ferons du snorkeling au jardin de corail (encore de très beaux coraux), nous admirerons la falaise de Jokin (Nord de l’île ; les patates de corail y sont démesurément hautes) et nous camperons sur la plus belle des plages que nous ayons visitée : la plage de Luengoni.
C’est une grande plage de sable blanc sauvage avec un rocher corallien qui émerge de l’eau turquoise du lagon, très carte postale !
Et nous apercevrons des tortues marines près du rivage ...
Près de la plage de Luengoni, nous nagerons dans un lac d’eau douce souterrain : étrange sensation que de nager dans l’obscurité avec une torche et le silence d’une grotte.
Nous nous sommes aussi rendus au marché dominical. Au milieu des étals traditionnels de fruits, légumes, poissons … nous tombons nez à nez avec un sac rempli de « roussettes », les chauves souris locales … il s’agit d’un mets de fête pour les kanaks, au même titre que le cochon d’inde au Pérou …
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Nous partageons tous ces bons moments avec Maud que nous avons retrouvée le soir même de notre arrivée à Lifou : dîners au feu de bois, snorkeling, autostops…
Nous ferons également la rencontre de Florence et Stanislas dit Stan, un couple de français, ex consultants en organisation … habitants à … Levallois … décidemment que le monde est petit ! … ils font également un tour du monde mais d’Est en Ouest … nouvelle occasion d’échanger des tuyaux pour le reste de notre périple (Cf. la rencontre d’Irène et Frank sur l’île de Pâques).
Nos déplacements à Lifou se feront exclusivement par le stop. Cela marche très bien (maximum 10-15 minutes d’attente) et cela permet de rencontrer des gens intéressants : beaucoup d’enseignants (ou de femmes de profs), touristes, femmes de gendarmes …
Mode de déplacement très convivial et … économique.
Notre séjour en Nouvelle Calédonie s’achève avec Lifou.
Nous avons été vraiment charmés par les paysages paradisiaques et sauvages de Grande terre et des îles voisines.
Les plages désertes et préservées sont conformes à l’image que nous nous faisions des îles du Pacifique sud. L’accueil a été correct sans plus.
Question pratique, la vie est chère en Nouvelle Calédonie : hôtels, restaurants …
La majorité des produits alimentaires est importée curieusement de Métropole (les produits d’Australie et de Nouvelle Zélande sont rares).
Les prestations proposées par les hôtels sont également très chères (transfert aéroport, location de vélos…).
Plus de 100 000 visiteurs viennent chaque année en Nouvelle Calédonie, ce chiffre devrait s’accroître ces prochaines années car nombreux sont les touristes qui tombent sous le charme de l’île et en deviennent des visiteurs réguliers.
Le tourisme ne représente pour l’instant que 4% du PIB de la Nouvelle Calédonie. La principale richesse étant le Nickel. Contrairement à la Polynésie, nous n’avons pas eu l’impression d’évoluer dans des îles sur-construites et uniquement dédiées au tourisme mais plutôt dans un paradis qui ne demande qu’à être découvert …
- Statut : ancien territoire français d’outre-mer (entre 1946 et 1999), la Nouvelle-Calédonie est devenue en 1999 une collectivité territoriale française à statut particulier : collectivité sui generis d'Outre-mer, qui compte 3 provinces et 33 communes.
- Superficie : 18 575 km².
- Population : 246 000 habitants (estimation 2009) d’origine mélanésienne, européenne, polynésienne et asiatique.
- Chef-lieu : Nouméa.
- Langues : le français est la langue officielle et l´on compte plus de 30 dialectes mélanésiens.
- Monnaie : le franc pacifique.
- Religions : catholicisme en majorité (60 %), protestantisme (35 %).
- Site inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco : les lagons (diversité récifale et écosystèmes).
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